91.000 dossiers révélés par le site Wikileaks,

montrent le double jeu du Pakistan et révèlent des atrocités contre les Afghans

 

Source The Var Log Pakistan Aids Insurgency in Afghanistan, Reports Assert, ici .

Les Américains en guerre en Afghanistan ont longtemps soupçonnés le service d’espionnage du Pakistan de guider l’insurrection Afghane sous une forme secrète, même quand le Pakistan recevait chaque année un milliard de dollars de Washington pour son aide contre les militants selon un «trove» accord militaire secret ? Les documents rendus disponibles par le site Web Wikileaks d’analyse politique et sociétale dont l’objectif est de donner une audience aux fuites d’information dont le fondateur est Julian Assange, indique que le Pakistan pourtant allié apparent des États-Unis permet à des représentants de son service d’espionnage, Inter Services Intelligence ISI, de se réunir avec les Talibans dans des sections stratégiques secrètes pour organiser des réseaux d’unité de militants afin de lutter contre les soldats Américains, et fomenter des attaques y comprit des attentats suicides contre la coalition en menant la traque pour assassiner les chefs Afghans.

Pris ensemble ces rapports indiquent que les Américains en opération sont submergés par les comptes rendu de réseaux de Pakistanais actifs et collaborateurs qui opèrent à travers la ceinture tribale Pakistanaise au sud de l’Afghanistan ainsi que dans la capitale Kaboul. De nombreuses informations non vérifiées et de menaces ne peuvent être vérifiées n’étant pas de tirées de «l’intelligence» Afghane qui considère le Pakistan comme un ennemi et paye les informateurs. De nombreux rapports décrivent des attaques qui n’apparaissent n’avoir pas eu lieu.

Mais plusieurs rapports sont tirés de sources militaires évaluées comme fondées.

Certains rapports mentionnent que les officiers de l’intelligence Pakistanaise sont en relation avec Al Qaeda pour projeter des attaques. Les experts cautionnent cela, bien que des groupes de militants en relation directe avec l’Agence d’espionnage du Pakistan, la direction de l’inter-service de l’Intelligence, ISI ou Al Qaeda soit difficile.

Les dossiers contiennent des informations de première main mentionnant la fronde des Américains face à la réticence du Pakistan à faire face aux insurgés qui ont lancés des attaques près des postes de la frontière Pakistanaise se déplaçant par camions pour se retirer ensuite sur le territoire Pakistanais. Les frustrations qui en résultent pour les soldats sur le terrain et de la rancœur sur ce qui semble être de la supercherie Pakistanaise.

Ce mois ci, la secrétaire d’État Hillary Clinton dans une de ses fréquentes visites par les officiels Américains vers Islamabad a annoncé une assistance de 500 millions à une cause commune de partenariat entre les États-Unis et le Pakistan. Les rapports suggèrent que les militaires Pakistanais aient agit à la fois en tant qu’allié et ennemi. Comme l’Agence Pakistanaise d’espionnage fonctionne depuis longtemps, les autorités Américaines la soupçonne d’un double jeu. Celui d’une coopération en prêchant exercer une influence dans les nombreux et mêmes réseaux que ceux des Américains qu’ils veulent éliminer.

En secret, les fonctionnaires de l’administration Bush et Obama ainsi que les commandements supérieurs ont confronté les hauts dirigeants militaires Pakistanais avec les accusations de complicité de l’Inter-service de l’intelligence ISI, dans les attaques en Afghanistan. Ils leurs ont même présenté les fonctionnaires Pakistanais et les employés militaires sensés coopérer avec les militants et avec les listes d’ISI.

Benjamin Rhodes vice conseiller à la sécurité nationale pour les communications stratégiques, a déclaré que le Pakistan avait été un allié important dans lutte contre les groupes militants et que les soldats Pakistanais ainsi que les services de renseignement avaient travaillé aux cotés des États-Unis pour capturer ou tuer Qaïda (Ben Laden ?) et des dirigeants Talibans. Néanmoins, il a déclaré que le statut quo n’est pas acceptable et que «le paradis» pour les militants au Pakistan constitue une menace intolérable et qu’il doit tout faire pour y répondre. Le gouvernement Pakistanais, les militaires Pakistanais et l’Intelligence service doivent poursuivre leurs combats stratégiques contre les groupes extrémistes violents à l’intérieur des frontières, a-t-il déclaré. Le soutien militaire Américains doit continuer. Lire la suite sur The New Yorh Times.

Les révélations sur les coulisses de la guerre en Afghanistan embarrassent les Américains. Ces milliers de documents dévoilés par le site Wikileaks conforte l’idée qu’ils sont en train d’échouer. Le débat sur le double jeu des services secrets des Pakistanais pose la question de confiance. Les documents publiés n’offrent pas de révélations nouvelles mais ils constituent une menace. Le sentiment grandissant que cette guerre ne peut être gagnée paraît trouver un accueil favorable eu égard à l’importance des documents dévoilés. Pour le moment, les «crimes de guerre» imputés aux forces de l’OTAN ou la sous-estimation délibérée des victimes civiles font l’objet de peu d’attention. Si 61 % des victimes sont imputables aux «insurgés», Talibans et leurs alliés, 20 % le sont aux forces de l’OTAN, 10 % aux troupes Afghanes et 6 % aux milices locales, toutes deux encadrées par les Occidentaux. En nombre «d’incidents sécuritaires enregistrés», juin a été «le mois le plus important depuis 2002». Un haut responsable de l’administration a accusé WikiLeaks d’être «un média non objectif, adversaire de la politique Américaine en Afghanistan». La sénatrice démocrate Dianne Feinstein a exigé l’ouverture d’une «vaste enquête» sur les fuites. la publication de ces documents est loin d’avoir la portée des célèbres «Pentagon Papers», comme le croit Julian Assange, rendus publics en 1971, ils montraient les mensonges et les omissions volontaires de l’administration Américaine entre 1964 et 1968 lors de la guerre du Vietnam. Washington accentue ses critiques encore ce matin 28/07/10 contre le site Wikileaks mettant en cause la stratégie d’Obama. Réveille-toi Amérique.

«La publication par WikiLeaks des documents secrets nous donne 91.000 raisons de mettre fin à la guerre», a lancé mardi à la Chambre des représentants le représentant démocrate de gauche Dennis Kucinich, l’un des plus farouches opposants au conflit Afghan. M. Kucinich faisait référence aux quelques 91.0000 documents confidentiels révélés lundi, dont certains dénonçant le soutien présumé du Pakistan aux insurgés Afghans, Les Echos.fr .

Le double jeu du Pakistan est compréhensible et évident. Les Américains ne peuvent rester indéfiniment en Afghanistan et tôt ou tard les Talibans seront maîtres du pays. Or, le Pakistan ne peut faire autrement que de ménager les Talibans, ils seront ses voisins.

Le journal de Kaboul relate le 26 juillet que le site Wikileaks dévoile que plus de 75.000 rapports secrets des États-Unis couvrent la guerre en Afghanistan. Ce site en collaboration avec le Guardian, le New York Times et le Spiegel a publié 91.000 rapports des forces alliées en Afghanistan. Ces révélations sont dévoilées dans le journal de guerre Afghan, The Kabul War Diary, comme un secret extraordinaire couvrant la guerre de 2004 à 2010. Ces rapports décrivent une majorité d’actions militaires mortelles auxquelles ont participé les États-Unis.

Ils comprennent le nombre de personnes mentionnées pour être tuées, blessées ou détenues pendant chaque action ainsi que l’endroit géographique précis de chaque action militaire, les unités impliquées et les principaux systèmes d’armes utilisés.

The Afghan War Diary est la plus grande archive significative quand à la réalité de la guerre qui n’a jamais été publié durant le déroulement de ce conflit. La mort de dizaines de milliers n’est qu’une statistique mais les archives indiquent les endroits et les faits principaux correspondant à la plupart des morts. Il est à espérer selon ce journal que ces publications mèneront à une modification complète de la guerre en Afghanistan et donneront les éléments pour modifier son évolution. La plupart des données ont été notées par des soldats et des officiers de renseignements écoutant la radio depuis la ligne de front. De plus ces rapports couvrent la plupart des unités de l’armée Américaine à l’exception de la plupart des activités des Forces spéciales Américaines. Les rapports ne couvrent généralement pas le top des opérations secrètes ou européennes et d’autres opérations de la FIAS, Force Internationale d’Assistance à la Sécurité. Ils contiennent certaines informations des officiers des Marines, des ambassades Américaines et des éléments de corruption et de développement au travers de l’Afghanistan.

Chaque rapport comporte la date et l’heure précise d’un fait que l’Armée Américaine considère important. Il inclut plusieurs champs normalisés, le type de l’évènement, sa catégorie, combien ont été tués, blessés, emprisonnés, et de civils tués, alliés, les forces du pays hôte, et un certain nombre d’autres domaines. On peut lire la suite sur la traduction Google ici.

Le Monde.fr qualifie ces faits de «crimes de guerre», ce terme n’est pas utilisé dans ce journal mais tout le laisse penser. Le compte rendu du Monde.fr donne une interprétation différente du The Afghan War Diary dont on peut lire la traduction Google ici.

Les documents fournis par Wikileaks fournissent des informations sur une unité secrète la «Task Force 373», dont la traduction est ici. L’existence de cette force spéciale était déjà connue mais ses activités ne l’étaient pas. Ses fonctions sont de capturer ou tuer sans autre forme de procès les Talibans figurant sur une liste d’environ soixante-dix personnes, connue sous le nom de «JPEL», Joint prioritised effects list. Entre 2004 et 2009, 4 288 personnes auraient été arrêtées par la Task Force et détenues au sein d’une prison spéciale, la BTIF, Bagram Theatre Internment Facility. Selon ces rapports les activités de la Task Force se sont intensifiées depuis l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche. Ils mentionnent par ailleurs de nombreuses bavures perpétrées au sein de cette unité : des civils, y compris des enfants, ainsi que des policiers Afghans ont fait les frais des combats liés aux missions de la Task Force, et certains meurtres ont été couverts. Des documents portent la mention «à ne pas divulguer aux forces étrangères» de fait, la Task Force 373 prend ses ordres directement du Pentagone et agit en dehors du commandement de l’OTAN.

Le cas de la Task Force s’inscrit dans une problématique plus large, mise en exergue par les documents de Wikileaks, l’ampleur du nombre de victimes civiles. La lecture des «journaux de guerre Afghans» permet de conclure que ce nombre est largement sous-estimé. Les documents permettent d’évaluer le nombre des victimes civiles à plus de 2 000, principalement lors de bombardements ou de fusillades «en bord de route». Ces incidents qui surviennent lorsque, par crainte des attentats-suicides, des soldats attaquent des voitures, camions, bus ou piétons qui se conduisent de façon «menaçante» ou qui refusent d’obéir aux ordres. On peut lire la suite sur Le Monde.fr .

La guerre en Afghanistan n’est pas si simple qu’on pourrait le croire. Ces révélations si elles sont encore prises à la légères montrent tout simplement que les Américains se comportent en «criminels de guerre» même si ce mot est lourd, et nous qui sommes son allié nous en devenons complice. Le but de cette guerre était de pacifier et d’aider le peuple Afghan à combattre les extrémistes Talibans, en instaurant une démocratie. Il est évident que ce qui vient d’être révélé est tout autre et nous place dans une situation inconfortable nous obligeant à des éclaircissements pour déterminer le juste du faux afin de revoir notre présence dans cette coalition.          

2 réflexions sur « 91.000 dossiers révélés par le site Wikileaks, »

  1. [b]Compléments,
    [/b]
    Chaque jour ou presque, l’actualité pointe le drame que représentent les deux guerres héritées de l’ère Bush : l’Afghanistan et l’Irak.

    Sur la première de ces interventions militaires, les fuites exposées cette semaine par le site WikiLeaks ne nous apprennent rien de vraiment nouveau. Elles sont importantes non par le contenu, mais par leur origine. Ce sont des sources officielles américaines – des points d’étape établis par les renseignements militaires. Ils confortent cette image d’une guerre difficile, celle de forces étrangères souvent mal vues de la population, qui paie le prix lourd des attentats menés par les talibans (plus de 60 % des victimes du conflit) et des frappes de la coalition.

    Plus grave pour l’avenir de la guerre d’Afghanistan, ces fuites confirment le double jeu du Pakistan. Les rapports officiels postés sur WikiLeaks stigmatisent l’agence de renseignement pakistanaise, l’Inter Services Intelligence (ISI). Elle est une fois de plus – mais cette fois de source officielle américaine – accusée de soutenir activement les talibans afghans.

    Islamabad a beau démentir cette collusion avec l’insurrection afghane, les documents de WikiLeaks dénoncent une véritable coopération entre l’ISI et les talibans : réseaux montés en commun pour combattre les soldats américains et assassiner des personnalités afghanes.

    Les fuites couvrent une période qui s’arrête à l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, en janvier 2009. Il n’y a pas de raison de penser que la situation a fondamentalement changé depuis. Comme l’écrit le New York Times, mercredi 28 juillet,  » si M. Obama n’arrive pas à persuader Islamabad de couper ses liens avec les extrémistes (…), il n’y a pas d’espoir de vaincre les talibans en Afghanistan « .

    La suite après

  2. La suite,

    Sept ans après la chute de Saddam Hussein, la situation n’est guère plus brillante en Irak. Les Irakiens ont voté il y a cinq mois, mais n’ont toujours pas de gouvernement.

    La violence est quotidienne : attentats à la voiture piégée, assassinats, enlèvements… L’influence iranienne sur le pays est plus forte que jamais. Signe de chaos supplémentaire, les coupures d’électricité scandent toujours la vie des Irakiens – elles ont provoqué en juin des émeutes dans le grand port du Sud, Bassora.

    Il y a un lien entre ces deux conflits décidés dans la foulée des attentats de septembre 2001. Le président George W. Bush n’a jamais donné la priorité à l’Afghanistan. Aussitôt les talibans chassés de Kaboul – où ils hébergeaient Al-Qaida – en 2002, il a consacré toute son attention à l’Irak, qui ne menaçait aucunement les Etats-Unis. Mais c’est là, en Irak, qu’il voulait un changement de régime exemplaire pour l’ensemble du Proche-Orient. Quand il aurait fallu se concentrer sur l’Afghanistan, avec une assistance civile massive, M. Bush se trompait de guerre et laissait renaître une insurrection talibane qui, depuis, n’a cessé de gagner du terrain.

    De cette erreur stratégique majeure, on n’a pas fini de payer les conséquences.

    © Le Monde

    Bien à vous,

    Anido

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