Une gravure du peintre espagnol Francisco de Goya a été dérobée dans une galerie à Bogota. La gravure intitulée : « Tristes pressentiments de ce qui doit arriver » faisait partie d'une exposition de la série : « Désastres de la guerre » composée de gravures de petit format (de 17,8 cm sur 22 cm en moyenne) et réalisées par Goya entre 1810 et 1814. C'est la première fois que cette collection était exposée en Amérique latine.
Le ou les voleurs ont décroché la gravure du mur probablement après avoir pénétré dans la salle d'exposition comme de simples visiteurs. Même après avoir visionné les vidéos de surveillance, la police n'a aucune idée de l'identité du ou des malfaiteurs.
Cette œuvre d'une inestimable valeur historique qui fait partie du patrimoine espagnol n'a, en fait, comme la plupart des grandes œuvres volées, aucune réelle valeur commerciale. En effet, leur célébrité les rend trop difficiles à échanger, et elles terminent donc souvent leur carrière dans des collections privées pour le seul plaisir égoïste de leur unique propriétaire.
Même si toutes les œuvres étaient bien couvertes par des polices d'assurance, comme l'affirme le gérant de l'exposition Luis Ortiz, c'est une honte pour la Colombie ! En effet, après des années de violence, les autorités essayent de montrer que le pays est à nouveau digne de confiance et tentent de recréer une vie culturelle qui s'était fortement appauvrie depuis la période des grands attentats organisés par les mafias de la drogue.
Avec le vol de cette gravure, c'est bien plus qu'une œuvre de Goya qu'a perdu la Colombie, mais sans doute une chance de réintégrer pleinement le circuit des grandes expositions internationales.