PCC, point le parti communiste chinois, mais le site de « rencontres par affinités culturelles » Pointcommuns.com dont les méthodes pourraient, si ses dirigeants possédaient un quelconque pouvoir, présenter quelque filiation avec l'arbitraire groupement rouge.

 Je découvre hier un courriel ahurissant de leur part me sommant de « retirer » un commentaire jugé désobligeant qui aurait eu pour fâcheuse conséquence de les « faire apparaître dans google sous le texte arnaques et animation sur les sites de rencontres ». Quel pouvoir de nuisance j'aurais !

« L'équipe de pointscommuns », qui signe le diktat, soit dispose de délateurs disséminés sur la toile, soit furète, conduite par une inextinguible paranoïa, en quête des quelques lignes critiques à leur encontre qui subsisteraient. Quelle que soit l'hypothèse retenue, l'action menée s'avère loin de la réactivité nécessaire à une efficace purge tout en s'affichant ridiculement disproportionné dans le contenu de la réaction.

L'objet de leur ire ? Quatre lignes parues le 3 décembre 2007 sous un article publié sur le site AgoraVox. Leur si diffamant contenu ? Des faits : « j'ai participé un chouïa à l'aventure Pointscommuns.com ». Je reste bien sûr modeste dans mon apport à ce site, n'ayant fait qu'un apport gracieux d'une petite centaine de textes ayant généré quelques centaines de commentaires et ayant été lus par quelques milliers de personnes. Cela reste, j'en conviens aisément, une goutte d'eau à l'échelle du site, voilà qui justifiait la précision familière du « chouïa » pour cette implication.

Cela, visiblement, ne leur suffit pas. A leurs yeux, je ne suis qu'un indigne profiteur qui a « utilisé » leurs services sans payer et dans la seule perspective de me « mettre en valeur ». Les PCCistes apprécieront la condescendance de la fine équipe.

Ce qui constituait l'objet même du site et qui en faisait « un concept intéressant et gratuit » comme je le saluais dans le commentaire incriminé, cachait donc un véritable mépris envers ceux qui décidaient de ne pas faire qu'utiliser leurs services mais, en contrepartie, de  nourrir le site de textes. Mon obsession, comme celles, sans doute, des autres PCCistes qui se risqueraient à une toute petite égratignure de la sainte équipe, tiendrait dans l'unique satisfaction d'abuser de PCC pour servir un illégitime désir de gloriole. Voilà ce que le filigrane de ce grotesque rappel à l'ordre révèle.

Ce crime de lèse-PCC, c'est quoi ? Le constat que le succès du site a amené ses concepteurs à faire payer non seulement les simples visiteurs en quête de rencontres, mais aussi les auteurs qui, quoi qu'en pense l'anonyme équipe, ont contribué à la vie de Pointscommuns.com. Imaginez la tronche du site sans aucun texte : elle serait belle la coquille vide laissant divaguer les visiteurs au gré du vide sidéral d'un site formidablement géré !

Mon constat se poursuit : les auteurs peuvent continuer à pondre pour faire grossir l'avide PCC, mais ne peuvent plus répondre aux courriels reçus (sauf pour les expéditeurs disposant de l'abonnement Premium !) ni entrer en contact privé avec qui que ce soit. Là je développe, en rajoute quelques couches pour bien signifier mon indignation face à l'ultimatum de l'aventureuse équipe : dans mon commentaire initial cela tenait en une inoffensive phrase.

Ce n'est pas mes lignes, bien sûr, qui ont déclenché le courroux des censeurs, mais l'effet googlien produit et ça, je n'en suis pas responsable. La facilité est de s'en prendre à l'obscur rédacteur qu'on va sèchement moucher par une petite leçon bien sentie avec sanction à la clef : la censure d'un texte d'hommage à Ingrid Betancourt (vous me direz, les dizaines de milliers d'autres compenseront !) qui m'aurait permis une fois de plus, l'infâme, de bénéficier du fantastique piédestal de PschittComique.com.

Que l'équipe PCC se rassure : je ne les encombrerai plus de ma vilaine prose…