Les partisans acharnés de la laïcité vont être déçus: Dans l'affaire du gîte vosgien et du port du voile, le tribunal correctionnel a condamné Fanny Truchelut à quatre mois de prison avec sursis, et 1000 euros d'amende, mais aussi à verser 3000 euros à Mme Demiati (comprenant 1000 euros pour chacun des deux membres de sa famille), 800 euros à la Ligue des Droits de l'Homme ainsi qu'à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et au Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples (Mrap), qui s'étaient tous portés partie civile.
Au total, Yvette Truchelut, dites Fanny, devra verser 5800 euros. Elle avait refusé en août 2006 d'accueillir des femmes voilées, ne l'acceptant pas dans les parties communes, mais uniquement dans les chambres, expliquant qu'elle considère le voile comme un signe de soumission et d'oppression de la femme, ce dont s'était défendue Mme Demiati, décrivant le port du voile comme l'aboutissement d'un long chemin spirituel, éludant tout autre explications.
Elle avait d'ailleurs précisé "Le voile, je le mets où je veux", disant ne pas avoir entendu parler de partie communes. Mme Truchelut, taxé de racisme aux dires des avocats de la partie adverse, dont l'un évoquait «un condensé d'ignorance et de racisme ordinaire», a fermé à la suite de cette affaire son gîte, et déménagé, supportant mal toutes ces accusations.


Yvette Truchelut avait précisé au cours du procès sa position: «Pour moi, le voile représente la soumission de la femme. J'ai été une enfant maltraitée, battue, opprimée. Je suis extrêmement sensible à tout ce qui tourne autour du droit des femmes".

Yvette truchelut fait déjà appel de la décision regrettant l'équivalence qui est faite "entre le foulard et la religion".