Le 21 Juillet 2013 à 01 h 32, Temps Universel, à 03 h 32, heure locale, un séisme de magnitude locale, – ML -, 4.9, pour l’Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia, – INGV -, et magnitude du moment, – Mw-, 5.0 pour le Centre Sismologique Euro-Mediterranéen, – CSEM -, et d’intensité au foyer VI sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik,– MSK-, s’est produit à moins de 10 kilomètres des communes de Loreto, de Numana, de Sirolo et de Porto Recanati et à moins de 20 kilomètres de celles d’Ancona, de Camerano, de Castelfidardo, d’Osimo, de Monte Cosaro, de Monte Lupone et de Potenza Picena.
Son épicentre, de latitude 43.501° Nord et de longitude 13.668° Est, a été localisé a été localisé dans la région des Marches, en Mer Adriatique au large de la côte de Monte Conero, provinces d’Ancône et de Macerata. Son hypocentre est déterminé à une profondeur de 8,4 kilomètres pour l’INGV et de 5 kilomètres pour le CSEM.
Le tremblement de terre a été précédée par 5 secousses-précurseur, magnitude entre 2.1 et 3.2, à partir de 17 Juillet et a été suivi par 12 répliques. Parmi elles, la plus importante, de magnitude 4.0, est survenue à 5 h 07.
L’activité sismique sporadique, de cette bande côtière, se caractérise par des foyers superficiels, de sub-affleurant jusqu’à 12 kilomètres de profondeur et par une cinématique généralement de compression et de décrochement. Et le catalogue, afférant à la sismicité historique régionale, fait référence à un séisme de magnitude 5.1, en 1917, épicentre Ancona, à un tremblement de terre, magnitude 5.8, en 1930, épicentre Senigallia et à un certain nombre d’aléas sismiques de magnitude intermédiaire. Cependant, sur certaines zones de la côte Adriatique, des événements sismiques ont été estimés à des magnitudes égales à 6.1 ou, comme en 1916, ceux concernant une série de séismes en essaim, de magnitude 5.5 à 6.1, dans la région Nord de la côte des Marches.
La région Adriatique off-shore, à la hauteur des Marches, a les caractéristiques d’une zone sismique présentant des failles actives qui démontrent l’existence de différents fronts de compression semblables à ceux de la vallée du Pô. Ce sont des structures en compression ou à caractère décrochant. Et ces fronts actifs sont orientées parallèlement à la côte et fragmentés par les failles de décrochement, à déplacement latéral, perpendiculaires aux fronts eux-mêmes. Mais le nombre et l’ampleur des tremblements de terre, bien qu’ils aient un impact significatif, ne sont pas comparables avec les grands événements de l’Apennin. Et l‘histoire sismique d’Ancône révèle de nombreux événements avec intensité Mercalli égale ou supérieure à VII, en 1269, en 1474, en 1690, en 1741 et en 1870.
22 Juillet 2013 © Raymond Matabosch