Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), a tenu au palais des congrès de Yaoundé les 15 et 16 septembre dernier son 3e congrès ordinaire. C’est par millier que les militants de cette formation politique se sont mobilisés depuis les points les plus reculés du pays pour participer à cet événement historique. Dans son discours d’ouverture, Paul Biya, actuel président du Cameroun et président national de ce parti a fait plusieurs annonces ; il a notamment dit que “le Cameroun sera un grand chantier dès janvier 2012″, avec les grands travaux à l’instar de ceux de la construction des barrages de Lom Pangar, Memvele, ou encore celui du port en eau profonde de Kribi. Egalement, monsieur Biya a indiqué que la lutte contre la corruption va se poursuivre en s’intensifiant. Cependant, à l’exception de ces quelques annonces fortes, ce 3e congrès du RDPC est resté très ordinaire comme indiqué au départ. C’est ainsi que Paul Biya, a naturellement été sans surprise réélu à la tête du parti ; aussi, au sein du comité central, la seule innovation a été uniquement l’élection de certains jeunes comme membres suppléants. Au rang de ces jeunes figurent le très bouillant Charles Ateba Eyene, l’universitaire Pascal Charlemagne Messanga Nyamding et bien d’autres. Egalement, madame Yao Aissatou a été maintenu à la tête de l’aile féminine de ce parti.
L’on a aussi constaté que compte tenu du contexte actuel, ce congrès du RDPC a su gardé les couleurs d’une véritable démonstration de force ; quand on sait que les camerounais se rendront aux urnes le 09 octobre pour élire leur président de la république. C’est ainsi que monsieur Biya, au pouvoir depuis 1982 et candidat à sa propre succession, en a profiter pour mobiliser ses troupes : « Dès demain, sur le terrain, il vous faudra convaincre les électeurs du bien fondé de notre politique, de la justesse de nos idées et de la pertinence de notre vue. » a – t – il martelé.
Plusieurs responsables des partis politiques étrangers étaient invités. Il s’agissait notamment des représentants de l’UMP de Nicolas Sarkozy, du parti communiste chinois, des partis de Ali Bongo du Gabon, Théodoro Nguéma Obiang de la Guinée Equatoriale et de Idriss Deby du Tchad.
Crée en 1985, le RDPC est devenu avec le temps presque un parti unique au Cameroun. Ce 3e congrès ordinaire qui s’est achevé vendredi dernier, n’aura finalement pas été celui du changement comme le souhaitaient plusieurs militants de ce parti. Car on presque prit les mêmes pour recommencer.