Un mois a passé que déjà nos cadeaux prennent la poussière. Pourtant, nombre d'entre eux ont donné beaucoup de fil à retordre à leur premier acquéreur. Si l'on ne s'y prend pas bien à l'avance, les courses de Noël ont vite fait de devenir une corvée. Qui n'a jamais eu marre de se retrouver coincé dans une foule de consommateurs agités, à la recherche du cadeau de dernière minute avant les fêtes ? Les commerçants nous préviennent pourtant bien assez tôt ! Fin octobre, les vitrines commencent à nous lancer le même message : Noël arrive, il va falloir dépenser !
La tradition la plus chère de l'année
Les premières pubs de Noël s'amoncellent comme des premiers flocons de neige, provocant la joie des enfants qui vont pouvoir cocher les « joujoux made in china par milliers ». Puis arrivent les décorations électriques dans les rues, les « idées-cadeaux » somptueusement (sur)emballées dans les boutiques, et enfin les pères Noël, les uns pendus aux balcons, les autres à chaque coin des galeries marchandes.
Viennent alors les grandes questions autour des achats de Noël : combien de cadeaux dois-je trouver cette année ? Quel budget puis-je y consacrer ? Quelle idée vais-je bien pouvoir encore trouver pour untel qui n'a besoin de rien, et untel dont je ne connais pas les goûts ?
Le devoir d'offrir
Il fut un temps où l'on pouvait penser que les cadeaux de Noël, c'était surtout pour les enfants. Mais aujourd'hui, cette période est devenue une course effrénée à la consommation, où l'on préfère offrir un cadeau suffisamment coûteux, mais inutile et vide de sens, plutôt qu'un cadeau recyclé ou fait soi-même qui risquerait de nous faire passer pour pauvre ou radin. Peut-on concevoir de n'offrir « que » une boite de chocolats, ou « que » un bouquet de fleurs, ou une chose qui n'aurait coûté « que un ou deux euros » ? L'idée même d'arriver à la fête les mains vides est inconcevable.
Noël est censé être avant tout une occasion donnée à toute la famille de se rassembler au moins une fois dans l'année, une occasion qui ne devrait pas générer de stress liés aux dépenses et à la prise de tête de devoir trouver le cadeau le plus beau et le plus original.
Révolutionner Noël ?
Bien sûr, offrir un cadeau reste une belle tradition, un geste qui fait toujours plaisir, pour le receveur comme pour le donneur. Mais quand il y a trop de cadeaux, et qu'une partie d'entre eux partent d'un sentiment d'obligation…
Face à ces abus, certains décident de ne plus se soumettre à ce rituel d'achat. Halte au matérialisme, on peut montrer son affection et sa reconnaissance pour quelqu'un par d'autres moyens : des cadeaux immatériels tels que le partage d'un savoir, d'une passion, une ballade dans un lieu que la personne aime ; des cadeaux recyclés tels que la personnalisation d'objets, des dons de choses dont on ne se sert plus mais qui plairont à un ami, un encore le don de soi, comme une résolution qui fera plaisir à l'être aimé, ou du bénévolat pour aider ceux en difficulté.
Réinventons l'esprit de Noël, parlons-en dès maintenant à nos proches, pour fêter ces prochaines retrouvailles familiales plus simplement. Cessons de nous conformer aux lois dictées par la société marchande !
Noël est à l’image du reste de la société bling bling.
C’est pourquoi les marques ont tant pu augmenter leur prix !
Mais nous en sommes tous un peu responsables car nous accordons trop d’importance au regard des autres.