L'ONU, par la voix de son Secrétaire général Ban Ki-moon, condamne fermement le film Fitna du député néerlandais Geert Wilders. Ban Ki-moon estime que ce court-métrage diffusé sur Internet est une critique incendiaire et irrespectueuse du Coran.

Ban Ki-moon affirme qu'il ne peut être question dans ce cas de liberté d'expression, car rien ne peut justifier une telle expression de haine ou d'incitation à la violence… attitudes qui sont elles-mêmes interdites et punissables dans de nombreux pays.

S'adressant aux « offensés », le Secrétaire général de l'ONU leur demande de conserver tout leur calme et de ne pas tomber dans ce piège de violence qui leur est tendu, car il est pratiquement certain que ce genre de film va servir d'argument aux extrémistes de tous bords.

Plusieurs grands pays musulmans ont semblent-ils entendu ce message puisque l'Indonésie, le Pakistan et l'Iran ont demandé, par des voies légales, le retrait du film des sites internet qui le diffusent tout en portant plainte contre le député Geert Wilders pour « diffamation et offense délibérée contre les croyances des musulmans ».

Ban Ki-moon a aussi rappelé qu'un des rôles des Nations unies était de tout mettre en oeuvre pour assurer le respect mutuel entre les différentes civilisations, pour favoriser la compréhension réciproque et le dialogue. « Nous devons nous rendre compte que la vraie cassure ne se trouve pas entre les musulmans et les sociétés occidentales, comme certains veulent le faire accroire, mais entre des groupes minoritaires des différents côtés qui ont intérêt à provoquer l'hostilité et les conflits ».

Le Secrétaire général de l'ONU a également souligné que la liberté d'expression devait toujours être accompagnée d'un profond sens des responsabilités. Nous le rejoignons sur ce point et jamais nous ne tolérerons qu'insultes et offenses soient travesties sous les traits de la liberté de parole.