Yasuo Fukuda, premier ministre japonais, souhaite donner à sa présidence du G8 de grandes ambitions écologiques. Le dirigeant nippon devrait annoncer à la fin du mois une aide de 10 milliards de dollars sur cinq visant à aider les pays en voie de développement à lutter contre le réchauffement climatique.
Parti du constat contradictoire sur les pays émergeants qui, pour accéder à un développement plus important, axaient toute leur politique économique sur les différentes industries, délaissant par contre certaines nécessités écologiques. Ainsi, au forum économique de Davos en Suisse, Mr. Fukuda devrait annoncer son plan d’aide aux pays émergeants. Ce soutien financier devrait comprendre une coopération technologique afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le but visé étant également de restreindre les effets négatifs du réchauffement climatique ainsi que de promouvoir l’énergie solaire comme alternative dans les pays en développement.
Ce projet ambitieux et responsable reste encore à l’étude comme le précise Takeshi Akamatsu, un responsable de la coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, « Nous devons encore préciser le contenu exact des aides et du moment où le Premier ministre Fukuda fera l’annonce ».
Hôte de l’historique protocole de Kyoto de 1997, le Japon semblait avoir un peu délaissé la problématique écologique ces dernières années puisqu’il ne devrait pas réussir à atteindre l’objectif fixé de réduction des émissions de gaz à effet de serre (6% de baisse d’ici 2012).
Depuis un an cependant, le gouvernement nippon souhaite rectifier le tir. Ainsi, le Japon a proposé un projet, baptisé « Cool earth 50 », dont l’objectif est la réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre pour 2050.
L’écologie et la protection environnementale semblent donc être revenues en tête des priorités des dirigeants nippons. Plusieurs grandes réunions sont prévues par le gouvernement afin de préparer le sommet du G8 que présidera Mr. Fukuda en juillet à Hokkaido.
Insistant principalement sur la nécessité d’une solidarité pédagogique et matérielle envers les pays en voie de développement, la diplomatie japonaise souhaite offrir au G8 de nouvelles perspectives pour la protection environnementale sur l’ensemble de la planète.