La Birmanie, durement frappée par le cyclone Nargis, subit également les conséquences de la dictature militaire au pouvoir. La junte birmane n'est pas décidée à se laisser faire. Certes, le pays est ravagé, des corps d'enfants bordent les routes et des millions de personnes sont mortes ou portées disparues, mais la Birmanie a sa fierté. Une aide humanitaire en provenance du Qatar a ainsi été cordialement écartée et renvoyée chez elle. Hors de question de recevoir des équipes étrangères. Médicaments, provisions, oui, mais c'est la junte qui encadre les distributions. De là à dire que l'aide humanitaire risque d'être détournée, il n'y a qu'un pas…

Mais le scandale ne s'arrête pas là ! Le pays, hermétiquement fermé, souhaite contrôler l'arrivée d'appuis internationaux à un tel point que les humanitaires se massent dans la Thaïlande voisine, en attendant la permission d'entrer dans le pays. Problème, une fête religieuse va provoquer la fermeture durant 4 jours de l'ambassade et des administrations. Tant pis pour les victimes, elles peuvent "crever" pendant 4 jours, c'est fête après tout ! Une belle démonstration des dérives religieuses…

La junte ne cède pas aux pressions internationales et refuse toujours de s'ouvrir. Une décision qui a amenée le Premier Ministre thaïlandais à annuler un déplacement en Birmanie.

Le pire étant peut-être l'attitude du régime birman, qui a choisi d'ignorer le drame et de maintenir le référendum prévu, concernant l'acceptation ou non d'une nouvelle constitution. Une véritable folie qui étonne et dégoûte le peuple birman et la communauté internationale…