Par Par Hadémine OULD SADI
NOUAKCHOTT (AFP) – La Mauritanie a de nouveau été endeuillée jeudi par une attaque qui a coûté la vie à trois militaires dans le nord-est du pays, deux jours à peine après le meurtre de quatre touristes français par des Mauritaniens proches d’un groupe terroriste toujours en fuite.
Ce nouvel épisode pourrait remettre en question l’organisation du rallye-raid Dakar-2008, qui prévoit huit étapes en Mauritanie entre le 11 et le 19 janvier. Des responsables de la course sont arrivés jeudi soir à Nouakchott pour y évoquer les conditions de sécurité de l’épreuve. En 2007, des menaces terroristes avaient déjà conduit à annuler deux étapes entre Néma et Tombouctou (Mali).
Dans dans un bref communiqué publié dans la soirée, l’Agence mauritanienne de presse (AMI, officielle), a annoncé que « trois soldats ont été tués au cours d’une attaque menée jeudi après-midi par des hommes armés qui ont pris la fuite« . Selon l’AMI, « les trois soldats ont été tués dans une embuscade qui leur a été tendue au moment où ils poursuivaient un véhicule non identifié qui s’était approché de leur base » de El-Ghallawiya (environ 700 km au nord-est de Nouakchott). Une source sécuritaire mauritanienne a auparavant rapporté cette attaque à l’AFP, mais l’avait datée de « mercredi soir ».
Aucune information n’était encore disponible sur l’identité des responsables de cette attaque, qui pourraient appartenir au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, très actif dans le désert entre l’Algérie, la Mauritanie et le Mali. Le GSPC, rebaptisé Branche d’ Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI), est fortement soupçonné d’avoir commandité une précédente attaque qui a fait quatre morts et un blessé parmi des touristes français le 24 décembre dans le sud-est mauritanien.
Le rescapé, un septuagénaire, François Tollet, a été rapatrié à Lyon (centre de la France) mercredi, où il est hospitalisé. « Ce qui le choque terriblement c’est que ça s’est passé en 20 secondes, 30 secondes », a expliqué à la chaîne de télévision France 3 Robert Niarfeix, neveu du blessé. « Ils n’ont pas eu le temps ni de négocier ni de discuter ni rien du tout« .
Selon le parquet général de Nouakchott, deux des trois assaillants, des Mauritaniens, avaient été arrêtés en 2006 pour appartenance présumée au GSPC. Le groupe n’a toutefois pas revendiqué l’attaque. La traque se poursuivait jeudi soir entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali pour retrouver les meurtriers, qui ont fui vers le Sénégal.
Selon Sidi Moloud Ould Brahim, gouverneur de la région du Brakna (sud), les fugitifs « ont été vus pour la dernière fois mardi soir dans la ville de Richard Toll« , dans le nord du Sénégal, près de la frontière mauritanienne. Le commandant Daouda Diop, porte-parole de la gendarmerie sénégalaise, a indiqué jeudi soir que ses services « suivent plusieurs pistes dans cette zone« . Il n’a toutefois pas pu confirmer la localisation des fugitifs.Les recherches se poursuivaient également en Mauritanie et au Mali, l’armée a renforcé son dispositif à la frontière avec la Mauritanie, longue de plus de 2.000 km.
Jeudi, plusieurs milliers d’habitants d’Aleg ont organisé une « grande marche » pour condamner l’assassinat des Français. De son côté, l’unique parti islamiste reconnu en Mauritanie, le Rassemblement national pour la réforme et le développement (UNRD), a rappelé « l’interdiction totale de tuer la personne humaine » dans l’islam.
La dernière attaque du GSPC en Mauritanie était survenue début juin 2005 avec une offensive armée menée contre une base militaire dans le nord-est mauritanien, au cours de laquelle 15 soldats et cinq islamistes avaient été tués. (AFP – 28 12 2007)
Par Par Hadémine OULD SADI
NOUAKCHOTT (AFP) – La Mauritanie a de nouveau été endeuillée jeudi par une attaque qui a coûté la vie à trois militaires dans le nord-est du pays, deux jours à peine après le meurtre de quatre touristes français par des Mauritaniens proches d’un groupe terroriste toujours en fuite.
Ce nouvel épisode pourrait remettre en question l’organisation du rallye-raid Dakar-2008, qui prévoit huit étapes en Mauritanie entre le 11 et le 19 janvier. Des responsables de la course sont arrivés jeudi soir à Nouakchott pour y évoquer les conditions de sécurité de l’épreuve. En 2007, des menaces terroristes avaient déjà conduit à annuler deux étapes entre Néma et Tombouctou (Mali).
Dans dans un bref communiqué publié dans la soirée, l’Agence mauritanienne de presse (AMI, officielle), a annoncé que « trois soldats ont été tués au cours d’une attaque menée jeudi après-midi par des hommes armés qui ont pris la fuite« . Selon l’AMI, « les trois soldats ont été tués dans une embuscade qui leur a été tendue au moment où ils poursuivaient un véhicule non identifié qui s’était approché de leur base » de El-Ghallawiya (environ 700 km au nord-est de Nouakchott). Une source sécuritaire mauritanienne a auparavant rapporté cette attaque à l’AFP, mais l’avait datée de « mercredi soir ».
Aucune information n’était encore disponible sur l’identité des responsables de cette attaque, qui pourraient appartenir au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, très actif dans le désert entre l’Algérie, la Mauritanie et le Mali. Le GSPC, rebaptisé Branche d’ Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI), est fortement soupçonné d’avoir commandité une précédente attaque qui a fait quatre morts et un blessé parmi des touristes français le 24 décembre dans le sud-est mauritanien.
Le rescapé, un septuagénaire, François Tollet, a été rapatrié à Lyon (centre de la France) mercredi, où il est hospitalisé. « Ce qui le choque terriblement c’est que ça s’est passé en 20 secondes, 30 secondes », a expliqué à la chaîne de télévision France 3 Robert Niarfeix, neveu du blessé. « Ils n’ont pas eu le temps ni de négocier ni de discuter ni rien du tout« .
Selon le parquet général de Nouakchott, deux des trois assaillants, des Mauritaniens, avaient été arrêtés en 2006 pour appartenance présumée au GSPC. Le groupe n’a toutefois pas revendiqué l’attaque. La traque se poursuivait jeudi soir entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali pour retrouver les meurtriers, qui ont fui vers le Sénégal.
Selon Sidi Moloud Ould Brahim, gouverneur de la région du Brakna (sud), les fugitifs « ont été vus pour la dernière fois mardi soir dans la ville de Richard Toll« , dans le nord du Sénégal, près de la frontière mauritanienne. Le commandant Daouda Diop, porte-parole de la gendarmerie sénégalaise, a indiqué jeudi soir que ses services « suivent plusieurs pistes dans cette zone« . Il n’a toutefois pas pu confirmer la localisation des fugitifs.Les recherches se poursuivaient également en Mauritanie et au Mali, l’armée a renforcé son dispositif à la frontière avec la Mauritanie, longue de plus de 2.000 km.
Jeudi, plusieurs milliers d’habitants d’Aleg ont organisé une « grande marche » pour condamner l’assassinat des Français. De son côté, l’unique parti islamiste reconnu en Mauritanie, le Rassemblement national pour la réforme et le développement (UNRD), a rappelé « l’interdiction totale de tuer la personne humaine » dans l’islam.
La dernière attaque du GSPC en Mauritanie était survenue début juin 2005 avec une offensive armée menée contre une base militaire dans le nord-est mauritanien, au cours de laquelle 15 soldats et cinq islamistes avaient été tués. (AFP – 28 12 2007)
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