Les faits se sont déroulés le 28 janvier dernier au collège collège Gilles-de-Chin de Berlaimont (Nord). Alors qu'il venait de jeter les affaires de cours d'un élève, qui ne les avaient pas rangées avant un TP (Travaux Pratiques), José Laboureur, professeur de technologie de 49 ans, a saisi l'élève, le placand contre le mur. Se faisant insulté de "connard", l'adulte n'hésita pas à gifler l'adolescent, avant de nouveau de le pousser contre le mur.
De retour chez lui le jeune garçon avait mis au courant ses parents. Son père, gendarme avait aussitôt porté plainte contre le professeur, qui fut interpellé à son domicile avant d'être gardé à vue pendant 24 heures.
Suite à cette affaire, le professeur a donc été condamné à 500€ d'amend, par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe (Nord). Lors du réquisitoire du 25 juin dernier l'avocat général avaint recquit une amende de 800€ à l'encontre du prévenu. Celui-ci risquait 5 ans d'emprisonnement et 75 000€ d'amende, pour "violences aggravées"
La gifle
Beaucoup de bruit et de remous pour un incident auquel personne ne prêtait attention lorsque j’étais écolier. Les coups de règle sur les doigts étaient monnaie courante, les taloches avaient quelque chose de paternel et la gifle n’était pas exceptionnelle. J’en ai encaissé une particulièrement appuyée pendant une leçon d’arithmétique et furieux, je m’en suis plaint à ma grand-mère puisque c’est elle qui m’a élevé. J’ai à peine fini de raconter l’incident que j’en ai pris une de plus,retentissante.L’explication est arrivée très vite:
« Si le maître t’a giflé c’est qu’il avait une bonne raison de le faire!
Et puisque tu as cru bon de venir rapporter cette histoire je ne pouvais que te punir à mon tour. La prochaine fois tu travailleras mieux ou tu apprendras à ne pas te plaindre !… »
Soixante années plus tard la leçon n’est toujpurs pas oubliée. J’ai appris à assumer mes erreurs sans état d’âme. Et j’ai une pensée reconnaissante pour cette grand-mère dont les méthodes étaient dures mais formatrices. Elles m’ont superbement servi tout au long de ma vie et dans l’éducation de mes deux fils.
Le ministre Xavier Darcos va-t-il rester dans son inertie ?
Au moment des faits, Xavier Darcos avait publiquement regretté qu’ « [i]on transforme en affaire judiciaire quelque chose qui aurait dû se traiter à l’intérieur de l’école et qui ostracise les enseignants[/i] ».
Il y a un peu plus de cinq ans, le 27 novembre 2002, alors qu’il était ministre délégué à l’Enseignement scolaire auprès de Luc Ferry – Xavier Darcos n’avait pas hésiter à déclarer: » [i]L’objectif est de faire baisser la violence de moitié en cinq ans. Je veux lever le tabou de la violence scolaire, prendre l’opinion à témoin et montrer ce qui a lieu réellement dans les écoles. Si chacun prend conscience de la gravité de ce qui se passe, nous aurons plus de facilité à combattre le phénomène[/i] « . C’était parler d’or.
Cinq ans ont passé. Selon une étude de l’Observatoire national de la délinquance, les agressions physiques et verbales contre les professeurs auraient augmenté de 30 % depuis 2002. Et si l’on en croit les statistiques ministérielles elles-mêmes, les insultes et menaces graves envers les enseignants auraient augmenté de 25% de 2002 à 2006. Beau bilan. Le ministre doit-il être mis à l’amende ?
jcd51. C’est un article interessant. Je me rappelle dans les années 60, j’avais reçu
une gifle sur la joue droite par Mlle Tesséerre pour une récitation que je n’avais pas
bien lue. Nous recevions toutes soutes de coups par les instituteurs et profs. français.
Mais il faut avouer que c’était dans notre intérêt. Cette génération des années 60, est
allée plus loin. J’en connais même des ministres et des grands cadres dans le gouvernement.
Actuellement, au Maroc, ce genre de chose peut arriver à un élève, mais sans toutefois
déboucher sur une poursuite judiciaire.
Bonsoir Oulaid,
En ce qui me concerne je n’ai pas connu cette époque dont vous parlez. Je n’ai découvert « les joies » de l’école qu’au début des années 90 et ai donc « échappé » à ce genre de punitions. Mais je ne pense pas que les élèves des années 60 dont vous parlez aient été traumatisés après avoir eu certains instituteurs/professeurs qui n’hésitaient pas à affliger ce genre de punition en cas de non respect d’autrui où de mauvais travail. Car comme l’a dit Artimon, cela peut être une bonne leçon, que l’on oubli pas de si tôt.
Sauf qu’à notre époque ce n’est plus possible. Non pas que je soit contre une bonne « taloche » en cas de réel besoin, mais juste que notre société ne l’accepte plus.
Cependant, en ce qui concerne le cas de cet élève, ce n’est pas la gifle elle-même qui m’interpelle vraiment, mais le fait qu’il ait été poussé contre un mur à deux reprises en plus d’avoir reçut cette gifle (qu’il méritait peut-être bien). Car en visualisant la scène, j’aurais plutôt tendance à y voir une bagarre (se faire pousser contre un mur pour ensuite être frappé), plutôt qu’une simple « correction » infligée par un professeur.
jcd51. Merci d’avoir répondu à mon commentaire. Les élèves, dans le temps ne subissaient
pas des corrections. Des gifles, des coups de pieds, prendre de la neige dans les 2 mains
pendant un certain temps, lever le pied droit, puis le pied gauche, écrire une récitation
20 ou 30 fois etc…Nous étions encore dans les classes primaires. Cela, comme je l’ai
dis dans mon premier commentaire, nous a permis de recevoir une bonne éducation, en plus
de celle de nos parents et faire de trés bonnes études. Dans les années 60, nous n’avions
que des instituteurs et des profs. français . Pour les matiéres arabes, on avait 2 ou 3.
Le gouvernement dans le temps, a même fait appel à l’Egypte de nous donner des enseignants qui étaient à la hauteur, mais leur dialecte est différent du notre. Croyez
moi jcd51, toutes ces gifles et ces coups de pieds ont fait de nous des hommes. Merci.