L'assemblée générale de l'ONU a approuvé la semaine passée la proposition de la Serbie de consulter la Cour internationale de justice sur la légalité de la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo. Cette résolution a reçu l'appui de 77 dès 192 pays membres de l'Organisation, 74 pays se sont abstenus et seulement six pays ont voté contre.

Le texte présenté par la Serbie remet en cause la légalité de la déclaration d'indépendance annoncée par les autorités de Pristina le 17 février 2008. Belgrade a annoncé qu'il fallait s'assurer que cette déclaration respectait le droit international et qu'il s'en remettrait à la décision du Tribunal international de La Haye.

L'assemblée générale a estimé que demander l'aval du Tribunal international était la voie la plus prudente pour résoudre la crise du Kosovo, et qu'il valait mieux s'en remettre à la haute instance judiciaire internationale avant de créer un précédent qui pourrait déstabiliser tous les pays devant gérer les intentions sécessionnistes de certaines de leurs régions…

Mais que se passerait-il si le Tribunal international jugeait illégale la déclaration d'indépendance du Kosovo ? L'assemblée générale de l'ONU a déjà annoncé qu'en pareil cas ce serait à elle et à d'autres instances des Nations unies de prendre les décisions opportunes.

Pour l'instant, près de 50 pays ont reconnu l'indépendance du Kosovo, c'est le cas des États-Unis et de la majorité des pays de l'Union européenne à l'exception entre autres de l'Espagne, et de la Grèce.

Si la situation dans la nouvelle république du Kosovo est restée calme jusqu'à présent, il est certain que la guerre en Géorgie et les violences dans les départements séparatistes boliviens vont peser sur les décisions du Tibunal international.