Depuis mercredi, le Sénat connait le nom du successeur de Christian Poncelet : il s'agit de Gérard Larcher. L'élection du Sénateur n'est pas une véritable surprise, tant les primaires, organisées par l'UMP, lui ont été favorables. Il peut en effet se réjouir d'une victoire écrasante sur ses deux autres concurrents, en l'occurence, l'ex-Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin, et l'outsider P. Marini. Il peut d'ailleurs d'autant plus se féliciter de cette victoire que les privilèges, liés au titre de Président du "Plateau" sont loin d'être négligeables (il n'y a qu'à voir le train de vie luxueux de Christian Poncelet). Retour sur le parcours d'un homme, aguérri à la politique…

Gaulliste dès ses premiers pas dans le monde fermé de la politique, Gérard Larcher affiche un portrait d'amateur de bons vins, de bonne chère, de chevaux et de chasse. Bref, c'est un bon vivant, qui le revendique haut et fort, ce qui dénote quelque peu avec la rigueur et l'austérité de certains de ses collègues de partis. Au-delà d'une passion pour les animaux, il n'hésite pas à déclarer son attachement pour le Sénat. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il sera élu pour la première fois sénateur ( et même plus jeune sénateur à l'âge de 36 ans!). L'homme qui a la réputation de mouiller sa chemise se fera surtout connaitre en tant que Ministre du Travail jusqu'en 2005. Parmi ses prises de positions célèbres, on notera un parti pris clairement affiché pour la privatisation de la Poste et la transformation de cette dernière en Société anonyme de capitaux publics (prise de position particulièrement débattue en cette période de grève de la Poste). Il est également à l'origine de la réforme hospitalière, en préconisant le regroupement des établissements de santé.

Voici brièvement, les grandes lignes du parcours politique du désormais Président du Sénat. Au vue de "son palmarès", il ne fait donc plus aucun doute que seuls les grands hommes politiques peuvent avoir le privilège d'accrocher à son tableau de chasse la présidence du Plateau.