Le bilan des catastrophes naturelles est effectué chaque année par une agence de l’ONU, la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (ISDR). Pour 2007, on déplore 399 catastrophes naturelles pour un nombre de victimes établi à plus de 197 millions. L’Asie est le continent le plus touché par les colères de la planète.
Sur la période 2000-2006, la moyenne annuelle des catastrophes naturelles s’établissait à 394. L’année qui vient de s’achever a donc connu une légère hausse de phénomènes incontrôlables, incitant une nouvelle fois, à investir considérablement dans les mesures de prévention et de constructions préalables.
Le fait le plus marquant de cette étude est certainement l’augmentation exponentielle des inondations sur la planète, notamment en Chine cet été. En effet, plus de 164 millions d’individus ont été touchés par des inondations, soit près de 80% des victimes totales. Les territoires les plus concernés se localisent essentiellement en Asie, comme l’a précisé l’ISDR, lors de sa conférence de presse de présentation des chiffres : « Huit des 10 pays qui comptent le nombre le plus important de victimes de catastrophes en 2007 se trouvent en Asie, avec 4.234 personnes tuées au Bangladesh par le cyclone Sidr en novembre ».
Un impact social énorme dans les pays en voie de développement
Cet effrayant bilan ne s’arrête d’ailleurs pas là. Plus que par de la pure et simple destruction, les catastrophes naturelles peuvent nuire durablement et longuement aux pays concernés. L’impact économique est en effet considérable pour les pays développés. Ainsi, le tremblement de terre de juillet a coûté 12,5 milliards de dollars au Japon, la tempête Kyrill, 10 milliards à l’Europe et aux Etats-Unis. Avec les technologies actuelles, les dégâts devraient être bien moindres. L’ISDR souhaite ainsi une prise de conscience de tous : « Ces chiffres nous rappellent ce qui aurait pu être sauvé si nous avions investi davantage dans des mesures de prévention des catastrophes » a notamment déclaré le directeur Salvano Briceño.
De plus, l’étude met aussi l’accent sur l’aide à fournir aux pays les moins avancés. Même si les coûts financiers sont moins importants dans les pays en voie de développement, l’impact social semble des plus sévères sur le long-terme. Salvano Briceño explique : « Les plus pauvres n'ont pas de ''filets de sécurité'', il faut donc accroître la capacité de récupération des plus vulnérables »
Un « bilan catastrophe » en forme d’avertissement à tous les dirigeants de la planète. Les catastrophes naturelles ne sont pas contrôlables mais une architecture étudiée (zones à moindres risques, fondations consolidées, etc…) et des mesures prises dans le bon sens devraient permettre de diminuer le nombre- ou du moins l’impact- de ces trop nombreuses catastrophes.
Antoine