Reminiment

Très vite après le 2d tour des élections municipales et cantonales, Nicolas Sarkozy a effectué un très léger remaniement du gouvernement, repoussant à l’après-présidence française de l’Union européenne le véritable jeu de chaises musicales. Certains ministres que l’on donnait déjà partants ont gagné près d’un an pour sauver leur place.

Au gouvernement resserré promis lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a nommé de nouveaux secrétaires d’Etat: Nadine Morano à la famille, Christian Blanc au développement de la Région Capitale, Anne-Marie Idrac au commerce extérieur, Hubert Falco à l’aménagement du territoire, Yves Jégo à l’Outre-mer en remplacement de Christian Estrosi. Certains se voient changer d’attributions: Alain Marleix passe des Anciens combattants à l’Intérieur et aux collectivités territoriales, Jean-Marie Bockel, symbole de l’ouverture, passe du commerce extérieur aux Anciens combattants, Laurent Wauquiez récupère l’Emploi et transmet la tâche ingrate de porte-parole à Luc Chatel. Enfin, Eric Besson se voit ajouter le développement de l’économie numérique.

Ainsi, la parité annoncée n’est plus valable. L’ouverture n’est plus à la mode. Mais, ce qui est surprenant est que la France est toujours l’un des rares, sinon le seul, à changer sans cesse de gouvernement entre deux élections législatives. La vraie rupture serait de conserver le gouvernement pendant une législature. Pour ma part, j’estime qu’au lieu de toilettage gouvernemental, si les Français ne semblent plus satisfait de leurs ministres, deux solutions gaulliennes s’imposent: la dissolution de l’Assemblée nationale ou un référendum sur une question importante. Et d’en tirer les véritables conclusions du scrutin.

Jérôme Charré

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