Bref petit rappel des faits pour ceux qui seraient déjà dépassés par l'ampleur de la crise financière traversée par les Etat-Unis (et, n'ayons plus peur de le dire par le monde entier également). Le 17 septembre dernier, la Banque centrale américaine sauve de la faillite le premier assureur du pays, AIG, en se fendant de la modique somme de 85 milliards de dollars, en échange de 79,9% des parts de la société.
Cette opération de sauvetage a fait grand bruit car non seulement, elle va à l'encontre des grands principes capitalistiques et libéraux des USA mais surtout, car le renflouement a été rendu possible grâce à l'argent du contribuable (à qui, au passage, on n'a pas trop demandé son avis).
Les citoyens américains avaient déjà bien du mal à avaler la pillule de l'augmentation de leurs impôts, résultant de la nationalisation d'une institution financière irresponsable, mais le dernier scoop, révélé au grand jour par la presse, risque de provoquer une vague d'étouffements.
Une semaine seulement après leur sauvetage in extremis, les dirigeants d'AIG n'ont rien trouvé de mieux que de se payer une semaine farniente grand luxe dans le prestigieux complexe hôtelier californien, St Regis de Monarch Beach. Le tout pour une facture d'environ 443 000 dollars, dont le tiers a servi à payer les repas et la réservation des chambres.Merci qui? Merci le contribuable!
La divulgation de ce séjour a provoqué un véritable scandale, que les intéressés ont tenté d'apaiser en prétextant qu'après le contre-coup de la nationalisation, il était primordial de fédérer les cadres pour relancer la productivité. Les milliers de familles américaines, obligées de quitter leurs maisons saisies, ont du apprécier…
A l'origine, la facture faramineuse a été dévoilée par le sénateur démocrate, Henry Waxman, lors de la Commission de Transparence et de la réforme du gouvernement de la Chambres des Représentants. Il s'insurge devant une telle pratique, contraire à l'éthique, d'autant plus que les performances d'AIG ne légitimaient guère un séjour grand luxe.
En effet, au vue des rapports, il apparaît qu'AIG a enregistré une perte de 5 milliards de dollars sur le dernier trimestre 2007 en raison de placements aventureux. Le seul qui ressortira grandi de la débâcle financière de l'assureur américain est son PDG Martin Sullivan, bénificiaire d'un parachute doré de 19 millions de dollars en guise d'indémnité de départ. A ce prix-là, il aurait pu inviter ses ex-collaborateurs à se ressourcer sur son compte.
La Maison Blanche a publiquement fait savoir son mécontentement. Le porte-parole de Georges W. Bush a élevé la voix : "Je comprends que le peuple américain soit scandalisé. Je le suis. C'est assez méprisable".
Seul face à tous, Eric Dinallo, directeur du service des assurances de l'Etat de New-Yok, a tenté de venir à la rescousse d'AIG. Selon lui, ce type de séminaire, prévu bien avant la crise des subprimes, permet "d'envisager les meilleures stratégies possibles afin d'assurer le remboursement des 85 milliards de dollars".
Il concède que certaines dépenses étaient inconsidérées mais maintient coûte que coûte l'opportunité de telles vacances.
Oui M.Dinallo, on veut bien croire que le SPA, les messages, les bains à remous, le caviar et les lits king size présentent des vertues relaxantes et apaisantes, dommage que l'ensemble des victimes de la crise ne puisse pas en dire de même…
SCANDALEUX!!!
Cela montre encore combien le système américain permet toujours aux mêmes personnes de se gaver!! Et tout ça sur le dos du contribuable!
BRAVO!!
Bonjour morganep4,
Je suis bien d’accord avec vous, cette nouvelle fait un peu tâche en cette période de crise financière. Personnellement, je suis écœurée de voir combien les inégalités sociales sont criantes dans ce pays (qui de toute façon ne s’en cache pas vraiment)et même en temps de débâcle financière, il n’y a pas le moindre élan de solidarité entre les différentes « couches » sociales.
Pendant que des milliards sont injectés à tout va pour compenser l’irresponsabilité de ces dirigeants, je tiens quand même à rappeler que des milliers d’enfants crèvent de faim dans le monde. Mais ça, on ne l’apprend pas dans un SPA visiblement…
[b]Effectivement, c’est scandaleux… J’ai une bien piètre opinion d’AIG, qui fait de la publicité à foison !
Comment se fait-il que ces Messieurs se soient payé des vacances à l’oeil, alors que le Gouvernement américain a sauvé leur entreprise ?
Il y a comme une anomalie incompréhensible !
La crise financière mondiale, ne serait-elle pas voulue ? [/b]
QUAND FORTIS BANQUE S’Y MET EGALEMENT !!!!!
[b]Le déjeuner à 150.000 euros de Fortis[/b]
[b]Aurélia Vertaldi[/b]
[i][b][u]lefigaro.fr[/u] avec [u]AFP[/u][/b][/i]
[b]10/10/2008 | [u]Mise à jour[/u] : 16:08[/b]
La banque Fortis, qui a frôlé la faillite, a organisé [i]« un évènement culinaire »[/i] de luxe dans l’un des meilleurs restaurants de Monaco, quelques jours après son rachat par BNP-Paribas.
[b]Après le très cher séminaire d’AIG, le cas Fortis. Sauvée en urgence par l’état belge et à peine rachetée par BNP-Paribas, la branche assurances de Fortis a invité 50 personnes à un [i]« événement culinaire »[/i] dans l’un des restaurants les plus chers de Monaco : le Louis XV. On compte parmi les convives, essentiellement des courtiers externes et quelques membres de la direction. Coût de l’opération : 150.000 euros, révèle le quotidien belge De Morgen. Une bagatelle pour un groupe au bord de la faillite, il y a encore quelques semaines.
Selon le guide Lonely Planet, le Louis XV, restaurant de l’Hôtel de Paris Monte-Carlo, abrite l’une des plus prestigieuses cave de vins au monde, avec quelque 250.000 bouteilles dont certaines parmi les plus chères du marché. La moyenne d’un repas y atteint environ 300 euros et une chambre 1000 euros. Sans compter les billets d’avion et autres frais de voyage.
A la mi-septembre, l’assureur américain AIG avait organisé un séminaire dans un hôtel de luxe californien avec cure et remise en forme, pour 440.000 dollars, une semaine seulement après son sauvetage par les autorités américaines. Le groupe s’est défendu en expliquant que ces dépenses, prévues depuis des mois, entraient dans le cadre d’opérations commerciales habituelles dans le secteur de l’assurance. Il expliquait également, que le séjour a été offert à des courtiers indépendants, et non à ses dirigeants. Plusieurs parlementaires américains s’étaient émus des sommes engagées dans le complexe hôtelier californien.
Fortis Assurances, de son côté, se dit [i]« bien conscient de la sensibilité du grand public sur la crise financière »[/i]..[/b]
[b]http://www.lefigaro.fr/international/2008/10/10/01003-20081010ARTFIG00465-le-dejeuner-a-euros-de-fortis-.php[/b]
Bonjour Dominique,
Merci pour cette précision, qui a le mérite de prouver que l’abus n’est pas une spécificité américaine.
Je suis sidérée de voir combien la crise financière et la faillite ne coupent pas l’appétit de tous…
La honte!
Toutes ces sociétés appliquent cette logique: privatisons les profits et socialisons les les pertes.
Nous avons au Québec autre cas honteux de ce type de comportement. Je vous invite à consulter cet article: Barrick Gold, la honte http://les7duquebec.wordpress.com/2008/10/28/barrick-gold-la-honte/