Retour à la circulation alternée en cas de pic de pollution.

Cette idée fait son chemin depuis quelques temps suite à la période de temps sec et calme qui a fait très largement augmenté dans l’atmosphère les particules fines et les oxydes d’azote dans de nombreux départements français. Il n’en fallait pas plus pour que le gouvernement pense à remettre en place en 2014, le dispositif de circulation alternée appliqué pour la première fois en 1997 pendant 2 jours à Paris et dans ses environs. Quelle en est vraiment l’efficacité par  rapport aux tracasseries des automobilistes qui vont se voir pénaliser par ce système de circulation alternée ?

La procédure de circulation alternée autorise les véhicules dont le numéro d’immatriculation est pair à circuler les jours pairs et pour les véhicules au numéro impair d’être autorisés les jours impairs. Cela paraît simple en théorie, si c’est pour la bonne cause, à savoir la limitation de la pollution, mais dans la pratique cela est beaucoup plus compliqué. L’essentiel étant de réduire la circulation dans les grandes agglomérations de façon à rendre l’air plus respirable et moins nocif pour la santé des individus.

Cette circulation alternée qui a été testé pour la première fois en 1997 sur deux jours, à Paris et dans 21 communes limitrophes, a eu pour effet de diminuer d’environ 20 % le trafic et de diminuer de 15 % les émissions polluantes. Cela ne paraît pas négligeable, mais cette application à long terme ne résout pas le problème, car les automobilistes s’organisent pour disposer de véhicules à la fois pairs et impairs de façon à ne pas être gênés dans leurs déplacements. C’est ce qui s’est passé à Rome, lors de la mise en place de ce dispositif.

Et puis certains automobilistes ne vont pas se gêner d’utiliser de fausses plaques, pour ne pas être en infraction et payer une amende.

De plus, cette circulation alternée ne s’applique pas aux véhicules possédant une « pastille verte », c’est aux des véhicules électriques, hybrides ou ayant un pot catalytique réduisant considérablement la pollution. Actuellement ce sont près de 70 % des voitures qui détiennent cette pastille, cela remet fortement en cause l’efficacité de ce dispositif de circulation alternée.

En fait ce type de dispositif essentiellement dissuasif, ne s’attaque pas aux véritables causes de la pollution  et risque d’être purement et simplement un simple gadget de plus mis en place par le gouvernement, après la décision de réduire à la vitesse à 70 km/h. sur le périphérique.

C’est surtout la menace de sanction financière européenne qui agite actuellement le gouvernement actuel à envisager de telles mesures.

Une réflexion sur « Retour à la circulation alternée en cas de pic de pollution. »

  1. Difficile à réaliser, en effet! Que vont faire les gens sans voiture? Prendre le bus et le métro? Mais en tant que Lyonnaise, je peux vous dire que les transports en commun sont déjà saturés, alors… Prendre leurs RTT les jours de pollution? Se faire porter pâle à cause des particules fines? Frauder?… Que faire?

Les commentaires sont fermés.