L'Union Européenne est fière de vous présenter son très guignolesque "Plan Climat". Des mesures économico-industrielles censées montrer aux autres nations comment l'on doit s'y prendre pour s'occuper de l'environnement, tout en reculant au maximum les mesures pressantes, comme si l'on avait le temps d'attendre des années avant de réagir ! Hormis l'auto-satisfaction des dirigeants politiques, les actions concrètes restent donc nulles.
Bravo l'Europe. Sur le papier tout semble merveilleux. Une taxe sur les entreprises les plus polluantes pour les forcer à prendre des mesures. Idée excellente. Petit "détail", ceci ne prendra effet qu'en 2013, quand l'Europe aura les pieds dans l'eau. D'ici là, libre aux industries de polluer et d'étouffer Nature et animaux.
José Manuel Barroso, Président de l'Union Européenne, a bien précisé que la meilleure action serait un "accord international". La suite de son discours laisse entendre qu'il ne croit plus au Père Noël et il a donc imaginé d'autres recours, notamment la Sacro-Sainte TAXE. Une réponse universelle aux problèmes politiques. Un remède souvent pire que le mal également.
Et si l'on taxait les pays qui n'agissent pas contre le réchauffement ? Ca éviterait la concurrence déloyale et les délocalisations qu'ils disent. Bien sûr, et les pays visés répondront par d'autres taxes ou par un chantage politico-économique. Résultat, rien ne changera.
Paris veut arriver à 20% d'énergie propre, alors que Borloo pavoise en affirmant qu'en 2020 (si l'on est encore là), la France sera l'économie "la plus sobre en carbone de l'UE", en parlant de sobriété…
Le problème reste le porte-monnais puisque ces mesures coûteront entre 60 et 120 milliards d'euros.
En conclusion : des mesures radicales et radicalement lointaines, des taxes hypothétiques, des chiffres imaginaires sur l'énergie propre. En gros, du vent ! Et pourtant cela fait des années que l'on sait fabriquer des véhicules électriques, à l'eau ou à air comprimé… Ce serait déjà un bien pour la planète, mais les lobbys pétroliers veillent et les taxes ne rentreraient plus dans les caisses de l'Etat. La santé de la planète est probablement moins importante que les bénéfices des industries.