1Q84 est un roman en trois tomes écrit par Haruki Murakami, et publié au Japon par les éditions Shinchosha. En France, c’est Belfont qui l’édite.

Le livre I de 1Q84 paraît en 2009 au Japon et s’impose rapidement comme best-seller. Le premier tirage est épuisé dès le jour de sa sortie. Au final, c’est un million d’exemplaires qui se vend en un mois.

Les deux premiers tomes sortent chez nous le 25 Août 2011. La publication du troisième est prévue pour Mars 2012.

Le récit présente deux protagonistes, Tengo et Aoname, confrontés à une secte. D’un côté, un professeur de mathématiques rêvant de publier des livres. De l’autre, une tueuse à gage, qui expérimente une vie parallèle en 1984.

L’origine du titre :

On prête trois hypothèses à l’origine du titre 1Q84. La première laisse à penser qu’il serait un clin d’oeil à l’oeuvre de Georges Orwel, 1984. En effet, au Japon, la lecture du Q (qui se fait à l’anglaise) et du 9 est identique.

La deuxième laisserait entendre qu’il pourrait provenir d’une nouvelle de Lu Xun, intitulée La véritable histoire d’Ah Q.

Pour la troisième, il s’agirait simplement du 84 de QI, qui se dit IQ84 en Anglais.

La magie délivrée par l’auteur :

Dès les premières lignes, 1Q84 présente une force d’attraction que l’on ne mesure pas.

Murakami se montre maniaque vis-à-vis des détails, sa narration est fluide, son écriture délicieuse, et ses personnages permettent d’entrevoir une extrême bizarrerie, sans que l’on puisse pour autant dire de quoi il s’agit. Impossible de mettre le doigt dessus et, pourtant, il y a bel et bien quelque chose !

L’auteur explore la violence, la vie et la mort, la pédophilie, la religion. Le tout avec une plume, semble-t-il, américanisée.

Les portraits des deux personnages se dressent, se peaufinent. Il faut que cela sonne juste. Tel est le cas. Leurs deux mondes paraissent si lointains mais en même temps si proches, très dissemblables mais aussi très ressemblants.

1Q84 ensorcelle dès que l’on y pose les yeux, joue sur l’illusion, balade le lecteur tout au long d’un roman-fleuve. L’histoire dégage un agréable parfum de mystère. Murakami le virtuose aura encore frappé. Il livre avec 1Q84 un roman hypnotique, plein de charme, et un univers dans lequel le lecteur plonge sans même s’en apercevoir. Une très agréable surprise !