Lundi matin, un nouvel épidode du "Mystérieux mystère de l’action Volkswagen" a été mis à disposition des boursicoteurs du monde entier.
Tandis que le DAX (l’indice boursier allemand) jouait les Jacques Mayol, la valeur de l’action du constructeur allemand a simplement triplé sur une seule séance, atteignant vers 17h30 les 634,99€, soit +201%.

Le constat est simple :
– Quand le DAX s'effondre, VW atteint des sommets
– Quand l'indice allemand remonte, VW coule.
Simple, mais pas évident.

Il étais une fois le 16 septembre 2008. Le monde se réveille avec une gueule de bois digne d'un premier de l'an en Russie : la veille, l’annonce de mise en faillite de Lehman Brothers a renouvelé des inquiétudes subprimiennes.
Et alors que les bourses mondiales dégringolent, l’action VW gagne 9,4% (226€), puis atteint les 306 € le 20. Le scénario semblait trop téléphoné pour je-ne-sais-qui, alors le lendemain, surprise, le DAX remonte de plus de 5% et l’action VW perd de plus de 13%.
Rebelote le 7 octobre où l’action VW remontait de plus 55%, frôlant la barre des 450 euros par action …

Porsche pourrait jouer un rôle majeur dans ce tour de montagne russe. D'ici fin 2008, la marque de voiture de a annoncé vouloir contrôler au moins 50% du capital de VW.
Déjà que Volkswagen étant optimiste sur ses ventes, maintenant son objectif de vendre plus de voitures en 2008 qu’en 2009, il semble que les achats massifs de parts par Porsche ont soutenu le cours de l’action VW.

Comme ont pu le prouver les analystes financiers du monde entier, se sont des génies qui savent conseiller au mieux leur client. Ainsi les fonds d'investissement, ont tablé sur une forte baisse du cours de l’action Volkswagen, dû à la fusion entre Porsche et Volkswagen et au ralentissement économique, vendant ainsi bon nombres d'options.
Mais zut, ils ont eu (encore) tord! Et cette petite boulette les ont obligé à recouvrir leur position, et cela à n'importe quel prix.

Autre (f)acteur de ce casting de rêve : Les achats opérés par Porsche ont réduit le flottant à environ 6% du capital. C'est à dire que dans la totalité des actions, seul 6% sont susceptibles d'être échangées. Or plus le flottant d'une société est faible plus les amplitudes de cour de son action est importante.
Au final rien de bien magique, simple réaction mathématique d'investisseurs qui ont peur de ne pouvoir couvrir leurs engagements.