Le Parisien publie un deuxième sondage où Marine Le Pen devance DSK, Sarkozy et Hollande avec 24 % des intentions de vote.

Voir les graphiques du journal indiquant les résultats :

Or, il est bon de rappeler que nous sommes toujours à quatorze mois de la présidentielle.

 

Ce sondage a tout de même une valeur symbolique : le coup de semonce.

Il renvoie dos à dos toutes les politiques menées depuis vingt ans qui n’ont jamais pu faire reculer le chômage, une des principales préoccupations des Français.

 

Pessimisme des Français

Un sondage BVA-Gallup réalisé dans 53 pays de janvier 2001 indiquait que nos compatriotes « étaient les champions du pessimisme. Notre pays ne se réjouit pas de l’année à venir contrairement aux nations émergentes. »

 

probablement à cause d’un déficit de projection dans l’avenir qui aurait du être défini préalablement par le gouvernement. Les Français ont l’impression d’être gouvernés en fonction de l’actualité de faits divers et non sur la réalité économique.

La gauche aurait, certes, abordé la situation différemment mais le résultat n’aurait-il pas été le même ?

 

L’Europe cause de tous les maux ?

Marine Le Pen trouve une écoute sur la vision d’une Europe éloignée trop loin des réalités économiquesdont les députés se votent une augmentation d’indemnités de 1500 € par mois.

Cette Europe qui « tue » les agriculteurs et pêcheurs, celle qui a un Euro trop fort qui ne vise que les investissements à l’étranger et freine nos exportations.

Les Français ont l’impression d’avoir été volés avec cette monnaie ; certains se plaisent à rêver d’un retour au Franc.

Pourtant, ils avaient dit non au traité européen en 2005 qui n’a pas fait l’objet d’un nouveau référendum sous la présidence Sarkozy. Le traité de Lisbonne est resté en travers de la gorge de certains, ils ne pardonnent pas d’avoir été privés d’un autre appel aux urnes sur un sujet aussi important ; le projet faisant partie du programme du candidat Sarkozy en 2007, les Français s’attendaient, cependant, à un autre référendum qui déciderait de leur avenir.

 

L’immigration

Le thème de prédilection du FN a trouvé un véritable écho en traversant la crise. Des coupables, fuyant leurs pays de misère ou sous dictature, devaient être trouvés au mal-être ambiant. Les révolutions arabes risquent de changer la vie de bon nombre d’émigrés, une nouvelle chance pour eux.

Les « coupables » partis, quels seront ceux qui seront désignés dans l’avenir ?

 

La non-distribution des richesses

Malgré la passage d’une crise dont il reste de vives séquelles économiques, les banques et les entreprises du CAC40 font toujours plus de profits sans redistribution des richesses. Un exemple concret, celui de Total qui a réalisé un bénéfice net de 10.3 milliards € en 2010 et qui n’envisagerait pas de créer de nouveaux emplois en France. Au contraire, ce géant profite des révolutions arabes, qui n’ont qu’une relative incidence sur le cours du pétrole, pour faire « flamber » les prix dont l’état prélève une part substantielle à la pompe.

 

Les « affaires »

Les « affaires » dans l’échec d’une « république irréprochable », une politique étrangère menée n’hésitant pas à se compromettre avec les dictateurs en concluant des contrats d’armement et des savoirs-faire sécuritaires malgré d’autres savoirs-faire plus gratifiants comme la recherche ou les nouvelles énergies et technologies, des débats menés alors que les priorités étaient ailleurs, incluant les faits cités plus haut, ont fait sombrer les Français dans le pessimisme, fatigués qu’ils sont de batailler pour être entendus mais surtout écoutés, en vain…

 

Prévoir une nouvelle révision de la constitution ?

Cependant, quatorze mois dans une perspective présidentielle, c’est court et long à la fois ; le temps pour Nicolas Sarkozy d’envisager sérieusement une nouvelle révision de la constitution afin d’inclure une véritable dose de proportionnelle à l’assemblée.

Ce serait un pas vers une démocratie digne de ce nom ; celle de la France a montré ses limites, elle est à bout de souffle.

 

Si gagner l’élection présidentielle est un enjeu majeur, que faire après l’élection d’un candidat ? Recommencer comme avant, en votant des lois en fonction de l’actualité ? Certainement pas.

 

La majorité n’a plus vraiment de sens lorsque le candidat est élu avec des voix de gauche ou de droite selon la couleur politique du candidat, les voix non représentées se reportant sur un seul candidat, à défaut de mieux…

Le parti majoritaire pourrait faire passer ses lois proportionnellement aux voix engrangées lors du deuxième scrutin. La distribution des sièges qui est faite aujourd’hui ne reflète plus les tendances ou opinions des Français.

 

Une dose de proportionnelle à l’assemblée

La dose proportionnelle est donc impérative, celle que réclamait à corps et à cris François Bayrou depuis des années déjà. Le minimum 8 % des voix au premier tour d’une présidentielle doit être représenté à l’assemblée.

D’aucuns diront que les débats risquent d’être plutôt âpres mais l’intérêt général devra être omniprésent dans les esprits des politiques.

La confiance envers nos élites reviendrait : des Français mieux représentés pour défendre leurs intérêts apaiserait les craintes pour l’avenir.

 

Des électeurs mieux représentés à l’assemblée

Chaque parti doit être équitablement représenté comme le parti de Marine Le Pen présente au deuxième tour de l’élection, il y va de la paix future de ce pays.

Le coup de 2002 où tout le monde avait voté pour Jacques Chirac contre Jean Marie Le Pen ne se rejouera pas en 2012. Aujourd’hui, le mécontentement est trop important pour que l’on ignore toutes les forces de notre pays.

Ignorer les électeurs de Marine Le Pen laisserait présager de vives réactions, voire des affrontements que personne ne souhaite.

Chacun doit trouver sa place et proportionnellement aux votes des électeurs.

 

Ne serait-ce pas ainsi que l’on instaurerait une véritable démocratie et apaisée ?

 

Sources : Le Parisien, Le PointC4News,