Forte de ses presque 350 000 hommes, l'armée française ne fait pas rigoler en nombre, c'est sûr. C'est par rapport au nombre d'habitants, proportionnellement plus que les Etats-Unis par exemple. Quant au budget de quelques 50 milliards d'euros il nous positionne également dans le peloton de tête des armées selon le PIB.
Mais c'est surtout lorsque l'on parle matériel que l'inquiétude grandit. Une doctrine fortement teintée d'indépendance a permis à notre pays de se constituer une industrie de premier plan à même de permettre de développer ses propres programmes.
Mais entre l'hélice du porte-avion nuucléaire Charles de Gaulle, la complexité absolue du Rafale, les retards du char Leclerc ou les déboires de nos sous-marins nucléaires, force est de constater que notre équipement n'est pas à la hauteur de notre ambition. Du reste le marché pourtant florissant des ventes d'armes nous le rappelle tous les jours puisque ni le Rafale ni le Leclerc n'ont jamais trouvé preneur à l'étranger (si l'on excepte la tragi-comédie des Emirats Arabes Unis). Ennuyeux pour des programmes aussi lourds financièrement, le programme Rafale aurait ainsi coûté 35 milliards d'euros environ…
Tout se passe comme si c'était désormais cette industrie chère à Monsieur Dassault qui dictait sa loi. Nombre de politiques de gauche comme de droite n'hésitent d'ailleurs plus à reconnaître que les dépenses militaires ont d'abord pour but de donner du travail à cette industrie. Pourquoi pas. Problème, la vision du monde sortant de ces établissements commerciaux n'est elle pas restée trop axée sur un concept de guerre froide, de dissuasion, à l'instar de toute notre organisation militaire multiple et parfois désordonnée ?
Résultat, nous ne pouvons guère assurer une présence militaire hors de nos frontières supérieure à 15 000 hommes aujourd'hui.
Un rappel utile car si peu audible à l'époque de la guerre naissante en Irak. Notre grandeur politique à refuser le conflit alors n'était-elle pas en partie guidée par notre incapacité à nous y engager ?Un rappel inquiétant si l'on veut bien considérer ici que le temps de la guerre froide est révolu, que la menace russe est limitée mais la menace terroriste trés pesante et disparate.
L'Armée semble être devenu un jouet au service du politique, un moyen d'assurer une présence française aux quatre coins du monde comme à la grande époque du rayonnement français.Mais quid de notre capacité à nous projeter ? pas évident si l'on ajoute le fait que nous ne possédons pas d'avions furtifs… à protéger le territoire national ? pas forcément d'une invasion, mais d'actes terroristes sur nos centres énergétiques par exemple…
Bref au-delà de financer les industries et de permettre à nos politiques de briller, sait elle encore combattre et nous protéger ?
Notre nouveau président semble vouloir s'aligner sur nos cousins d'Amérique et craint l'islam, l'occasion de beaux discours au Congrés certes, mais aussi le risque de bientôt ne plus être épargné de la menace terroriste comme notre non-alignement chiraquien nous l'a permis.Il faudra alors être prêt et ne pas juste signifier "J'ai glissé… chef !"
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Leçon à revoir, fais tes devoirs au lieu de regarder télé….
Sujet non maitrisé, survolé plus haut que ne pourra jamais voler un Rafale, hélas quand un « journaliste » ne connais pas un sujet il s’informe au lieu d’écrire ça…. Je ne veux absolument pas défendre les programmes militaires, je suis même le premier, en tant que journaliste spécialisé à les dénoncer, mais justement je connais le sujet….moâ…et je n’écris donc pas dans pif gadget…
Leçon
Rassurez vous Monsieur le grand journaliste spécialisé je n’ai jamais eu la prétention d’être journaliste.
Pour autant est-ce donc interdit d’écrire ?
Nous espérons tous je pense bientôt lire vos prestigieuses contributions sur ce site, ça relèvera sûrement le niveau.
En même temps, ex officier de l’armée française, quelques citations et croix du combattant plus tard je peux parler de l’armée en connaissance de cause. Et vous ? comment vous êtes vous spécialisé ?
L’hélice du CDG est une anecdote industrielle venant d’un soucis d’un des fournisseur, le Rafale n’est absolument pas compliqué, sauf peut-être pour Monsieur Morin qui n’y comprend peut etre pas grand chose, mais c’est un avion qui d’ailleurs à du mal à se mettre à niveau car il est technologiquement en retard par rapport au marché et Dassault, au jour d’aujourd’hui, (contrairement aux précédentes décénies) est plutôt victme du gouvernement (mévente du Rafale)…. et j’en passe…