Surfant sur une vague insolente et irrésistible, Lille a traversé la fin d’année en trombe explosant tout sur son passage, tout particulièrement les défenses adverses. Affolant les compteurs et dépoussiérant les statistiques, les hommes de Rudy Garcia ont accroché la seconde place du championnat avant la trève. Un résultat inespéré pour qui se souvient du début de saison de relégable qui fut celui du grand club du nord. Trève plus Coupe d’Afrique, ce cocktail de début d’année faisait craindre quelques désillusions pourtant balayées à la reprise par une convaincante victoire en coupe sur Rennes. Après prolongation cependant.
Et puis badaboum, trois matchs plus tard tout y est : première défaite en championnat, élimination face à Colmar et Marseille des coupes.
De quoi assurément redescendre sur terre et attendre désormais le derby de pied ferme. Après une telle série positive, il ne s’agirait pas de faire la même dans l’autre sens…
A Sochaux, Lille a connu un déplacement mouvementé qui lui a rappelé celui imposé quelques jours plus tôt par la fédération à Colmar, pour rien. Un premier quart d’heure amorphe et les lionceaux avaient déjà marqué deux fois s’appuyant sur un Stéphane Dalmat retrouvé. La suite fut plus en conformité avec le niveau actuel de l’équipe sauf que Cabaye manquait un pénalty et que Richert faisait le reste avec même l’aide de son poteau. 2/1 au final, une déception, des regrets et un constat : Frau pas en réussite, De Melo transparent, Dumont malheureux… Lille perdait de sa belle efficacité en peinant à pouvoir s’appuyer sur un banc performant.
A Colmar pour un lointain 16° de finale qui augurait d’un 1/8° à Boulogne, le coach lançait les jeunes pousses préservant des titulaires déjà trés utilisés depuis juillet. Sur un terrain difficile et avec la blessure rapide de Salibur, Lille ne s’en sortait pas, s’inclinant au bout du bout des pénaltys pour un même constat: Vittek l’international slovaque, De Melo, Touré ou Butelle n’ont pas su faire la différence face à une CFA.
Frais et dispos, nos dogues titulaires se retrouvaient avec les crocs au stade vélodrome où la Ligue avait imposé que le 1/4 de finale se joua. L’OM partait à l’assaut dés l’entame, Niang réussissant le tour de force de s’écrouler deux fois seul dans la surface de réparation au cours des cinq premières minutes… Mais le premier contre lillois faisait mouche bien initié par un Hazard tranchant et conclu par un De Melo appliqué. Malheureusement Lille ne parvenait pas à tenir un peu le score ce qui aurait obligé les marseillais à s’énerver et à se découvrir. Une mauvaise appréciation d’un Landreau par ailleurs irréprochable une nouvelle fois et la maladresse du jeune Vandam permettait au diesel avec caravane Lucho de marquer de prés.
Le reste de la mi-temps fut enlevé, parfois accroché, Diawarra se tirant souvent sans encombre d’interventions trés limites. Une chance que n’eut pas Cabaye au retour des vestiaires, expulsé sur ces quasi deux seules fautes du match. Mais une faute survenant après une énième simulation d’un Niang pourtant déjà averti et la énième protestation effarouchée d’un Deschamps tombé bien bas. Il faut vraiment que DD n’ait pas de solutions pour améliorer le jeu de son équipe pour qu’il préfère passer son temps à geindre. Lille courageux et toujours joueur ne s’en laissait pas compter même si l’ombre du TFC planait sur le match, souvenir de ce funeste 1/4 de finale de l’an passé aux deux expulsions…
Sans briller ni dominer, Marseille marquait enfin, une bénédiction pour tout le monde puisque l’on ne souhaitait pas particulièrement que Rami et consorts s’embarquent dans de pénibles prolongations à trois jours de recevoir le voisin lensois en championnat… et pourtant il y eut des occasions dont cette barre de Béria ou cette glissade de De Mélo. L’occasion de se répéter, Touré et Aubameyang parurent bien empruntés alors que des espaces et des opportunités s’offraient. Dommage.
Pour eux d’abord tant il semble qu’un LOSC juste concerné par le championnat et l’Europe va resserrer son effectif. Les deux derniers cités et Vittek ont encore quelques jours pour trouver une nouvelle destination. Dans l’autre sens, Lille s’affaire sur un défenseur central à même de remplacer l’éternel blessé Plestan. Ricardo Costa, l’international portugais tenant la corde. Au final la bonne nouvelle est venue d’Afrique où nos deux titulaires Gervinho et Chedjou ont été éliminés rapidement de sorte qu’ils seront d’attaque samedi.
De quoi repartir de l’avant et garder le contact des 6 équipes de tête, de quoi préparer sereinement la double confrontation avec Fenerbahce, quoi qu’on en dise la sinistrose n’est pas encore de mise !!!