Antoine Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, la société qui commercialise le Taser en France, affirme ne pas avoir contacté l'agence de détectives privés Dussaucy pour qu'elle espionne Olivier Besancenot, mais uniquement pour trouver l'adresse du porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) afin de lui faire parvenir son assignation pour diffamation.
En effet, SMP Technologies a assigné en justice Olivier Besancenot pour avoir affirmé que le pistolet à impulsions électriques Taser qu'elle distribue était létal.

Lorsqu'on fait remarquer à monsieur Di Zazzo qu'il existe d'autres moyens sans doute plus légaux pour trouver l'adresse d'un homme public, il reconnaîtrait avoir également demandé à l'agence Dussaucy de vérifier les rumeurs concernant le patrimoine du porte-parole de la LCR.

« Je savais que je risquais de me retrouver confronté à lui dans des face-à-face médiatiques et qu'il allait se lancer dans des tirades sur le capitalisme. Je voulais m'en servir comme d'un argument, pouvoir lui dire de comparer nos patrimoines et le ridiculiser en lui faisant avouer qu'il est, lui aussi, un capitaliste.", aurait déclaré le directeur de SMP Technologies, « je savais que je prenais un risque, mais rien d'illégal puisque les informations que je recherchais sont présentes dans les fiches du cadastre qui sont des documents accessibles au public. »

Mais alors, peut-on se questionner, si les renseignements que cherchait monsieur Di Zazzo pouvaient s'obtenir auprès des services du cadastre, pourquoi a-t-il déboursé près de 20.000 euros pour que des détectives privés les lui fournissent ?

Cette histoire est de moins en moins claire, et je commence à penser, comme beaucoup, que d'autres personnes s'abritent derrière monsieur Di Zazzo.

Ce qui est étonnant, c'est que la Ligue communiste révolutionnaire est encore un mouvement politique marginal et je ne vois pas qui pourrait s'en inquiéter au point d'en faire espionner le porte-parole.

Toujours est-il que le directeur de SMP Technologies est mis en examen pour "complicité par instruction de violation du secret professionnel, de détournement de finalités de données, de divulgation intentionnelle de données confidentielles et d'accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données".

Le jeu en valait-il vraiment la chandelle ?