Les propositions de François Bayrou tournent au plagiat de Nicolas Sarkozy
François Bayrou a présenté […] ses propositions économiques et sociales. Derrière l’apparence d’un équilibre centriste se dissimule un projet authentiquement libéral et droitier, qui tourne bien souvent au plagiat de celui de Nicolas Sarkozy.
Tout comme Nicolas Sarkozy, François Bayrou fait l’impasse sur la question du pouvoir d’achat et sur l’évolution des salaires et revenus. Il condamne ainsi la consommation des ménages à rester faible, et les inégalités sociales à perdurer. Tout comme Nicolas Sarkozy, François Bayrou propose davantage d’heures supplémentaires aux salariés qui travaillent déjà et à qui les entreprises daigneraient accorder quelques heures de travail en plus. Ce serait bien entendu au détriment des salariés à temps partiel qui cherchent à travailler plus, ou des chômeurs qui souhaitent tout simplement travailler.
Tout comme Nicolas Sarkozy, François Bayrou propose des exonérations de cotisations massives et indifférenciées. Ainsi, les deux emplois « francs » de cotisations seraient excessivement coûteux pour la collectivité et provoqueraient des effets d’aubaine massifs à l’avantage des entreprises, de loin les plus nombreuses, qui auraient embauché en l’absence de ces exonérations.
Tout comme Nicolas Sarkozy, François Bayrou propose de ne pas toucher aux réformes fiscales injustes de ces dernières années, et même de les aggraver. Il partage la même volonté d’abaisser fortement, jusqu’à les vider de leur contenu, l’impôt sur la fortune et l’impôt sur les successions.
Enfin, François Bayrou propose bien peu de politiques nouvelles pour préparer l’avenir. Les grands discours sur la recherche, l’université et l’éducation finissent dramatiquement en peau de chagrin. Ainsi, au-delà des paroles, au-delà des discours, les propositions précises de François Bayrou ne sont que la pâle copie de celles de Nicolas Sarkozy.
Communiqué de Michel SAPIN
Lamentable ! Vérifiez avant de raconter n’importe quoi !
D’abord Bayrou n’a jamais plagié Sarkozy et il a exposé ses propositions avant Sarkozy (cf avant-projet du conseil national de l’UDF du 12 Novembre, rendu public sur le site udf.org).
Et il est tout à fait possible qu’il y ait convergence entre des propositions de candidats différents (c’est le cas aussi avec Ségolène Royal) sans que systématiquement il s’agisse de copie (c’est un peu enfantin de dire ça !). Cela prouve qu’on peut s’entendre sur des sujets… En cela c’est vrai que le projet de Bayrou est un bon consensus de relance, croissance et amélioration de la compétitivité des entreprises, de garantie de protection sociale et de solidarité, de récompense de la valeur travail, d’Europe, d’assainissement des finances et des institutions et…de réconciliation.
De plus toutes ses propositions sont chiffrées et des articles ont été largement diffusés dans la presse à ce sujet, avec analyse d’experts indépendants. La proposition de 2 emplois sans charges est chiffrée et financée et rapportera plus qu’elle ne coûte (le financement par l’Etat des charges sociales d’un nouvel embauché coûte moins que l’indemnité de chômage de ce dernier !).
Il y a pire mensonge encore…
Sapin est au service de Royal. C’est son boulot de mentir et l’idée du plagiat de Sarkozy fait partie de ces mensonges obligatoires. L’idée est risible pour qui prend le temps de comparer, mais comme Sapin a décidé de ce qu’il allait dire avant d’écouter Bayrou, rien de ce qu’il dit par la suite n’est plus crédible.
Concrètement, pour reprendre les arguments présentés:
– « François Bayrou fait l’impasse sur la question du pouvoir d’achat et sur l’évolution des salaires et revenus »: mensonge, il n’y a qu’à lire le programme économique (la mesure sur les heures suppplémentaires à 35% de plus, le partage des bénéfices des entreprises avec les salariés immédiatement, impossible aujourd’hui, l’augmentation du minimum vieillesse à 90% du SMIC alors que les socialistes ne proposent que 5% de plus! et surtout l’augmentation du pouvoir d’achat par le retour à l’emploi et non l’assistance, priorité évidente pour nous; ce qu’il n’y a pas chez nous, c’est l’augmentation du SMIC à 1500 euros brut en cinq ans, parce qu’il y sera de toute façon, et que c’est donc tout sauf une mesure sérieuse)
– « Il condamne ainsi la consommation des ménages à rester faible »: mensonge bien sûr puisque ce qui précède l’est, mais de toute façon, la consommation des ménages augmente surtout les importations chinoises… l’important est le pouvoir d’achat, pas la consommation…
– et les inégalités sociales à perdurer »: mensonge, car c’est aux causes des inégalités sociales que nous nous attaquons, nous, et elles ne tiennent pas au pouvoir d’achat (conception bêtement économiste), mais à ce qu’il y a en amont: à l’éducation, aux discriminations, au chômage, au logement, à l’exclusion (dites-moi ce que propose SR contre l’exclusion, tiens)…
– « François Bayrou propose davantage d’heures supplémentaires aux salariés qui travaillent déjà »: et bien mieux payées qu’aujourd’hui, 35% de plus
– « Ce serait bien entendu au détriment des salariés à temps partiel qui cherchent à travailler plus, ou des chômeurs qui souhaitent tout simplement travailler. »: faux; c’est là qu’on se rend compte de la différence entre les socialistes, pour qui il s’agit de se partager la pénurie, et du coup qui veulent éviter que l’on gagne davantage par des heures supplémentaires, et nous qui estimons qu’il faut créer beaucoup d’emplois, de façon qu’il y ait place pour les millions de chômeurs comme pour les emplois à temps partiel, le nombre d’heures travaillées étant en très large augmentation
Il y a pire mensonge encore, fin
– « François Bayrou propose des exonérations de cotisations massives et indifférenciées »: mensonge. Bayrou réoriente les exonérations actuelles en direction des PME, des salaires inférieurs à 1,3 SMIC et des emplois nouveaux. Rien d’indifférencié, rien de massif sauf s’il y a création d’emplois massive, ce qu’on espère bien, nous.
– « les deux emplois « francs » de cotisations seraient excessivement coûteux pour la collectivité »: parce que quand un chômeur retrouve du travail, ça coûte à la collectivité? alors qu’il y a des charges à rembourser, mais qu’il n’y a plus d’indemnité de chômage à payer, qu’il consomme, paiera davantage d’impôts donc? C’est un économiste Sapin?
– « et provoqueraient des effets d’aubaine massifs à l’avantage des entreprises, de loin les plus nombreuses, qui auraient embauché en l’absence de ces exonérations. »: si Sapin a lu, il se sera aperçu que les exonérations sont réservées aux emplois nouveaux, donc c’est une idiotie; qui plus est, avec deux emplois par entreprise, l’aubaine ne peut pas aller très loin!!
– « François Bayrou propose de ne pas toucher aux réformes fiscales injustes de ces dernières années »: faux; il est par exemple opposé au bouclier fiscal
– « abaisser fortement, jusqu’à les vider de leur contenu, l’impôt sur la fortune »: mensonge, d’une part parce que le plafonnement des niches fiscales à 20% du revenu par Bayrou interdit aux riches de défiscaliser leur patrimoine comme aujourd’hui (ou sous Jospin) et donc de le soustraire à l’impôt; d’autre part parce que l’impôt sur la fortune actuel fait fuir vers l’étranger des millions chaque mois, y compris des petits entrepreneurs ou dépositaires de brevets, écrivains et chanteurs à succès, etc, ce qui permet à coup sûr de ne pas payer et donc de vider l’impôt de son contenu (au sens strict)! et ces millions investis en France bénéficieraient à tous: ne pas avoir le courage de le dire alors que cet impôt nous coûte beaucoup plus d’argent qu’il n’en rapporte est typique des socialistes qui en ont fait un symbole aberrant pour donner l’illusion que leur politique est sociale; ce que propose Bayrou: imposer à très faible taux (du type 1/1000) à partir de 750 000 euros de patrimoine, ce qui rapportera autant; et imposer à taux plus élevé les successions quand les propriétaires auront sous-évalué leur bien au fisc durant leur vivant
– « et l’impôt sur les successions »: mensonge; l’impôt sur la fortune
l’impôt sur les successions ne serait annulé que sous 200 000 euros, c’est-à-dire en gros le prix d’une résidence principale moyenne: rien à voir avec une grosse succession!
– Les politiques sur la recherche, l’université et l’éducation, entre autres, je rappelle à Sapin qu’elles ne sont pas détaillées dans le chiffrage destiné à la presse économique, mais ailleurs: comment peut-il feindre de les y trouver??
Bilan: Sapin est peut-être compétent, mais ça ne se voit pas: il privilégie à la rigueur économique le baratin pour gogos de campagne électorale, typique du PS qui a déjà beaucoup donné en la matière. Rappelons par ailleurs que les mesures du PS ne sont pas financées (60 milliards de dépenses pour 15 milliards d’économies très théoriques qui ne sont précisées nulle part par eux) alors que les nôtres le sont (21 milliards contre 21)
Cratyle, tu récites la Bible libérale ? On connaît Sarkozy nous l’a déjà expliquée.
Tes raisonnements s’inscrivent dans ce postulat et partant ne tiennent pas : va donc lire le projet PS voir la différence. Il y a d’autres façons de faire de la politique. Notamment en alliant social et compétitivité par la création d’une Sécurité Sociale professionnel. C’est l’emploi pour tous qui est visé !
A croire que depuis 5 ans de discours libéraux la pensée est bien devenu unique.