Malheureusement trop souvent reliée à l’ésotérisme ou à un phénomène de foire, l’hypnose est pourtant un merveilleux outil thérapeutique utilisé par de nombreux médecins et psychothérapeutes, dans le traitement d’une multitude de pathologies. Il est grand temps qu’elle soit démystifiée et réhabilitée dans son usage traditionnel : la médecine.

Qu’est-ce que l’hypnose ? On peut considérer l’hypnose comme un état de conscience altéré. La veille, le sommeil, la rêverie, sont d’autres exemples d’états de conscience. L’hypnose est considérée par Milton Erickson comme un état d’hyper-concentration et paradoxalement, de grande réceptivité.

Faisons d’abord tomber les préjugés.

Peut-on faire de moi ce que l’on veut sous hypnose ?
Absolument pas ! Vous restez conscient, vous entendez et vous pouvez réagir à tout moment. Un hypnotiseur ne peut aller contre la volonté de son patient.

Les hypnotiseurs sont des « sorciers » et utilisent des « pouvoirs surnaturels »
Pas du tout. L’hypnose n’est ni un don ni un pouvoir, c’est un ensemble de techniques que l’on peut apprendre. Ces techniques permettent de faire glisser le patient de la veille vers une sorte de « sommeil » où son inconscient est plus réceptif.

Réponse en vidéo :
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Quand puis-je utiliser l’hypnose pour me soigner ?
Le site hypnose-therapeutique.com donne une liste non exhaustive des pathologies que l’on peut soigner par l’hypnose : Gestion du stress, manque de confiance en soi, phobies, anxiété, douleurs, troubles de la sexualité (impuissance, éjaculation précoce, vaginisme, frigidité, anorgasmie, dysménorrhée et aménorrhée, stérilité), dépression, crises de panique, mal-être, migraines, insomnies, cauchemars, réorientation professionnelle ou personnelle, entraînement à la concentration ou à la performance, traumatismes, prise de parole en public, excès de poids, boulimie, anorexie, tabagisme, troubles cutanés (psoriasis, eczéma…), asthme, troubles gastro-intestinaux, pathologies psychosomatiques…

La réponse en vidéo :
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Et-si je ne me réveillais pas ?!
Aucun risque. La pire chose qui puisse vous arriver est de vous mettre à ronfler dans le cabinet du thérapeute !

Je suis sûr que ça ne fonctionnera pas sur moi !
Tout le monde est sensible à l’hypnose… Plus ou moins ! Certes les patients pouvant entrer en transe profonde sont plutôt rare, mais le but n’est pas de vous casser des briques sur le ventre ou de vous transpercer avec des aiguilles. Une transe légère où vous aurez l’impression que « rien ne se passe », peut suffire pour provoquer l’effet recherché.

Réponse en vidéo :
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Vous pouvez donc vous rendre dans le cabinet d’un professionnel de l’hypnose, pour qu’il vous aide à gérer votre boulimie ou votre tabagisme. Comment va-t-il agir ? Après avoir discuté avec vous afin de vous cerner et de comprendre vos besoins, il va commencer par vous expliquer ce qu’il va faire, pour vous rassurer. Il va utiliser une des multiples techniques existantes pour vous amener en « transe ». Il peut vous demander de fixer un objet, ou alors vous faire penser à un souvenir, vous demander d’imaginer une scène… Les techniques sont variables à l’infini. Le tout est de vous amener à vous concentrer sur une chose bien précise. Peu à peu votre état de conscience va changer et lorsque le thérapeute sentira que vous êtes « prêt », il va commencer à vous suggestionner. C'est-à-dire qu’il va « implanter » dans votre subconscient devenu très perméable, l’idée que vous voulez amener : manger moins, ne plus fumer, arrêter de stresser pour n’importe quoi… Le praticien va ensuite vous ramener à l’état de veiller et… C’est fini ! En général comptez plusieurs séances pour obtenir l’effet désiré.

L’hypnose en chirurgie

Loin de se limiter à des troubles légers, l’hypnose est également utilisée pour remplacer les anesthésies dans certaines opérations lourdes. On appelle cela l’hypnosédation. Elle est d’ailleurs utilisée dans certains hôpitaux belges avec grands succès. Le CHU de Liège fait couramment appel à cette technique pour des actes chirurgicaux comme la chirurgie esthétique (lifting, implants mammaires), la gynécologie (hystérectomie) ou encore les soins dentaires. Non, opérer un patient, l’ouvrir, toucher des organes et refermer les plaies, juste sous hypnose, n’est pas une utopie. L’anesthésie générale est remplacée par une anesthésie locale « à dose homéopathique ». Cela fonctionne et la méthode intéresse de plus en plus les français, encore en retard en la matière. Le professeur Faymonville indique que sur 4 800 patients opérés sous hypnose en Belgique, seuls 18 ont reçu une anesthésie générale au cours de l’opération, dont seulement 4 pour « inconfort ».

L’auoto-hypnose

L’hypnose est un état de conscience naturel, que l’on peut provoquer soi-même. Les stages d’apprentissage de l’auto-hypnose fleurissent, les livres sur le sujet se vendent comme des petits pains. L’idée est intéressante et économique, puisqu’une fois le processus appris, on peut traiter soi-même certains troubles et cela gratuitement et à vie.

Vidéo sur l’auto-hypnose pour soigner les douleurs rhumatismales :

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Hypnose de spectacle VS Hypnose médicale

Les deux sœurs ennemies. L’hypnose médicale accuse l’hypnose de cabaret de tous les maux, notamment de lui donner une mauvaise image, celle d’un arnaqueur et d’un manipulateur, si ce n’est celle d’un spectacle truqué à l’aide de complices ! L’hypnose de spectacle à cela de différent avec sa sœur thérapeutique, qu’elle est très directive. L’hypnotiseur donne des ordres et tient les sujets sensibles sous sa coupe. Finalement, peu de personnes y sont sensibles. En thérapie, on utilise des techniques non-directives et douces. Le patient ne résiste donc pas autant et la plupart des sujets peuvent en éprouver les bienfaits.

Hypnose et Religions

L’hypnose spontanée peut expliquer de nombreux phénomènes religieux. Concentrés sur leurs prières, les croyants peuvent entrer dans un état de conscience altéré et s’auto-suggestionner. Les guérisons « miraculeuses », la disparition de douleurs et de divers troubles, est explicable par ce phénomène. Les « crises » que l’on trouve dans diverses religions comme le Vaudou ou le Pentecôtisme, étaient déjà provoquées par Mesmer, un des découvreurs de l’hypnose, qui menait des cures en provoquant ces symptômes hystériques. Une prière dans un état de profonde dévotion peut agir comme une suggestion auto-hypnotique.

Conclusion

L’hypnose n’est pas la Panacée mais peut considérablement aider chacun d’entre nous à mieux apprécier la vie et à se débarrasser de certains troubles. Si vous choisissez un thérapeute, vérifiez ses diplômes et choisissez de préférence un praticien qui ait également des diplômes en psychologie. Si vous souhaitez apprendre l’auto-hypnose par les livres, achetez ceux d’auteurs reconnus. Mais n’oubliez jamais de consulter un médecin !