Nicolas Sarkozy a lancé la semaine dernière les états généraux de la presse, sorte de "Grenelle de la presse écrite". Comment vont-ils s'organiser dans la pratique ?
Jeudi dernier à 11 heures, au palais de l'Elysée, Nicolas Sarkozy a lancé les états généraux de la presse, un rendez-vous qu'il a lui-même souhaité et dont il a annoncé la tenue en juin dernier afin de trouver des solutions aux difficultés économiques traversées par la presse écrite française.
D'une durée de deux mois, ces états généraux seront organisés sur le modèle du Grenelle de l'environnement qui s'est tenu il y a un an. Ils seront articulés autour de quatre "pôles de réflexion" animés par des personnalités reconnues de la presse. Ces pôles traiteront les sujets suivants :
– les aspects économiques et industriels (groupe animé par Arnaud de Puyfontaine, ex-PDG de Mondadori France)
– le numérique (groupe animé par Bruno Patino, directeur de France Culture et ancien vice-président du groupe Le Monde)
– le métier de journaliste (groupe animé par Bruno Frappat, président du directoire de Bayard Presse)
– presse et société (groupe animé par François Dufour, fondateur du groupe Play Bac Presse).
A l'issue des consultations et des débats, qui devraient être organisés sur un mode participatif, des recommandations seront émises. "Dans mon idéal à moi, dans chaque pôle il y aura des parties prenantes qui rendront une copie" en s'étant mis "d'accord sur cinq propositions", a récemment indiqué Emmanuelle Mignon, conseillère auprès de Nicolas Sarkozy en charge du dossier.
Les professionnels de la presse attendent beaucoup de ces états généraux. Les enjeux sont nombreux et divers. On retrouve parmi eux l'impression et la distribution des journaux, les aides à la presse, le virage vers le numérique, les droits d'auteurs des journalistes, l'indépendance des rédactions, la confiance du public dans la presse, etc…