Lors de la onzième Conférence internationale sur le sida, Guennadi Onischenko, directeur des services sanitaires de Russie, a affirmé que 80 % des personnes atteintes du sida dans son pays seraient âgées de 15 à 32 ans, parmi lesquels on peut affirmer que 140 000 porteurs du terrible virus seraient des enfants.
De fait, affirme Guennadi Onischenko, l'essentiel de l'épidémie de sida en Russie se répand dans la population jeune et active du pays alors que, comme le rappelle le médecin, la Russie est l'un des derniers pays où s'est déclaré l'épidémie puisque le premier cas n'y a été détecté qu'en 1987.
Toujours d'après les services sanitaires russes, la principale source d'infection est la consommation de drogue par voie intraveineuse puisqu'ils considèrent que 65 % des malades ont été infectés en s'injectant des stupéfiants.
Le docteur Onischenko signale aussi qu'une nouvelle tendance est en train de se développer, celle de la " féminisation " du virus puisque l'on constate en Russie une augmentation du nombre de femmes infectées par le virus du sida, femmes qui vont le transmettre à leurs enfants… et c'est ainsi que 40 000 mamans ont accouchées d'enfants porteurs du virus.
Si les chiffres en Russie sont alarmants on constate, en même temps qu'une banalisation des messages de prévention, une augmentation des nouveaux cas un peu partout dans le monde, comme si l'on avait tendance à oublier que le sida tue toujours et qu'il n'y a aucun vaccin pour s'en prémunir.
Le sida dans ces pays est une malédiction.