En Australie, un prêtre à la retraite a été condamné à quinze années de prison pour avoir abusé sexuellement de sept mineurs alors qu'il était leur enseignant dans les années 70 et 80.
 
En plus de l'agression sexuelle, l'accusé a été condamné pour avoir profité de sa position dominante. Aucune circonstance atténuante n'a joué en faveur de l'homme d'Église puisque le jury a estimé que le prêtre n'éprouvait aucun remords, car il ne cessait de clamer son innocence malgré les témoignages des victimes.
 
Avec ce curé, c'est un total de 107 membres de l'Église catholique qui ont été condamnés en Australie pour agressions sexuelles. Espérons que le juge ne se soit pas trompé et que les témoignages soient véridiques, car l'affaire d'Outreau nous a montré que lorsque règne un certain climat, les suspicions deviennent vite des preuves.

Mais en dehors de cette crainte, et si l'on ajoute à ce chiffre les 3000 curés accusés aux États-Unis, l'épidémie de curés pédophiles est loin d'être circonscrite.

Lors de sa visite en Australie, le pape Benoit XVI qui participait justement à la Journée mondiale de la jeunesse a exprimé dans une homélie sa compassion pour toutes les douleurs et souffrances des victimes de ces agressions. S'adressant aux évêques et séminaristes australiens le pape a voulu souligner « la honte que nous avons tous ressentie à la suite des abus sexuels sur des mineurs de la part de certains prêtres et religieux de cette nation ».

Alors que le nombre d'ordination de nouveaux prêtres est en net recul dans nos contrées, on peut comprendre que les jeunes recrues hésitent à embrasser cette vocation que beaucoup associent désormais à pédophilie ou homophilie.