Le portage salarial permet d’exercer une forme d’entrepreneuriat où des professionnels bénéficient de l’accompagnement d’une société de portage dans la gestion administrative de son activité, entre autre. Un salarié porté peut opter pour différentes solutions selon qu’il souhaite un complément de revenus ou une activité sur un temps plein. Nous faisons le point, dans cet article, sur le sujet de la rémunération des salariés et des consultants en portage salarial.

Le fonctionnement de la rémunération en portage salarial

Les consultants en portage salarial ne se rémunèrent pas directement sur leur chiffre d’affaires réalisé contrairement aux indépendants ou aux micro-entrepreneurs. En effet, une société de portage salariale habilitée récupère les honoraires des prestations des consultants portés pour leur verser un salaire. Ainsi, le consultant porté bénéficie d’une rémunération mensuelle et d’un bulletin de paie. Ce procédé permet aux consultants en portage salarial de cotiser pour les différents organismes de protection sociale. Cela leur ouvre des droits en cas de maladies, accidents ou période de chômage.

La société de portage salarial se charge du paiement auprès des différentes caisses de cotisations pour le compte du salarié porté. Par ailleurs, la société de portage facture également des frais de gestion au salarié pour la prise en charge de toutes les missions sociales, administratives et comptables, à hauteur de 5 à 10% généralement.

Le montant des revenus d’un salarié en portage salarial

La Convention Collective qui s’applique au secteur du portage salarial a fixé le montant de la rémunération minimale pour les salariés portés. Ce montant peut évoluer chaque année et représente 75 % du plafond de sécurité sociale. Cette rémunération minimale est donc fixée à 2 483 € pour l’année 2018.

Il convient de rappeler que cette rémunération minimale concerne le salaire brut. Pour obtenir le salaire net, il faut donc déduire environ 20 % de cotisations salariales. Le salaire net obtenu, pour un équivalent temps plein, se situe donc aux alentours de 2 000 € nets. En règle générale, le consultant indépendant doit fixer des honoraires deux fois plus élevées que le salaire net escompté. En effet, ces honoraires couvrent les frais de gestion facturés par la société de portage, le montant des cotisations patronales et des cotisations sociales.

Le portage salarial comme complément de revenus

Certains professionnels peuvent faire le choix du portage salarial comme activité complémentaire. Il existe trois situations types où un professionnel peut avoir seulement un complément de revenus avec un contrat de portage :

  • Le cumul avec une autre activité professionnelle à temps complet. Cette option peut être choisie par les professionnels souhaitant tester leur offre avant de se lancer pleinement. Dans un premier temps, le choix de la sécurité d’un contrat à temps plein est associé à l’entrepreneuriat d’un contrat de portage.
  • Le cumul avec un autre contrat à temps partiel. Dans cette situation, le professionnel exerce deux activités en vue d’arriver à un temps plein. Il est essentiel de vérifier que l’activité en portage salarial ne concurrence pas son autre employeur, au risque de créer un problème de loyauté.
  • Le manque de missions dans son domaine d’expertise. Il est parfaitement possible que son activité principale d’entrepreneur en portage salarial ne nécessite que quelques jours de travail par mois.

Dans ces cas de figure, seule la dernière situation est vécue comme une contrainte pour le consultant en portage salarial. Il est important de souligner que le cumul d’activités doit respecter certaines règles du Code du Travail. Ainsi, un salarié ne peut pas réaliser plus de 48h par semaine ou 44h sur plusieurs semaines . Cela laisse peu de temps pour le portage salarial lorsque l’on a une activité de 35h par semaine.

Le choix de l’entrepreneuriat à temps plein

Il est parfaitement possible d’opter pour un temps plein dans la voie du portage salarial. Il convient, toutefois, de rappeler que les mois sans client ne sont pas rémunérés pour le salarié porté . Ce dernier est donc directement dépendant des prestations qu’il réalise chaque mois. Il existe une exception lorsque le compte d’activité du salarié permet de bénéficier d’un versement mensuel (article 22.2 de la Convention Collective).

La société de portage salarial dispose de partenariats nombreux avec des clients importants et des agences de travail temporaire. Ces partenariats offrent une activité régulière aux consultants et évitent, autant que possible, les mois sans prestations. Il s’agit d’une prestation supplémentaire non obligatoire puisqu’une société de portage n’a pas pour mission d’accompagner la prospection commerciale de ses consultants (article L1254-2 du Code du Travail).

Le portage salarial présente également un inconvénient qui peut être perçu comme un avantage selon les profils de professionnels. En effet, les missions de portage salarial ne peuvent concerner que des activités provisoires et ponctuelles, limitées à 3 ans maximum. Cela signifie que le consultant indépendant doit, sans cesse, rechercher de nouvelles missions à réaliser. Certains professionnels apprécient, au contraire, le renouvellement des clients et des situations professionnelles vécues.

Optez pour le portage salarial pour gérer au mieux vos missions

Le choix d’une activité à temps partiel ou à temps complet dans le portage salarial relève, en premier lieu, du consultant lui-même et de la valeur de son expertise. Si les besoins du marché sont élevés, le contrat de portage salarial peut devenir une source de revenus très intéressante.
Par ailleurs, les différentes sociétés de portage salarial ne proposent pas nécessairement le même accompagnement pour leurs consultants. Une société de portage peut, grâce à ses réseaux, fournir des missions. Cette assurance permet aux consultants de mieux s’organiser et d’opter plus facilement entre un temps partiel et un temps complet.