SLUMDOG MILLIONNAIRE

Un long métrage qui soulève un enthousiasme populaire et qui d’un autre côté devient la proie de critiques prétentieux, voyant dans l’œuvre de DANNY BOYLE une apologie de la télévision, un kaléidoscope nauséabond où le misérabilisme fait recette. L’adaptation du roman de VIKAS SWARUP étant sujet à caution dans l’esprit de ces masturbateurs de « l’esprit », disséquant les reliques d’un cinématographe « intello », histoire de nourrir leurs libidos affligeantes.


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SLUMDOG MILLIONNAIRE n’est certes pas un chef d’œuvre du cinématographe, mais reste un film de bonne facture, chargé d’émotion sans tomber dans le piège des larmes faciles. Une œuvre rafraichissante ou DANNY BOYLE délivre un message d’espoir et d’amour. La critique s’insurge de la liberté scénaristique prise au détriment du roman de VIKAS SWARUP. Les réalisateurs et les scénaristes prennent certaines libertés au détriment de l’œuvre originale, mais dans la grande majorité ne trahissent pas le fil conducteur. Je ne vois en aucune manière raison à polémique, le film de DANNY BOYLE reste un agréable moment de cinéma, nous procure de l’émotion, sans tomber dans le larmoyant ou l’exhibitionnisme d’un misérabilisme que l’INDE elle-même a bien du mal à admettre. Ce n’est parce que l’œuvre n’est pas majeur, que ce film mérite certaines critiques acerbes, éreintant à tour de bras et découvrant des futilités dérisoires dont ils colportent d’une manière détournée et guère flatteuse, leurs impressions masturbatoires, à des lieux du phénomène SLUMDOG MILLIONNAIRE. L’accession de BARACK OBAMA a t-elle conduit HOLLYWOOD et l’industrie cinématographique à couvrir de récompenses cette œuvre. On pourrait philosopher des heures sur cette perspective, mais il ne faut pas omettre que le film était déjà récompensé bien avant l’arrivée à la Maison Blanche d’OBAMA. Alors de voir ce succès populaire aigrit la critique « intellectuelle », qui ne cherche dans cette manifestation puérile qu’a s’autoproclamer les censeurs d’un cinématographe ou seul l’intellect prime pour se métamorphoser le temps d’une prise, en chef d’œuvre intemporel de la caste bien pensante, prisonnière de leurs poncifs et incapable d’éprouver une émotion quelconque, étalant leurs rêves cinématographiques ratés pour se lancer dans la dérision de leurs chimères.

Quelques années auparavant, le film de ROLAND JOFFE, adapté du roman de DOMINIQUE LAPIERRE : « La Cité de la Joie », avait connu les mêmes critiques acerbes. S’écartant de l’œuvre originale, pour transposer un jeune chirurgien américain, MAX LOWE, en quête de rédemption, dans le sordide quotidien d’un bidonville de CALCUTTA. La pauvreté omniprésente s’imprègne dans la pellicule, et soudainement c’est bel et bien la chaleur humaine qui en devient le fil conducteur. Une vision de l’INDE que l’on imaginait sans arriver à en percevoir la réalité. Un film qui en devient un modèle d’humanité, emporté par une dose de misère et de tendresse, ou le regard porté sur certaines coutumes indiennes : « le mariage, la dot, la prière » nous assène une émotion palpable, qui longtemps nous hante. De la misère surgit l’espoir, la joie et l’enseignement, dans les yeux de MAX (excellent PATRICK SWAYZE), le dévouement de JOAN BETEL, et comment oublier les leçons de vie de HASARI PAL (quel acteur monsieur OM PURI). Non à la vue de ces films on ne peut parler d’exploitation du misérabilisme, mais de messages forts, qui au lieu de voir naitre des polémiques bien inutiles, devrait nous ouvrir les yeux et redonner cet élan de solidarité, que la race humaine semble avoir oubliée depuis fort longtemps…