« Les Centres d’Etudes en France outrepassent leurs fonctions » : Entre commerce et procédure archaïque. 

Du 21 au 28 juillet dernier, l’UNEF (Union Nationale des Etudiants Français) a effectué un voyage d’étude lors de son voyage au Maroc et en Algérie dont l’objectif était d’étudier les modalités d’accès des étudiants étrangers à l’espace d’enseignement supérieur français.


 Présenté par le ministère de l’intérieur comme l’instrument de sa politique «d’immigration choisie », le CEF d’Alger (Centre d’Etudes en France), dispositif mis en place en 2005, et hébergé par le Centre Culturel Français à Alger, est une plate forme de services mise en place par l’ambassade de France pour assurer l’accueil, l’information et l’orientation des étudiants désireux s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur français ; elle constitue une interface entre ces étudiants et l’administration française. 

L’UNEF quant à elle pense que ce recrutement « choisie » paraît contraire à leur tradition d’accueil et viole délibérément l’autonomie des universités. Et d’ajouter : «  le CEF doit être placé sous tutelle du ministère de l’éducation nationale et ne doivent pas être autorisés à  délivrer d’avis individuel concernant les étudiants, ni aux universités ni au consulat mais simplement attester des démarches administratives effectuées. 

Les procédures d’accueil des étudiants et de délivrance de visa pour  les étrangers désireux d’étudier en France semblent, pour l’UNEF, avoir une tournure inquiétante. L’augmentation substantielle du nombre d’étudiants en mobilité joue un rôle moteur et constitue un revenu très important pour le CEF, à voir par les sommes colossal que sont obligés de payer les étudiants, à savoir 1500 Da pour l’inscription et 4500 Da pour passer les tests de niveau requis pour le dossier de visa, ce qui nous fait un total de 6500 Da (65 Euros).

Confrontés et n’ayant nullement le choix, ces étudiants se retrouvent contraints de payer ces sommes énormes sans compter les autres frais engagés et nécessaire tout au long de la procédure, le tout dans l’ignorance totale si ce soit disons «  Investissement » ne s’achèvera pas par un « Refus de Visa » près des services Consulaires de l’ambassade de France à Alger, où il est à noter que les frais d’études du dossier de demande est de 10 000 Da (100 Euros) une somme importante pour les jeunes Algériens. D’après cette même union le CEF est en réalité une agence de surveillance et de sélection des étudiants. Leur fonction en effet, consiste à transmettre aux universités le dossier (non version papier) des étudiants désireux s’inscrire et poursuivre leurs études dans des établissements français et de transmettre la réponse de celles-ci aux autorités consulaires. En revanche, selon le premier syndicat estudiantin de France, le fonctionnement de ces espaces laisse craindre qu’au-delà de l’information nécessaire, ils jouent davantage un rôle de régulation des flux migratoire que celui d’une réelle interface universitaire. En sommes, les étudiants désireux poursuivre leurs études en France se retrouvent bloqués, conséquence des multiples difficultés rencontrées par ces derniers ainsi que les conditions d’accueil qui leur sont réservées, chose qui rend les procédures trop difficiles.

« La politique adopté par le Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité Nationale et de la Coopération semble à craindre » annonce l’Unef sur son Blog  Internet. « Il est toutefois à se demander si cette politique n’est pas de trop »déclare un étudiant rencontré au Centre Culturel Français. Et d’ajouter : «  les frais doivent être revus au niveau du CEF et de la médiathèque ». Contactés, quant à eux, les responsables du CEF (Centre d’Etude en France) d’Alger se refusent à tout commentaire et précisent qu’il faut prendre attache au près de l’ambassade de France, lequel se refuse à tout commentaire et demande, à son tour, l’envoi d’un Fax pour toute autre information. Ce qui nous mène à en rester à ce niveau vu l’impossibilité d’obtenir toute autre information des services concernés. 

Massinissa BENLAKEHAL Journaliste / Algérie