Guillaume Dasquié, journaliste pour « Le Monde », a été mis en examen pour avoir publié le fac-similé d'une note concernant les informations qu'avaient les services secrets français des futurs attentats du 11 septembre 2001…

Cet article du 17 avril, Guillaume Dasquié s'en souviendra. Fier d'avoir pu publier un article avec une note interne de la DGSE, il n'a pas vu venir la plainte de la Ministre de la Défense de l'époque, Michèle Alliot-Marie.

Mercredi 5 décembre, des agents de la DST viennent perquisitionner son domicile et lui signifier sa garde à vue, qui se fera au siège de la DST de Levallois-Perret.

Commence alors un interrogatoire pour le moins insistant, durant lequel on lui «conseille» de dévoiler l'identité de sa source au sein des services secrets français, tout en lui «déconseillant» de se cacher derrière l'article 109 du Code Pénal disant que «Tout journaliste, entendu comme témoin sur des informations recueillies dans l'exercice de son activité, est libre de ne pas en révéler l'origine»…

Le document en question indiquait que les services secrets français étaient au courant, dès janvier 2001, des projets d'Al-Qaïda, de détourner des avions.

Monsieur Dasquié s'est dit «bouleversé» par ce qu'il lui arrive et fortement «surpris» des pressions dont il a été victime lors des interrogatoires.

Reporters sans frontières a dénoncé des «procédés abusifs» tout en soulignant que le journaliste n'a fait que son travail.

Bien qu'il y ait eu divulgation de documents classés et qu'un membre de la DGSE ait semble t-il été également arrété, on peut s'étonner d'une telle attitude alors que les documents en question ne mettent aucument en danger la sécurité nationale, et qu'au contraire, ils puissent permettre d'éclairer un peu ces attentats du 11 septembre, sur lesquels on dit tout et n'importe quoi…