Enfin, le nouveau film de Wong Kar-Wai.
Après le très beau esthétiquement, mais très décevant "2046", sorti en 2004, on attendait d'autant plus ce nouveau film du réalisateur hong kongais que c'était là son premier coup d'essai aux Etats Unis.
Film tourné en anglais donc, avec une équipe américaine, des acteurs américains, une action se passant aux Etats- Unis. Cela change des ruelles bondées de Hong Kong et des échoppes enfumées !
L'histoire? Une fille vient de se faire jeter par son petit ami, elle cherche à le revoir en trainant dans un café où apparemment il vient régulièrement. […/…]
Elle sympathise donc avec le patron de l'établissement, une sorte de "diner" cosy typiquement américain, servant des meat pies, des cheese cakes, le tout arrosé d'un bon café. Deux âmes esseulées qui vont se retrouver tous les soirs, et se raconter leur histoires d'amours respectives. Mais un jour elle ne vient pas: elle part en quête d'elle même et commence un périple à travers les Etats Unis, au cours duquel elle va rencontrer des âmes aussi perdues que la sienne. Partir pour mieux revenir… D'autant plus que le jeune homme du café, tombé amoureux, l'attend…
Si je raconte l'histoire avec tant de "romantisme", c'est qu'elle m'a vraiment plue: j'attendais beaucoup du film après la déception de "2046", et je n'ai pas été déçue: le choix de Norah Jones en premier rôle, au côté de Jude Law, fut un choix judicieux. Elle ne s'affirme pas assez à certains moments, mais bon, faut il lui en vouloir? C'est son premier film! Jude Law est égal à lui-même, mais c'est surtout dans les second rôles qu'il faut chercher les perles: Rachel Weisz et David Strathairn, épatants de justesse.
Les lumières, la musique, le décor, tout se prête à construire une ambiance inimitable, marque de fabrique de Wong Kar Wai. Je conseille donc à tous de se laisser porter par "My blueberry nights"!