L'organisation non gouvernementale Transparence internationale vient de publier sa nouvelle classification des pays les moins corrompus. Comme il fallait s'y attendre, ce sont toujours les pays les plus pauvres les plus corrompus ce qui peut mettre en danger la vie de milliers de personnes lorsque, par exemple, c'est l'argent destiné aux services sanitaires qui est détourné, ou celui de l'aide internationale.

Selon la présidente de l'organisation, Huguette Labelle, la persistance de haut niveau de corruption et de pauvreté qui affecte un grand nombre de pays est comparable à une catastrophe humanitaire permanente et ne doit pas être tolérée.

Si l'étude confirme le lien étroit entre la pauvreté, l'état des institutions publiques et le niveau de corruption on peut s'étonner du recul de la France qui passe du 19e au 23e rang alors que la France a été un des premiers pays à transposer dans son droit interne la nouvelle convention des Nations unies contre la corruption. Cependant, ce recul de la France pourrait s'expliquer par l'image négative que les médias ont donnée du pays lors d'affaires qui ont fait grand bruit, comme la mise en examen de chaque Chirac dans l'affaire des faux emplois de la mairie de Paris ou comme celle de Dominique de Villepin dans le dossier Clearstream.

Si la France recule, on observe dans ce rapport de Transparence internationale que les pays scandinaves occupent toujours les premières places, suivis par beaucoup de pays du Commonwealth. Ainsi, les cinq premières places du classement sont occupées par le Danemark, la Suède et la Nouvelle-Zélande, suivis par Singapour et la Finlande.

En bas de classement, on trouve la Somalie qui occupe la 180e et dernière place, précédée du Myanmar, de l'Irak en 178e, de Haïti en 177e et de l'Afghanistan en 176e position.

Pour l'Amérique latine, on trouve en bon dernier le Venezuela (158) , l'Équateur (151) , le Paraguay (138) , le Nicaragua (134) , le Honduras (126) et l'Argentine de Cristina Kirchner (109). La Colombie, tant brocardée se situe à la 70e place, mieux que le Mexique qui n'occupe que la 72e position.

Les États-Unis, quant à eux, occupent la 18e place, à égalité avec le Japon et la Belgique.

Espérons que ce classement ait du sens, et que les gouvernements épaulés par des instances internationales s'efforceront de mettre fin à toutes les corruptions.

Pour ceux qui veulent consulter la liste complète publiée par Transparence internationale, ils pourront la télécharger ici.