J’aimerai parler aujourd’hui d’un film que j’ai vu hier soir et qui m’a littéralement scotché à mon canapé. Il s’agit de 127 heures de Danny Boyle.

Le film suit les traces d’un passionné de randonnée, d’alpinisme  et de sensations fortes qui se retrouve bloqué après un éboulement. Immobilisé par plusieurs tonnes de rochers qui lui coincent le bras droit, il va peu à peu basculer dans le délire, totalement déshydraté et victime d’hallucinations de toutes sortes.

Au terme de plusieurs jours pendant lesquels il va tenter tant bien que mal de survivre, il va finalement comprendre qu’aucune aide ne viendra et que son seul moyen de se sortir vivant de cette épreuve sera …. de s’auto-amputer le bras.

Ce qu’il y a de plus fascinant et d’effrayant dans ce film est qu’il est adapté d’une histoire vraie. J’étais un grand fan de Danny Boyle et après avoir vu 28 jours plus tard, Trainspotting ou encore Slumdog Millionaire, je me disais que ce dernier ne pouvait se tromper en décidant de s’attaquer à un thème aussi fort.

Après une heure quarante au terme desquels j’ai fini sous le choc, je peux affirmer qu’il s’agit véritablement d’un coup de maitre.

Il ne s’agit pas véritablement d’un thriller mais bel et bien d’une illustration d’une philosophie de vie. Très riches en effets visuels dont seul Danny Boyle a le secret, 127 heures est prenant de bout en bout. Ce réalisateur anglais m’avait déjà époustouflé par le passé et il récidive une fois de plus avec une aisance remarquable.

Danny Boyle a su, dans ce film, jouer sur tous les registres avec brio. On aurait pu attendre un film ayant des points de similitudes avec un autre grand film de la claustrophobie, à savoir Burried (ce film où un homme se réveille enterré vivant dans un cercueil).

Mes craintes se sont vite envolées. Le film est une formidable manière de voir comment un homme ordinaire peut être confronté à sa propre mort, inéluctable. Le film suit cette lutte entre la facilité de se laisser mourir calmement ou au contraire, d’affronter celle-ci au prix d’un sacrifice terrible.

La question que je me suis posé au terme de ce film est : comment aurais-je agi à la place du héros ? Aurais-je eu le courage de faire ce qu’il a fait ou bien aurais-je préféré au contraire la voie de la mort facile ?

Je précise pour ceux qui aimerait voir ce film magnifique que la fin est particulièrement difficile et devrait soulever bien des estomacs. Mais c’est aussi cela, la maîtrise de Danny Boyle que d’avoir su nous immiscer au plus profond de son film pour le vivre comme si nous y étions.

127 heures est un film qui s’inspire du livre écrit par Aaron Ralston intitulé : plus fort qu’un roc. Aaron Ralston est justement celui qui a vécu cette expérience extrême. Après avoir vu ce film extraordinaire, je vais maintenant me jeter sur sa version littéraire pour revivre cette aventure tellement unique une deuxième fois.