La cote de popularité du chef de l'Etat ne cesse de fondre comme neige au soleil. Un certain désenchantement s'installe. Nicolas Sarkozy paie son omniprésence, les ploémiques incessantes sur sa vie privée.
François Fillon l'anti-sarkozy. L'un se prête à la surenchère médiatique, s'offrant des voyages de luxe, préférant les gens de pouvoir, économique, médiatique, industriel.
L'autre…
Une grande majorité, il n'y a pas si longtemps, se représentait le Premier Ministre, comme un homme sans envergure, en comparaison du "cheval fougueux" qu'incarne le Président. Les sondages commencent à donner un nouvel aperçu. Une première dans la Véme République, le chef du gouvernement devance le Président de la République.
Hormis l'omniprésence, commencant à irriter une grande majorité, Nicolas Sarkozy voit l'un des thèmes-clef de sa campagne victorieuse le rattrapper : LE POUVOIR D'ACHAT. Le locataire de l'Elysée est bien loin d'avoir accompli son devoir, vis-à-vis d'un thème fort de la dite campagne. Le traité européen, que l'on impose sans concertation référendaire, un deni de la démocratie…
L'alliance des contraires.
Nicolas Sarkozy, libéral à l'extrême, atlantiste convainçu. L'exhubérance guide ses pas. Une impression de n'avoir foi qu'aux gens de pouvoir, qu'ils soient du monde médiatique, économique ou industriel. Donnant une image sulfureuse, proche d'un narcissisme dictatique.
Francois Fillon, une tout autre image, à l'opposé du chef de l'Etat. Le Premier Ministre incarne les gens ordinaires, le citoyen lambda. La discrétion guide ses pas, on pourrait lui attribuer un portrait de "gaulliste social".
Le contraste est saisissant.
Nicolas Sarkozy, s'invitant dans les municipales, premier "test" et qui risque bien de délivrer un vote sanction. En voulant politiser les municipales, le chef de l'Etat outrepasse ses fonctions. En tant qu'élu par une majorité, Président de tous les français, il se doit de respecter le protocole, qui lui impose l'impartialité.
François Fillon devient-il crédible ? Alors qu'un remaniement ministériel se profile, avant ou légérement aprés les municipales, la cote du Premier Ministre est significative.
Le paradoxe à son apogée. Nicolas Sarkozy, apotre de la flamboyance. François Fillon, disciple de l'austérité. Finalement le Premier Ministre, chef du gouvernement, aux antipodes du Président, n'est-il pas à l'opposé du royaume sarkozien. Un petit poisson, égaré dans un milieu de prédateurs…glou…glou.
François FILLON
, François FILLON, » petit poisson égaré dans un milieu de prédateurs!!! »
MICHEL, je n’en suis pas si sûre!!! J’ai lu récemment le livre de Christine KELLY : » LE SECRET ET L’AMBITION », consacré à F. FILLON, et croyez moi, le petit poisson qu’il est devenu, fut un « vrai garnement dans sa jeunesse tumultueuse » je vous livre quelques « petits méfaits » commis par notre Premier Ministre :
-Lycéen à Notre-Dame de Ste Croix du Mans, il prend la tête d’un cortège pour réclamer la démission d’un Prof. d’Angalis jugée « incompétente »
-Il estime que son père ne lui verse pas assez d’argent de poche
-Il emprunte sans le dire la 2CV de son père et la cogne dans la porte du garage
-il improvise des fêtes avec ses copains quand ses parents sont absents, et se sert dans la cave de son père
-La colère lui fait souvent claquer la porte de la maison de ses parents, pour ne revenir que quelques heures plus tard sans explication!
J’en passe, mais le livre de C. KELLY, n’est pas tendre du tout avec l’adolescent que fut F. Fillon!!!
Broutilles de jeunesse turbulante, me direz vous, mais je reste persuadée que cet homme posé, éffacé,qu’il est devenu, cache un « tigre qui attend sa proie!!!!! »
Michel vous aimez la contradiction dans les débats, pour qu’ils soient plus constructifs, j’ai suivi le conseil que vous nous donniez dans votre précédent article, je persiste et signe, olala, méfions nous du « tigre endormi »!!!!!
Sophy
Mais je suis parfaitement d’accord avec vous, c’est pourquoi j’ai tourné cette dernière phrase dans le sens de la dérision.
Pour se faire une place dans l’échiquier, il faut bien être un tantinet prédateur. Sous ses faux airs, le Premier Ministre n’échappe pas à la régle. La discrétion ne masque qu’un homme en pleine effervescence, fin stratège, donnant une illusion d’être dans l’ombre de Nicolas Sarkozy, une porte effacée…
L’adolescent turbulent s’est assagi avec le père qu’il est devenu, c’est étrange comme il me rappelle quelqu’un que je connais très bien !!
Mes amitiés.
SOPHY, MICHEL… Je me demande, mais ne souhaite pas qu’il en soit ainsi, si le poste de Premier Ministre devrait être supprimé ?
Fillon avait évoqué cette question…
En effet, Quinquennat dangereux oblige, il est évident que la manière dont se passe la présidence du Chef de l’Etat, qui se montre partout, qui s’investi dans les élections municipales… démontre que le Premier Ministre n’est plus le Chef de la Majorité !
Dominique
Il est vrai que depuis l’apparition néfaste du quinquennat, le rôle de Premier Ministre devient anecdotique. Nicolas Sarkozy s’investissant à l’extrême, donne au poste ministériel un rôle secondaire, larvant la marche en avant du gouvernement, par cette main mise sur le gouvernement.
Un patchwork gouvernemental, sans substance, se laissant submerger par l’omniprésence dictatique du chef de l’Etat.
Nicolas Sarkozy, de ce fait, cette implication constante, dictant la conduite a suivre, désavouant son gouvernement, et cela à plusieurs occasions…
La France n’existe plus, nous sommes en royaume de Sarkozy, le mot politique me parait presque incongru, au vu de la sinistrose ambiante.
MICHEL, DOMINIQUE
Quelle naïve je fais à vos yeux!!!!(hihihi) mais comme c’était un projet d’article que jallais consacrer à François Fillon, suite à la lecture du livre de C. KELLY je me suis laissée piéger par un Michel, tres « taquin », depuis peu ……….
Dominique, je savais que j’allais vous retrouver sur ce bel article rédigé, avec beaucoup de sous entendus que je n’ai pas saisis, mais que voulez vous, même à mon « age », je reste aussi crédule qu’une « gamine ».
Je redeviens sérieuse, Non Dominique il Faut conserver un Premier Ministre, chef du gouvernement, c’est votre conviction et c’est la mienne aussi. Il faut « juste » que le Président soit moins omniprésent, dans tous les domaines, et surtout, surtout,ne nous laissons pas entrainer dans la peopolisation de la Politique Française!!