De nombreuses études vantent les mérites d'une consommation modérée de vin. Celle-ci aurait des effets bénéfiques contre certains cancers, serait un antiviral, un neuroprotecteur, permettrait de lutter contre l'âge, serait un anti-inflammatoire et un anti-oxydant notoire.
Tous ces bienfaits du vin seraient dus au resvératrol, molécule qui fait partie de la famille des polyphénols et qui est présente dans le vin, les mûres et les cacahuètes. En effet, les études tendent à prouver que cette molécule peut prévenir ou retarder certains cancers, les insuffisances cardiaques et le diabète chez les mammifères, et c'est pour cela que les médecins conseillent souvent à leurs patients une consommation modérée de vin rouge pour lutter contre les maladies cardio-vasculaires.
Fort de toutes ces études, des chercheurs du Wellesley College, dans le Massachusetts, se sont demandé si toutes ces vertus miraculeuses du vin se reproduisaient au niveau du cerveau et si sa consommation modérée permettait de lutter contre la perte de masse cérébrale estimée en moyenne à 0,19 % par an.
Quelle ne fut pas leur déception de constater que, non seulement la consommation de vin ne freinait pas la perte de masse cérébrale, mais qu'il semblerait l'accélérer. De fait, le resvératrol paraît n'avoir aucun effet sur le cerveau, tandis que l'alcool contenu dans le vin a lui, au contraire, un effet délétère marqué.
Ainsi, après trois années d'études sur une population de 1.839 adultes âgés en moyenne de 60 ans, les chercheurs du Wellesley College ont pu déterminer que la relation entre la consommation d'alcool et la perte de masse cérébrale était linéaire, c'est-à-dire que plus on consomme d'alcool plus s'accélère la perte de masse cérébrale. D'après leurs recherches, les femmes seraient encore plus exposées que les hommes à ce risque, ceci étant dû probablement à leur plus grande sensibilité aux effets de l'alcool et à leur volume cérébral plus réduit que celui de leurs compagnons.
Ainsi, toute consommation d'alcool, modérée ou excessive, accélère la perte de masse cérébrale. Dans une prochaine étude, les chercheurs du Wellesley College ont indiqué qu'ils allaient tenter de déterminer la relation existant entre perte de masse cérébrale et diminution de certaines fonctions cognitives du cerveau, tels la mémoire et l'apprentissage.
Or, selon d'autres études effectuées à l'Institut National de la Santé et de la Recherche médicale (INSERM), le resvératrol, de par son effet anti-oxydant, serait utile au bon fonctionnement des neurones. Nous attendons avec grande impatience le résultat de la nouvelle étude des chercheurs du Wellesley College, pour savoir si nous devrons définitivement nous passer du verre de rouge qui accompagne nos repas.
Je ne suis pas convaincu du tout
Physiologiquement, nous sommes conçus pour subir une perte neuronale des l’âge adulte . Cela n’est pas inquiétant, car de nouvelles liaisons entre les neurones (dentrites), compensent largement cela .
Mais comment ne peut faire le tri entre ceux qui consomment avec discernement, mais aussi régulièrement, et ceux qui abusent .
Les premiers bénéficient à plein des bienfaits du vin sur la santé et sur le plan phisiologique ( cardio-vasculaire, lutte contre le vieillissement et le cancer avec ses antioxydants etc. ) . Les deuxièmes subissent les méfaits d’une imprégnation alcoolique dévastatrice avec une consommation en terme de qualité très différente . La santé physique et très liée à la santé mentale . Les conceptions holistiques anciennes ou modernes sont les plus pertinentes . Ramener ces deux populations ( de buveurs de vin ) dans une seule étude , relève de la gageure et n’ a que l’apparence du sérieux . Comme pour un médicament, le vin à sa dose sans effet, sa dose efficace ou bénéfique et enfin sa dose toxique, portant atteinte à tous les organes du corps et forcément au cerveau .
@ Patrice
Les études effectuées au Wellesley College respectaient un protocole qui me semble sérieux et rigoureux : « studied 1,839 adults (average age 60) who were part of the Framingham Offspring Study, which began in 1971 and includes children of the original Framingham Heart Study participants and their spouses. Between 1999 and 2001, participants underwent magnetic resonance imaging (MRI) and a health examination. They reported the number of alcoholic drinks they consumed per week, along with their age, sex, education, height, body mass index and Framingham Stroke Risk Profile (which calculates stroke risk based on age, sex, blood pressure and other factors).
The subjects were divided into five groups: abstainers, former drinkers, low (1-7 drinks per week), moderate (8-14 drinks per week) and high (more than 14 drinks per week).»
Et les résultats sont sans appel, toute consommation d’alcool accélère la perte de masse cérébrale de manière linéaire, c’est-à-dire que plus on consomme, plus s’accélère la perte.
Alors comme vous le signalez, la perte est compensée par plus de nouvelles liaisons entre les neurones ( qui s’appellent dendrites et non pas dentrites comme vous l’écrivez), mais il ne faut pas omettre le fait que la diminution du volume du cerveau avec l’âge est aussi accompagnée par une augmentation des lésions de la matière blanches… or ces lésions sont directement liées à la perte de certaines fonctions cognitives (la mémoire entre autres) et, dans les cas extrêmes, avec la démence sénile.
Mais si vous n’êtes pas convaincu, vous pouvez consulter l’ensemble de cette étude :
Arch Neurol. 2008; 65[10]:1363-1367
Re:
Comme l’écrit Patrice
– « [i]Les études effectuées au Wellesley College respectaient un protocole qui (…) semble sérieux et rigoureux.
(…) les résultats sont sans appel, toute consommation d’alcool accélère la perte de masse cérébrale de manière linéaire[/i]
Mais il faut absolument relativiser et ne pas participer à une campagne « anti-vin » de plus, qui touche un secteur « artisanal », de PME héritières d’histoire locale et porteuse de tradition et d’un terroir. Les multinationales de l’alcool sont finalement pas si affectées par ces campagnes et disposent des moyens pour communiquer et vendre leurs alcools et bières.
Ainsi, il est tout à fait juste de poursuivre :
– [i]la perte est compensée par plus de nouvelles liaisons entre les neurones ( qui s’appellent dendrites et non pas dentrites comme vous l’écrivez)[/i]
Et:
– [i](…) il ne faut pas omettre le fait que la diminution du volume du cerveau avec l’âge est aussi accompagnée par une augmentation des lésions de la matière blanches… or ces lésions sont directement liées à la perte de certaines fonctions cognitives (la mémoire entre autres) et, dans les cas extrêmes, avec la démence sénile[/i].
Merci à Patrice.
Mais attention aux usages détourné des études scientifiques qui font bien du mal à certains secteurs fragiles et profitent aux multinationale qui ont les moyens de communiquer, de manipuler et de faire de l’Intelligence économique.