On le sait la situation était tendue depuis l'installation de l'état d'urgence au Pakistan. Pourtant à la surprise générale,elle n'avait pas dégénéré au grand bonheur des pakistanais qui ont vu le président Musharaf se dévetir de sa tunique de Général et de dictateur pour étrenner sous la pression de l'opposition et de la communauté internationale, les habits d'un homme ouvert au dialogue et désireux d'apaiser le climat social.

Cependant, des semaines plus tard, il apparaît clairement aux yeux de tout le monde que Pervez Musharaf a dupé son monde. Car il certes vrai qu il y a une dose terroriste (islamiste) dans l'attentat qui a fait trépasser l'opposante Benazir Bhutto, mais ce serait méconnaître Musharaf que de lever tout soupçon le concernant même s'il a lui-même condamné jusqu'à la dernière énérgie cet attentat et décrété 3 jours de deuil national en l'honneur de Bhutto mais aussi en l'honneur de tous ces innocents qui ont tristement péri.

Je pense que l'heure est venue de procéder à une analyse lucide de la situation pour regarder avec un oeil plus suspect le président Pakistanais qu'il ne faut pas innocenter de prime abord. Comment en effet pouvons-nous concevoir que dans un pays se préparant à des joutes éléctorales imminentes, deux attentats presque simultanés soient perpétrés contre les deux opposants les plus représentatifs (Bhutto et Charaf).

Et cette politique de liquidation est d'autant plus perceptible que dans l'hypothèse ou les 2 auraient par malchance péri  dans ces différents attentats,aucune reprogrammatrion de la date des éléctions ne serait envisagée.Car jusqu'à présent et dans cet environnement délétere marqué par la violence, la date éléctorale retenue reste le 8 janvier 2008. Musharf était menacé et la fin justifiant les moyens, il a fait prévaloir ses intérêts de manière sadique et impitoyable. La communauté internationale doit être saisie ! Charaf a pris les devants en s'attaquant directement et publiquement à Musharaf qu'il considère comme le seul responsable de cet acte odieux.