2012 et ses voeux

 

 

 

 
 L’an change, les temps aussi…

 

La trêve des confiseurs s’abat sur nous comme une pyramide de Ferrero par une flèche de Bruges dans le salon de l’Ambassadeur.  Non, Jeff, t’es pas tout seul ! Ça nous change des papillotes (friandise lyonnaise) avec pétard. Le sapin est tout enguirlandé de LEDs qui servent à décorer les balcons et fenêtres. 

Le temps des cadeaux passé va survenir le Nouvel An et les traditionnelles cérémonies de vœux. C’est alors que l’on en vient au pensum des cartes ad hoc. Pour avoir vécu ces temps sous les tropiques, chacun exposait celles qu’il recevait pour rafraîchir le salon.

Mais laissons la nostalgie au placard des archives. Ce souvenir n’est pas sans suggérer une idée toute simple.

 

A l’heure dite, quelques milliards de SMS,  et autres vont parcourir la planète. La téléphonie déploie tous ses charmes et bat des records chaque année.

Puis vient le moment où, les proches servis, le cercle des élus doit s’agrandir selon la taille du carnet d’adresses.  Faute de statistiques, des commentateurs répondront peut-être aux questions banales suivantes.

 

Combien reçoit-on désormais de mails désopilants ou imaginatifs? Avec le bouchon de champagne qui explose, avec les confettis, doublée d’une sono de circonstance. Ces mails tout prêts qui pullulent sur le net. Vite bâclés même si l’intention y est.

Combien reçoit-on de cartes d’associations ? Unesco, Unicef et autres causes de bienfaisance pleines de bonne conscience.

Combien de cartes assez personnelles desquelles ressorte une réelle attention?

Enfin combien de cartes où l’écriture existe et a encore un sens, et où une pensée est présente ?

Ce n’est qu’une curiosité qui a pour but d’évaluer la vitesse de disparition de l’écrit réel et sincère ?

Qui nous montrera la plus kitch ?

 

Chacun aura loisir de se moquer de ce tapuscrit qui prétend parler d’écriture. Que l’on ne s’en prive pas ! Ce non-mail est de rigueur !

A tous, de Bonnes Fêtes ! Le crayon n’y est pas, mais le cœur, oui!