The Tunnel : le film qui voulait être un documentaire effrayant…

Depuis "Paranormal Activity", bon nombre de réalisateurs ont voulu s’engouffrer dans la brèche des films documentaires à frissons. Du coup, le spectateur friand de ce genre de spectacle horrifique ne sait plus où donner de la tête. C’est dans la plus grande discrétion qu’est né "The Tunnel", un soi-disant documentaire sur ce qui s’est passé dans un tunnel australien. L’idée paraissait sympathique d’autant plus qu’on ne pouvait pas trouver plus glauque comme lieu.

 

C’est en partant de ce concept que le réalisateur Carlo Ledesma a voulu tisser sa toile. On ne sait pas trop si "The Tunnel" s’est inspiré de faits réels comme l’abandon du gouvernement australien concernant le traitement des eaux souterraines. En tout cas, au niveau de l’interprétation, c’est un sans fautes. Les différents protagonistes anonymes qui vont témoigner devant la caméra sont très crédibles. On aurait pu penser que c’était les véritables victimes s’il n’y avait pas eu le générique de fin qui casse un peu toute l’ambiance.

Mais, ça, c’est une autre histoire.

 

Pour ce qui est du lieu, il est vraiment très malsain et saisit à la gorge. C’est simple, il ne faudra pas être claustrophobe pour regarder "The Tunnel". Donc, côté ambiance, on est assez bien servi.

Mais alors, qu’est-ce qui cloche dans ce long-métrage ? Pourquoi est-ce que le spectateur ressent cette sorte de frustration qui le saisit à la gorge ? Et bien, tout d’abord, il y a cette lente… très lente présentation des personnages au début. Cela en devenait presque soporifique. 

 

Et puis, la créature du tunnel est assez discrète, voire un peu trop à mon goût. Elle n’inspire pas tellement la peur ni l’effroi. On ne se sent pas du tout oppressé durant le film et c’est bien dommage. En effet, sans ces petits bémols, "The Tunnel" aurait pu être une oeuvre sympathique sur toute la ligne.

Au lieu de cela, on s’ennuie la plupart du temps et ce n’est vraiment pas un point positif. 

Bref, ce film australien s’est engouffré dans un secteur, qu’il croyait porteur, mais qui commence cruellement à manquer de souffle.