Il est 7h, mon réveil sonne, c’est la radio. Je descends prendre le petit déjeuner, la télé est allumée, mes parents se disputent, mes oiseaux s’égosillent. 7h30, je pars pour l’école, écouteurs sur les oreilles. Dans la rue, les voitures se klaxonnent, les gens parlent ou crient, les camions passent.

Soudainement, tout résonne dans ma tête. Ca y est, une migraine commence, il est 8h. Comme je sais pertinemment ce qui causé ce mal de tête, une question me vient à l’esprit : quelles sont les conséquences de ce vacarme incessant sur notre corps ?


Cela fait peu de temps que l’on s’intéresse sérieusement à ce « problème des grandes villes ». La loi du 31 décembre 1992, dite loi “Royal” ou loi “bruit”, pourrait constituer le premier texte global sur le sujet, même si peu de changements ont été apportés aux textes précédents. Depuis, même si le dossier est géré au niveau Européen (La directive 2002/49/CE du 25 juin 2002 constitue la première mesure. Elle vise à poser les bases communautaires de lutte contre le bruit des infrastructures de transports terrestres, des aéroports et des industries), le sujet intéresse et inquiète de plus en plus car les conséquences qu’il entraîne sont multiples : déficit auditif, trouble du sommeil, changement de comportement, hausse de l’hostilité, mauvaise productivité au travail … .Une exposition prolongée ou excessive au bruit peut même avoir des effets permanents comme provoquer de l’hypertension (risques cardio-vasculaires). La journée du 25 avril a ainsi été choisie comme journée internationale de sensibilisation au bruit. Car le souci majeur réside bien dans la sensibilisation des populations aux bruits qu’elles émettent. Les nuisances urbaines ne sont pas apparues du jour au lendemain, mais datent même d’il y a bien longtemps. Olivier Balay, chercheur sur l'histoire du son et de sa perception dans le cadre du CRESSON, précise : « Les villes d'antan étaient au moins aussi bruyantes qu'aujourd'hui, si ce n'est plus. A Rome, dans l'Antiquité, la ville grouillait de bruits liés au trafic routier : les rues étaient pavées et le passage des hommes comme des chariots résonnait très fortement. Plus tard, les villes se sont construites sur des modèles de rues étroites et resserrées : chaque quartier avait alors ses bruits propres qui se propageaient peu à l'extérieur. Il y avait donc des pauses de silence relatif quand l'activité du quartier était réduite. »

 

L’important est donc d’apprendre maîtriser le bruit émit car, comme le souligne Nicolas Frize, musicien compositeur et travailleur à la Mission Bruit du Ministère de l'Environnement,  « le bruit, c'est le mouvement ! Tout ce qui bouge provoque un bruit, et rien ne peut bouger sans produire de son. ».                     Les organismes spécialisés (OMS, Centre d’info et de documentation sur le bruit -CIDB– …) distinguent ainsi deux types de bruits : le bruit au travail et le bruit ambiant. Dans le premier cas, le bruit relève des activités industrielles : machines, usines, informatique… Dans le second, les principales sources sont les systèmes de ventilation, les appareils domestiques et les voisins.                                                                            I

l y a aussi d’autres sources classiques de bruit ambiant telles que les activités de restauration, la musique, les sports, les terrains de jeu, les aires de stationnement automobile, les chiens qui aboient…

 

Pour l’avenir, il semble que le récent « Grenelle de l’environnement » ait apporté plusieurs propositions. On a pu y trouver une mesure destinée à améliorer la qualité de l’environnement sonore des bâtiments, une pour la réduction des nuisances sonores (essentiellement des infrastructures de transport terrestre)… Les problèmes majeurs doivent avoir été résorbés en 5 à 7 ans.

 

En attendant l'amélioration des conditions de vie, fermons les yeux, vidons notre esprit et laissons-nous bercer par le doux bruit … d'un concert de hard rock !