Cheval anglais anglaisé

 

       16, 23, 26 numéros gagnants de la loterie Bruxelloise…

 

 

    Que de belles photos en ces jeudi et vendredi pour figer le sauvetage de l’euro aux yeux des S&P de service financier. Un triomphe francgermain qui n’a pas empêché lesdites agences de baisser les notes de 1600 communes de France, de nos belles banques et assurances.

   Un triomphe ? Non, un carnage. Qui en veut de mes notes ? C’est l’évaluation permanente. A l’école, on avait inventé le contrôle continu. Là, c’est pire. Dès qu’on respire, dès qu’on se lève, on doit se demander si l’on va baisser face au regard froncé d’un Big Brother anonyme qui attend « la schlague » en main que l’on fasse mine  d’emprunter… un chemin qui ne serait pas vers l’orthodoxie financière qu’il exige à perpétuité.

    Car l’on peut douter que des contorsions constitutionnelles suffisent  à la voracité de ce gros requin. Les plan(c)tons de la photo croient faire illusion par leur transparence et leur habileté à noyer le poisson. En changeant de bestiaire, on peut en venir à un nouveau bouc émissaire qui nous changera de Mme Merkel.

   Un refuznik opiniâtre qui a trouvé refuge sur une île. De son donjon de la City, il ne veut rien voir venir. Entré malgré de Gaulle dans l’Europe, il n’en attend qu’un libéralisme à tous crins. Cameron sourit gentiment aux caméras mais une surdité chronique l’accable, foi de British sceptiqueseuro.

   Qu’ils restent ou non dans le club hippique des 27 importe peu désormais. Ils se contenteront de leur Derby d’Epsom. A nous de courir à petit trot, attelés à nos dettes, drivés par Merkozy. S&P ne va pas miser un sou sur cet attelage et quand même récupérer sa mise. La loterie est juste bonne à faire rêver les pauvres gogos continentaux.

   Pour reprendre un vocabulaire gaullien qui fit florès en son temps et inciter quelque lecteur à une recherche lexicologique, il me semble que les Anglais n’avaient qu’une idée, anglaiser* la livre.

 

    * explique donc des métaphores cavalières.