M. Ess’ghaier Belkhiri, ressortissant tunisien, qui a participé à Nantes au mois d’avril 2008 aux manifestations de solidarité avec la population du bassin minier de Gafsa (Tunisie) et qui a été arrêté par la police tunisienne le 01 août 2008 à son arrivée en Tunisie pour visite familialeà été libéré.
« Vous n’imaginez pas l’émotion quand j’ai serré mon père de 91 ans dans mes bras. Le vieil homme en pleurait de joie. » Ess’ghaier Belkhiri est libre depuis hier après-midi. « Vers 15 h, les gardiens sont rentrés dans ma cellule sans me prévenir, raconte-t-il au téléphone. Tout en continuant à m’insulter, ils m’ont dit que je pouvais partir… J’ai vraiment vécu l’enfer… Je me croyais en prison pour des années. » rapporte le journal ‘Ouest-France’ le 11 septembre 2008
Le 1er août dernier, Essg’haier Belkhiri se rend à Redeyef pour préparer son mariage avec Vanessa. La cérémonie doit avoir lieu une quinzaine de jours plus tard. Depuis plusieurs mois, cette petite ville minière de 30 000 habitants, située à 400 km au sud de Tunis, est en ébullition sociale. Sur fond de pauvreté et de flambée des prix, la population locale – « le peuple des mines » – se bat contre le chômage et la corruption du pouvoir en place.
Quand le bateau d’Essg’haier Belkhiri accoste au port de la Goulette, c’est la police tunisienne qui attend le jeune homme en bas de la passerelle. « Tout s’est passé très vite, poursuit-il. Sans explication, ils m’ont emmené au commissariat. Les trois jours de garde à vue furent terribles : ils m’ont déshabillé. J’avais les poignets et les chevilles de menottés. Ils m’ont frappé, craché dessus, insulté… »
Au bout du fil, la voix s’étrangle soudain : « Ils ont raconté des insanités sur ma famille, sur ma mère, sur mon frère qu’ils venaient d’arrêter. Des trucs que je ne peux pas raconter ici… » Trois jours plus tard, Essg’hairer est présenté devant un juge. Accusé de « financer la rébellion », il est incarcéré dans la prison de Gafsa en attendant son jugement. 42 jours dans une solitude totale. Même sa fiancée se voit refuser une visite. « L’accusation ne tenait pas. Je n’avais que 100 ? sur moi. C’était un faux prétexte. En fait le pouvoir de ben Ali ne m’a pas pardonné d’avoir participé à Nantes aux manifestations de soutien à la population de Redeyef. Ils me l’ont fait payer au prix fort. »
Le jugement n’a finalement pas eu lieu. Aujourd’hui, Essg’haier Belkhiri est libre, en bonne santé. Il reviendra en France au début du mois d’octobre. « Mais le combat n’est pas fini, martèle-t-il. Mon frère est toujours emprisonné. De même que plusieurs dizaines de syndicalistes et de jeunes chômeurs. De lourdes peines commencent déjà à tomber. »
M. Ess’ghaier Belkhiri, ressortissant tunisien, qui a participé à Nantes au mois d’avril 2008 aux manifestations de solidarité avec la population du bassin minier de Gafsa (Tunisie) et qui a été arrêté par la police tunisienne le 01 août 2008 à son arrivée en Tunisie pour visite familialeà été libéré.
« Vous n’imaginez pas l’émotion quand j’ai serré mon père de 91 ans dans mes bras. Le vieil homme en pleurait de joie. » Ess’ghaier Belkhiri est libre depuis hier après-midi. « Vers 15 h, les gardiens sont rentrés dans ma cellule sans me prévenir, raconte-t-il au téléphone. Tout en continuant à m’insulter, ils m’ont dit que je pouvais partir… J’ai vraiment vécu l’enfer… Je me croyais en prison pour des années. » rapporte le journal ‘Ouest-France’ le 11 septembre 2008
Le 1er août dernier, Essg’haier Belkhiri se rend à Redeyef pour préparer son mariage avec Vanessa. La cérémonie doit avoir lieu une quinzaine de jours plus tard. Depuis plusieurs mois, cette petite ville minière de 30 000 habitants, située à 400 km au sud de Tunis, est en ébullition sociale. Sur fond de pauvreté et de flambée des prix, la population locale – « le peuple des mines » – se bat contre le chômage et la corruption du pouvoir en place.
Quand le bateau d’Essg’haier Belkhiri accoste au port de la Goulette, c’est la police tunisienne qui attend le jeune homme en bas de la passerelle. « Tout s’est passé très vite, poursuit-il. Sans explication, ils m’ont emmené au commissariat. Les trois jours de garde à vue furent terribles : ils m’ont déshabillé. J’avais les poignets et les chevilles de menottés. Ils m’ont frappé, craché dessus, insulté… »
Au bout du fil, la voix s’étrangle soudain : « Ils ont raconté des insanités sur ma famille, sur ma mère, sur mon frère qu’ils venaient d’arrêter. Des trucs que je ne peux pas raconter ici… » Trois jours plus tard, Essg’hairer est présenté devant un juge. Accusé de « financer la rébellion », il est incarcéré dans la prison de Gafsa en attendant son jugement. 42 jours dans une solitude totale. Même sa fiancée se voit refuser une visite. « L’accusation ne tenait pas. Je n’avais que 100 ? sur moi. C’était un faux prétexte. En fait le pouvoir de ben Ali ne m’a pas pardonné d’avoir participé à Nantes aux manifestations de soutien à la population de Redeyef. Ils me l’ont fait payer au prix fort. »
Le jugement n’a finalement pas eu lieu. Aujourd’hui, Essg’haier Belkhiri est libre, en bonne santé. Il reviendra en France au début du mois d’octobre. « Mais le combat n’est pas fini, martèle-t-il. Mon frère est toujours emprisonné. De même que plusieurs dizaines de syndicalistes et de jeunes chômeurs. De lourdes peines commencent déjà à tomber. »
Lire la suite : http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2008/09/14/liberation-d-ess-ghaier-belkhiri-prisonnier-pour-expression.html.