Mahdawi nouvelle tête de gondole

C'est officiel, l'Iran vient d'annoncer la peine capitale pour Hassan Mahdawi. Peu connu il y à encore peu de temps par le commun des mortels, Mahdawi était cependant ambassadeur d'Iran à Beyrouth pendant de longues années à la fin des années 1980….

 

Quand je dis peine de mort, je tiens à préciser que l'Iran ne va pas se charger du travail directement. Non, pour cela, on laissera faire les services de l'excellent Meir Dagan, chef du Mossad.

Et pour cause, l'Iran annonce officiellement la mise en place de ce cher Hassan au poste du défunt Imad Moughniyeh (descendu vous savez par qui…). Ainsi, Huit mois après son assassinat à Damas, le terroriste du Hezbollah a été remplacé par un membre des services de renseignement iranien. Avant sa mise à mort, Moughniyeh était l'un des hommes les plus recherchés par l'intelligence israélienne. Depuis que les vers le mangent, c'est un "comité décisionnaire et démocratique" –sic- qui avait pris en charge les fonctions du défunt.

 

 

L'Iran à bien conscience que ses intérêts vitaux sont détruits petit à petits et a même sanctionné le Sheikh Hassan Nasrallah en lui faisant comprendre que désormais, il n'aurait plus le monopole des actions militaire… La raison est simple : malgré les annonces impétueuses de "victoires" contre Israël en 2006, le Liban et le Hezbollah ont tous deux acceptés l'armistice alors que l'objectif de Téhéran était d'aller jusqu'au bout de la guerre et de détruire totalement Israël. Sacrée claque pour Téhéran

 

Dans le même temps, deux autres infos importantes à prendre en compte :

Un général de l'armée israélienne à sérieusement mis en garde le Hezbollah de toutes tentatives de déstabilisation de la région : "Ce qui s'est passé à Beyrouth en 2006 se produira dans chaque village d'où l'on tire contre Israël" a-t-il déclaré. "Les 160 villages chiites situés au sud du Litani et des dizaines d'autres se trouvant au nord de ce fleuve sont des sites militaires, disposant de quartiers généraux, de centres de renseignements et de télécommunications. Des dizaines de roquettes y sont cachées dans des caves ou derrière des murs", a-t-il ajouté. "C'est un plan qui a déjà été approuvé (…) Nous riposterons par des tirs très agressifs" a-t-il conclu. 

La Suisse et le Hezbollah entretiennent des accords cordiaux. Alors que la Lybie retire ses intérêts des banques Helvètes (pas moins de 7 milliards de dollars), le Hezbollah et la Suisse s'affirment comme des partenaires privilégiés. Ambassadeur depuis un peu plus de deux ans à Beyrouth, François Barras est formel. «Nous sommes en contact régulier avec leurs députés ou leurs ministres dans le cadre de différents dossiers que nous traitons, explique-t-il. Cela ne nous pose aucun problème.»
Que le département d'Etat américain considère le Hezbollah comme un groupe terroriste ne concerne donc pas la Suisse. Carine Carey, ancienne porte-parole de la diplomatie suisse précise ainsi que «notre pays ne considère pas le Hezbollah comme une organisation terroriste car, contrairement au cas d'Al-Qaïda par exemple, il n'y a pas de résolution de l'ONU allant dans ce sens. La Suisse, souligne-t-elle, ne suit pas de recommandations autres que celle qui émane des Nations Unies en la matière.» Lors d'une interview réalisée par swissinfo, le Cheikh Naïm Kassem, numéro 2 du Hezbollah et l'un des fondateurs du parti à tout bonnement déclaré : «Il faut distinguer les deux axes de notre action que sont la résistance à Israël et le travail politique. Notre résistance a permis de libérer le Liban-Sud en 2000 et nous avons repoussé l'ennemi en 2006. Mais nous n'avons jamais utilisé nos armes pour faire avancer notre politique.»

En un instant, vous avez tous compris pourquoi j'aime tant écrire sur ce blog…  L'humour est une excellente chose pour passer une bonne journée !

(En photo : Imad Moughniyeh, Cheikh Naïm Kassem)