Primaires de la droite et du centre : 4 272 880 exprimés

Long time no see, l’interface de saisie de Come4News. Retour furtif, non pour vous signaler ce qu’annonce le titre, vous le savez déjà… 4 272 880 suffrages exprimés, et j’ai failli y ajouter une unité (mauvais temps, longues files d’attente, mésestimation du poids de François Fillon, m’ont dissuadé). En revanche, peut-être n’avez-vous pas déjà réalisé à quel point ce résultat s’est fait attendre. J’attends d’ailleurs aussi la réponse de la Haute Autorité d’organisation de ces primaires de la droite et du centre (cela ne fait que deux jours que j’ai demandé des explications sur ce formidable retard de la publication définitive du décompte). Mais l’essentiel n’est pas là… Je voudrais surtout vous sensibiliser à l’argument de François Fillon, tout droit repris de la bouche de Nicolas Sarkozy, selon lequel il serait le mieux à même d’éviter à la France un pouvoir élu d’extrême-droite…

Digression qui s’impose

Même après une très, très longue absence, je demeure l’un des auteurs les plus prolixes (bon, allez, verbeux convient mieux) de Come4News. Mais j’ai migré vers Blasting News. Non point pour la très, très modeste rémunération que concède ce site (sauf pour qui traite de pipeules et de télé-réalité), ni pour les facilités de son interface (on est bien mieux ici). Mais parce qu’ici, j’écrivais trop foutraque et qu’il fallait m’infliger de nouveau une certaine discipline (avec aussi carcan de limite des articles à  deux feuillets et demi). Cela ne saurait perdurer trop longtemps. Je salue aussi, au passage, les fondateurs de Come4News et toutes celles et ceux qui font vivre ce site. Fin de l’aparté amical.

Fillon, candidat de l’ultra-droite

Il ne vous a pas échappé que Marine Le Pen n’est guère ravie d’avoir un François Fillon pour adversaire. Il ne va pourtant pas la débarrasser du Siel et de la fachosphère qui soutient ardemment, mais provisoirement, François Fillon. Ce par haine et extrême détestation de… Ali Juppé, le collabo-gauchiste traître à la Patrie, saigneur de la Nation. Ce qui ne veut pas dire que les intéressés s’en réjouissent ou s’en félicitent. C’est à la fois un argument et un contre-argument pour l’un et l’autre. Je m’étonne d’ailleurs très fort qu’Abel Mestre et Caroline Monnot, du blogue-notes Droites extrêmes du site du Monde, ne se soient pas déjà penchés et documentés sur l’ampleur de ce phénomène. Car vaste et large, il l’est vraiment. Le mouvement Sens commun, issu de la Manif pour tous, n’est pas directement en cause. C’est bien l’ultra-droite, la fachosphère, qui est à la manœuvre. Et elle n’y va pas de main morte. Est-ce à dire qu’il faut faire confiance à François Fillon pour marginaliser davantage cette frange très minoritaire ou qu’il faut appuyer Alain Juppé qui ne la tolère pas davantage ? Cela peut se discuter au-delà du second tour… de l’élection présidentielle. C’est donc inutile et du ressort de l’examen de conscience de chacune et chacun. Il reste évident que, pour la gauche, le centre-gauche, et même le centre-droit, bien évidemment pour les écologistes, François Fillon est un adversaire presque plus idéal que Nicolas Sarkozy. Il suffit de se pencher vraiment sur son programme pour en convenir. Même les Illuminati ou le cercle Bilderberg n’en espéraient pas tant (une centrale nucléaire qui explose, c’est une formidable opportunité de reconstruction, de colossaux profits). Mais Alain Juppé reste un concurrent tout à fait convenable, compatible avec un centre-droit qui s’inquiète : pour faire des ventes, il faut de la demande, et le lent appauvrissement des classes moyennes permet d’envisager encore suffisamment de bénéfices, mais le risque de dérapage, de tarissement des ressources d’une trop large majorité de consommateurs laisse perplexe. Mais il serait hasardeux de porter un jugement moraliste sur François Fillon avant de vérifier, après qu’il l’ait possiblement emporté, les investitures qu’il consentira pour les législatives. Cela ne m’empêchera pas de me livrer à du Fillon bashing, salement, bêtement et méchamment, quitte à m’en mordre les doigts ultérieurement. Il est beaucoup plus facile d’écrire rosse que mesuré, et j’affronte toujours résolument la facilité (en m’y vautrant).

Pas à ce point-là…

Puisqu’il reste au moins deux-trois personnes à être parvenues jusqu’à cette ligne, souffrez que je vous alerte sur un autre phénomène concomitant. J’ai lu et relu le reportage du Washington Post sur ces blogueurs de Long Beach qui se font un max de flouze, des tonnes de pépètes, en diffusant de fausses informations outrepassant de très loin celles qu’utilisait Donald Trump. Je me suis stupidement complu à parodier leur prose… Le constat est accablant : j’accumule un tombereau de pages vues. Je me repens et me confesserais au directeur de conscience de François Fillon et on ne m’y reprendra… que très rarement. Mais si je voulais m’acheter les mêmes chaussettes que Balladur, les mêmes trois-pièces que François Fillon, et me faire inviter, comme Nigel Farage chez Donald Trump, j’ai compris : plutôt que de risquer la prison, je ne m’y prendrais pas autrement. Et il se trouvera bien un Bolloré pour me conférer la renommée d’un Zemmour. Eh oui, nous en sommes là. Vous, moi, nos gamins sans doute encore davantage. Et ce toujours plus est redoutable. Un Robert Ménard l’a bien compris. Faire du journalisme à la grand-papa ne rapporte plus guère, il a su se reconvertir, tous les espoirs lui sont permis, et comme disait Siné, « il ira loin ce petit ». La primaire de la droite a relégué Juppé très loin de Fillon et Sarkozy à Béziers. Voyez les résultats pour l’Hérault : Fillon frôle les 45 %, Nicolas Sarkozy suit et Alain Juppé se retrouve à presque trois points derrière ce dernier. On a voté utile, délaissant Jean-Frédéric Poisson. De quoi se conforter dans l’envie d’émigrer à Cadix, ville très pauvre votant très franchement à la gauche de la gauche (donc, les plus bas prix à la consommation et un taux très réduit de TVA à 4 %, l’intermédiaire à 10 comme en France). L’amontillado est excellent, les ortiguillas fritas très saines, les tortillitas de camarones goûteuses… Et on reprend du cazon en adobo (beignets au chien de mer). J’vous dis ça, j’vous dis rien (et n’en parlez surtout pas à quiconque, ne faites pas tourner, ne commentez pas « l’an prochain à Cadix, notre ville saine »). Sur ce… à vous retrouver.

Démocratie : Voici pourquoi l’Afrique centrale redoute le retour de Nicolas Sarkozy

 À son arrivée au pouvoir en 2007, Nicolas Sarkozy  se présenta comme le bourreau de la fameuse « Francafrique ». Pour lui, il était désormais question pour la France de considérer les pays africains comme des Etats à part entière, et non comme des départements de la France. Une erreur qu’ont longtemps commise ses prédécesseurs.

Seulement, dans les faits, l’homme du « Discours de Dakar » se révélera être  l’un des pires Présidents français qu’ait vu  jamais l’Afrique jusque là. Du néocolonialisme, au paternalisme en passant par le chantage, et les parrainages opportunistes, Monsieur Sarkozy en une seule mandature saura trouver tous les astuces et recettes pour  pérenniser et sauvegarder les intérêts français en Afrique.  Au nom d’une « démocratie » taillée à sa mesure, Nicolas Sarkozy réussira à faire tomber de nombreux dirigeants hostiles à son pays. C’est ainsi que passeront à la trappe, Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, Ben Ali de la Tunisie, Moubarak de l’Egypte, et surtout le très emblématique Mouammar Kadhafi de la Libye, qui avait pourtant quelques mois plus tôt financé à hauteur de millions d’euros sa campagne électorale ! Des prouesses qui feront légitimement de Nicolas Sarkozy le « tombeur » des « vieillards ».

Seulement, Monsieur Nicolas Sarkozy ne réussira pas partout avec la même efficacité. En Afrique Centrale notamment, il se trouvera confronté à de nombreux blocages. Des blocages qu’il aurait surement réussi à contourner,  si le peuple français lui confiait un second bail au palais de l’Elysée. Mais hélas !

Au moment où il se positionne comme l’un des supers favoris aux  présidentielles françaises de 2017, de nombreux spécialistes voient l’Afrique Centrale comme la prochaine cible de Nicolas Sarkozy. De quoi donner des insomnies à Paul Biya,  Dénis Sassou Nguesso, Joseph Kabila, Paul Kagamé, Idriss Deby … tous au pouvoir depuis plusieurs décennies, et à la conquête de nouveaux mandats à la tête de leurs pays respectifs.

L’Afrique centrale reste la partie du continent où la pratique de la démocratie et surtout l’alternance reste des denrées rares. Des tares qui expliquent la multitude de conflits armés en cours dans la région, et surtout le grand retard économique qu’elle accuse par rapport aux autres régions du continent. Ainsi, plutôt que de prier le diable pour une défaite de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles de l’an prochain, les dirigeants de l’Afrique centrale gagneraient plus en se retirant du pouvoir avant qu’il ne se fasse trop tard. Ceci, pour éviter d’être le prochain Gbagbo, ou pire encore le prochain Kadhafi !

 

Nicolas Sarkozy sensible à l’appel de Denis Tillinac, »Touche pas à mon église »

Qui mieux que Jean-Pierre el Kabbach, l’invétéré lanceur d’alertes, pour réussir l’exploit de faire dire à ses invités mis sous haute pression ce qu’il a envie de les entendre dire ! Sa dernière trouvaille qui dépasse l’entendement a fait jaser dans les chaumières un bien large public : pro et anti mariage pour tous, pro et anti Tsipras, pro et anti Shengen etc, etc ! C’est que tout le monde, il est à fleur de peau en cette période de plan Vigipirate mais notre amateur de zizanie ne rechigne pas pour autant à se faire plaisir. 

Et quand le journaliste en question s’acharne à tirer les vers du nez à Dalil Boubakeur encore président du Conseil français du culte musulman, le résultat escompté ne se fait pas attendre. Après sa grosse bourde autour des quelques églises désaffectées, Dalil Boubakeur a heureusement fait amende honorable. Sauf que Denis Tillinac insensible à ce mea culpa nous a mis tout son talent de fin lettré pour publier dans "Valeurs actuelles"  une tribune "touche pas à mon église". A croire qu’un péril imminent pèsent sur les édifices religieux de France…

A ce manifeste aux allures du j’accuse zolaien, ont illico répondu présentes certaines personnalités des plus improbables parmi lesquelles : Jeannette Bougrab, l’inénarrable veuve estampillée  présidente de la haute Autorité de lutte contre les discriminations qui après le 11 janvier  a gagné en popularité pour avoir pris d’assaut les plateaux télévision ; Alain Finkielkraut et son compère, l’auteur du suicide français, ont eux aussi saisi au vol cet appel incendiaire inscrit exactement dans le sillage de ces convictions qu’ils n’ont de cesse de ressasser à qui veut les entendre ;  l’ancien président Sarkozy devenu  chef des Républicains est venu bizarrement grossir les rangs des signataires tout comme Nadine Morano, la pourfendeuse des guignols de l’info. 

Mais attention, Sarkozy a eu l’honnêteté intellectuelle d’exiger de ne pas voir figurer son nom sur une liste comportant celui de sa rivale de taille Marine le Pen. "Homme de principes", le candidat à la future présidence de la République française avoue la détester. C’est qu’en plus de lui reprocher son cumul de tares comme la xénophobie, l’euroscepticisme, Nicolas Sarkozy lui en veut  "d’être épaisse, genre déménageur, avec de surcroît une voie éraillée de soudard" ! Alors qu’il doit sans doute préférer le style Vanessa Paradis…

Ce pompier pyromane prompt à manger à tous les râteliers qui croule sous le poids des casseroles qu’il traîne, allant de l’affaire Kadhafi à celle Bettencourt en passant par la Bygmalion, n’en finit pas de sermonner les hommes politiques de l’Hexagone, d’Athènes et d’ailleurs. L’hôpital qui se fout de la charité de manière décomplexée dans l’espoir de représider la France. Encore faudrait-il qu’il réussisse le test des Primaires face à un certain ténor qui lui n’a pas besoin de s’agiter dans tous les sens en multipliant les entourloupes pour gagner la confiance des électeurs…  

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LES RÉPUBLICAINS : « FARCE et UTOPIE » ?

Je suis républicaine, il est républicain, nous sommes républicains, pour sûr….

 

Qui oserait dire qu’il n’est pas républicain, dans cette période socialement sombre de notre Histoire ?

Nicolas Sarkozy a remporté une bataille, tambour battant, et sans « armes à feu ».

 

Mais était-ce bien nécessaire de changer la dénomination du Parti ?

 

Est-ce la peur  de se voir supplanté lors des Primaires, par son ennemi le plus dangereux, le brave Alain Juppé, qui cartonne dans les sondages en  ce moment ?

Est-ce pour se distinguer du « Moi Je », alias le républicain François Hollande ?

 Nicolas Sarkozy se serait-il enivré du succès du Rassemblement Républicain du 11 Janvier, après les attentats de Charlie Hebdo ?

Exprime-t-il un ras le bol de se voir associé au Parti Socialiste ?

Souvenez vous, les détracteurs de la Droite Libérale, résument ces deux mouvements, en un seul logo : l’UMPS

 

Mauvais moment, mauvais slogan.

Socialistes, écologistes, frontistes de tous bords, sont TOUS républicains.

« Coup fourré »  de celui qui pense, qu’il lui suffira de changer le nom du Parti dont il est le Président, pour retrouver toute sa splendeur, et regagner la confiance des indécis de plus en plus ouverts à l’Extrême Droite.

 

 

Trop tard, « Moi je bis » , a mal choisi sa nouvelle dénomination.

 La confusion risque d’indisposer  militants, et sympathisants.

 

Depuis son arrivée au Pouvoir suprême, François Hollande, et les Gouvernements successifs de Ayrault à Valls,  se sont entourés de Ministres qui eux aussi se disent Républicains.

On a vu, et on voit encore où cela nous a mené.

 

« Les Républicains » : Appellation pompeuse, bien lourde à porter, quand les magouilles refont  surface….

 

Dans ce contexte, c’est Alain Juppé qui sera le mieux placé aux Primaires à venir, les 20 et 27 Novembre 2016

Il aura toutefois, une lourde responsabilité pour reconquérir tous ceux qui, ne revoteront plus pour un PS gaffeur et incompétent, et qui n’ont  qu’une idée en tête : rejoindre le mouvement « Bleu marine ».

 

QUEL AVENIR POUR LES RÉPUBLICAINS ?

 

Réponse en 2017, dans les urnes.

 

Vidéo : 1minute35 de congratulations :  Plus hypocrite « tu meurs » !!

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Législative du Doubs et l’UMP

 

 

L’élection législative partielle dans la quatrième circonscription du Doubs qui s’est soldée contre toute attente par l’élimination du candidat UMP nous rappelle que l’esprit du 11 janvier a bel et bien été brisé…Conspué par Sarkozy qui l’a affublé de son quolibet fétiche, Charles Demouge, peu rompu aux subtilités politiciennes, lui que "les petits blonds emmerdent bien plus que les autres issus de l’immigration", a battu en retraite, laissant derrière lui un grand bazar. Reste plus qu’à faire barrage à "l’extrême droite, sa démagogie xénophobe", particulièrement encline à l’amalgame…

Chacun y est allé de son propre pronostic. Alain  Juppé qui en se rasant rêve primaire ouverte et  son corollaire a grillé sans se gêner la priorité au chef optant, une fois n’est pas coutume,  pour le front républicain, seul susceptible de contrer le FN. A l’inverse de certains ténors de l’opposition, NKM  a cautionné. Habituée toutefois à ménager la chèvre et le chou, elle a préconisé dans la foulée le placement des élèves retardataires à la mysticité hypertrophiée avant de battre sa coulpe : une affabulation infondée aussitôt classée sans suites comme celle copéenne du vol à l’arrachée de pains au chocolat en cour de récréation pendant le Ramadan. 

Sarkozy prêt à tout, même à jouer des coudes pour tenir le haut du pavé en toute circonstance, n’a sans doute pas apprécié ces couacs tous azimuts, symptômes d’une UMP mise à mal. Et de se démarquer en appelant ses ouailles à faire barrage au FN par un vote PS, un vote blanc, ou par abstention, selon le libre arbitre de chacun… Le vote du bureau politique viendra désavouer Sarko, Juppé. Le ni ni l’emportera, voter blanc ou s’abstenir. 

Malgré ce branle-bas de combat au sein de l’UMP, Nicolas Sarkozy  a trouvé le moyen de faire un saut à Abu Dhabi pour présenter une conférence devant un parterre prestigieux et empocher en retour un pactole conséquent. L’invitation au parlement par le prince héritier a fait grincer les dents de ces "puristes" autrement plus indulgents quand l’ancien président "fricotait"avec Israël, allié du Qatar. 

Si l’on s’en tient à la polémique autour de cette escapade, un candidat à la présidence devrait faire la fine bouche, laisser le champ libre aux Blair, Clinton, et leurs consorts. Tourner le dos à la "cour des grands", bouder les catalyseurs de croissance et faire son malin redresseur de torts aux quatre coins de la planète. Sans ces modiques atouts pourtant décriés, le candidat Sarkozy, prompt à manger à tous les râteliers, serait presque nu ! 

Pour revenir à cette élection qui fait couler tant d’encre, Frédéric Barbier devrait l’emporter face à Sophie Montel. L’effet Charlie n’a pas encore eu le temps de s’estomper…

Nicolas Sarkozy et son opération séduction !

Souffler le chaud et le froid jusqu’à mettre l’eau à la bouche de ses sympathisants fut la stratégie empruntée par l’ancien président dit en "mutation" afin de se frayer une voie "stratosphérique" pour un retour inédit. Chose aisée, pensait-il à demi-mot, que de retrouver sa place dans son univers surtout quand à ses yeux ce dernier n’est truffé que de "cons", de "médiocre", de "sot", de "vieux", de "looser". 

Rattrapé comme toujours par des affaires peu reluisantes dont celle phare dite Bygmalion, l’ancien président a dû, contraint et forcé, emprunter la petite porte normalement réservée à des profils du genre plutôt "Bidochon". Point de plébiscite, un score bien en deçà des prévisions. Pour pallier à cet échec, notre héros s’est empressé de dégainer en deux temps, trois mouvements, sa rhétorique bien huilée pour mieux embobiner les quelques récalcitrants. 

Adieu les fâcheries ayant trait à Clearstream, au Jouyet gate et à toutes les casseroles qu’il a à son actif. Le poulain de Chirac, encore sur le qui vive après les sifflets que lui avait généreusement servis le public acquis à Sarkozy, décline illico l’offre de siéger dans cette entourloupe de comité d’anciens Premiers ministres. Un "comité naphtaline, de chapeaux à plumes" !  

Le "meilleur" de l’équipe, après s’être longtemps laissé marcher sur les pieds, semble plus que jamais déterminé à saisir son ultime chance de caracoler en tête de la France : pas question pour lui de "rester à n’importe quel prix dans une famille politique aux allures d’une secte avec à sa tête un gourou" pur et dur ; encore moins d’être relégué à des tâches ingrates au profit du "candidat à tout et pour tout" qui confond allègrement union et soumission. 

Un ogre de cette envergure qui n’a d’yeux que pour son ego, capable de bouffer tout son monde, tuant dans l’oeuf toutes velleités discordantes à son goût, se plaît de surcroît à se positionner en victime. Le voilà donc qui, après avoir égratigné les uns et les autres, à s’offusquer en vierge effarouchée devant la haine qui a atteint "un niveau à la fois stupéfiant , consternant et grotesque" jusqu’à gangrener sa famille  ! 

Après une longue absence, il nous est revenu intact avec ses qualités et surtout ses incommensurables défauts. Toujours prompt à mettre sur la table toutes ses tripes jusqu’à saturation pour nous décliner ses ritournelles sur le redressement du pays qui ont déjà fait leurs preuves. Changement venant de Sarkozy rime manifestement avec changement de sigle, autant dire un synonyme de miroir aux alouettes. Un vain mot. Il est désormais temps pour lui, l’omniscient, l’omnipotent, de ne plus empiéter sur les ambitions de ses collaborateurs. Par amour de la France…

Le duel entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy

Ce n’est pas en jouant les Cassandre que la conseillère générale de la Corrèze aura réussi à décourager l’ancien Premier ministre pour ainsi mieux défricher la voie présidentielle à son "chouchou" de Sarkozy. Le "froid" Juppé nous revient en force avec une boîte à outils revisitée pour l’échéance qui fâche. A faire pâlir de jalousie plus d’un de ces ténors en lice. Un slogan racoleur en poche, RAR, (rassembler, apaiser, réformer) le maire de Bordeaux, l’homme de la situation, plaide pour la tenue d’une large primaire UMP convaincu qu’il est de sa consécration à la clé ! 

La récompense à ses appels du pied lancés tous azimuts à l’endroit des électeurs de droite, de gauche, du centre et d’ailleurs. L’électorat concerné par le mariage pour tous n’est pas en reste dans cette improbable distribution de faveurs. Rien que pour eux, l’héritier de Chirac a troqué sa préférence pour l’union civile des homosexuels contre sa pleine caution du mariage pour tous. Bienveillant, il va plus loin dans sa démarche en se déclarant tout à fait favorable à l’adoption d’enfants par les couples de mêmes sexes. Une "avancée", fruit d’un "cheminement intellectuel au cours duquel Alain Juppé confie carrément "s’être fait violence" : les conditions d’épanouissement d’un enfant n’étant pas le monopole de parents traditionnels, l’ouverture d’esprit s’impose.

Paradoxalement le maire campe sur ses réticences concernant la PMA et la GPA par les homosexuels ! Nager à contre courant desdites moeurs dans une société en perpétuelle évolution est certainement contre productif quand on lorgne en direction de l’Elysée. Surtout par ces temps qui courent où pour instaurer l’accoutumance auprès de récalcitrants par rapport à certains sujets sensibles on applique la recette miracle à base de matraquage intensif suivi de traitement dit adéquat…

Le candidat "pour tout, à tout" habitué jusque là à ménager chèvre et chou avec ses réponses normandes se voit désormais pousser dans ses retranchements par son "vieux" rival ! S’agissant des éternels incontournables que sont le combat autour des trente cinq heures, du chômage, du libéralisme économique, de l’intégration, de l’immigration, de la fiscalisation, de la défiscalisation et que sais-je encore, pas de divergences notables entre ces ténors majeurs de l’UMP ( y compris le "looser"). 

Seuls les clivages se rapportant au "sel de la terre" française feront la différence entre les deux avec sans doute une longueur d’avance pour celui qui n’est pas dans le collimateur de la justice. Devant les militants de Sens Commun Nicolas Sarkozy, fidèle à lui-même, a réagi jouant la carte du populisme promettant l’abrogation de la loi Taubira tout en garantissant un mariage pour les homosexuels et un autre pour les hétérosexuels…

 Marine Le Pen qui jusque là avait pour habitude de rafler les dividendes face aux déboires de ces divers candidats engagés dans le marathon présidentiel devrait revoir à la baisse sa jubilation.  L’eurosceptique invétérée doit s’attendre à une non réédition d’un certain 21 avril, son fonds de commerce se désintégrant et pour cause : le fabuleux atterrissage de Philae  sur une comète, une première de telle envergure dans l’histoire de l’exploration spatiale constitue à elle seule un message fort à l’endroit des frileux. 

Haro sur le Conseil constitutionnel ?

 

 

 

 

 

 

      Le Conseil Constitutionnel a rejeté les comptes de campagne 2012 du candidat UMP. Cette fois les mots ne sont pas assez durs contre cette institution de la part de l’UMP et des amis de l’ancien Président . C’est donc bien « haro sur le Conseil Constitutionnel ». On n’en est pas encore à réclamer sa suppression, mais on dénonce son impartialité. Nicolas Sarkozy fustige lui-même la décision du Conseil et s’inquiète surtout des conséquences financières pour son parti, lui qui s’était mis en « réserve » et qui rêvait sans doute de se représenter au prochain tour… le voilà qui, non seulement, a perdu l’élection, mais qui laisse en plus exsangue son parti !

 

     Le Conseil Constitutionnel aurait eu tort de constater que le candidat Sarkozy a dépassé le plafond des dépenses autorisées aux présidentielles. Il aurait fait preuve d’impartialité selon les partisans de l’UMP. Or, que je me souvienne, lorsqu’ils étaient au pouvoir les décisions du Conseil de rejeter des recours de l’opposition leur paraissait tout-à-fait normales et ils se gardaient bien de les critiquer.

 

      Pourtant, on ne peut pas dire qu’il y ait une majorité de gauche au Conseil Constitutionnel, au contraire, sur neuf membres, deux seulement ont été nommés par le président actuel et un par le président actuel de l’assemblée.

 

     Rappelons que cette institution veille à la régularité des élections nationales et des référendums et qu’elle se prononce sur la conformité à la Constitution des lois et de certains règlements dont elle est saisi. Elle intervient également dans certaines circonstances de la vie parlementaire et publique.

 

     Dans la présente affaire, le Conseil Constitutionnel n’a donc fait que son devoir. Les Sages ayant bien pris soin de préciser que « la législation n’a pas pour objet de limiter les déplacements ou manifestations du président en exercice mais que ceux ayant « un caractère manifestement électoral » doivent être déclarés.

 

   L’ancien président a parlé « d’un principe nouveau mis en œuvre par le Conseil Constitutionnel », or, en réalité il ne pouvait faire autrement que confirmer els constatations de la commission (CNCCFP) qui a épluché les comptes de campagne. c’est cette Commission qui a décidé le 21 décembre 2012, que Nicolas Sarkozy et l’UMP avaient dépassé le plafond de dépenses ouvrant droit à remboursement.

 

    Est-ce bien raisonnable dans ces conditions de crier « haro » sur le Conseil Constitutionnel ?

Qu’aurait-on dit si le Conseil n’avait pas été dans le même sens ? (Encore une magouille de la justice, etc… la justice n’est pas la même pour tous, etc.. )

 

   Il faut bien reconnaître cependant que dans le camp de ceux qui crient à l’impartialité, l’ex Premier ministre Alain Juppé s’est distingué en refusant de commenter la décision du Conseil. «Le Conseil constitutionnel est la plus haute juridiction de notre pays et ses décisions s’imposent à tous», a-t-il dit… Puisse-t-il être entendu par ceux qui contestent les juridictions quand elles ne décident pas en leur faveur !

 

    Cette décision du Conseil, semble inédite sous la V ème République, faut-il pour autant en profiter pour argumenter contre elle ? A u nom de quoi peut-on parler de « partialité » ?

Si, on écoute le précieux soutien de Sarkozy, Brice Hortefeux, ce serait « le Président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré qui aurait voulu « mettre des bâtons dans les roues du précédent chef de l’Etat ». Il va même plus loin en voyant dans la décision « la main des socialistes », à cause de la nomination de trois membres du Conseil par le Président actuel. On se demande bien s’il a un problème d’arithmétique ou s’il a tendance à voir « le complot permanent des socialistes » ? Qui peut croire à ces arguments ?

 

    Lors d’une conférence de presse en Tunisie, François Hollande a insisté sur le respect qu’il faut avoir des décisions prises par le Conseil Constitutionnel, en déclarant : « Le Conseil constitutionnel doit être respecté, pleinement respecté, entièrement respecté et personne ne peut suspecter, mettre en cause cette institution, sans alors mettre en cause l’ensemble des institutions »… « le Conseil constitutionnel est une institution de la République qui, par son indépendance, règle des questions qui sont de sa seule autorité »… Jusqu’à maintenant, ce n’était même pas la peine de le préciser. Mais maintenant que certains crient « haro » sur le Conseil, cela devient indispensable » !

 

    Il y a aussi ceux qui trouvent que la décision est exagérée et que la sanction aurait dû être minime, voire insignifiante. Mais que serait cette justice qui ne sanctionnerait pas les grands, mais seulement les petits ? Il y a eu d’autres personnalités (députés maires, etc…) qui ont été sanctionnées pour des irrégularités de campagne et qui en plus ont écopé d’un temps d’inégibilité !

 

     La garde des sceaux, Christiane Taubira, a eu des mots très juste pour défendre le Conseil. Elle s’est dite « surprise » par les attaques de Nicolas Sarkozy contre le Conseil constitutionnel et a précisé : « La contestation des décisions du Conseil constitutionnel participe d’une défiance à l’encontre de nos institutions, privilège délétère réservé aux puissants, qui subissent moins que les citoyens ordinaires les effets de (l’)affaiblissement de nos institutions », avant d’ajouter : « La contestation de ces décisions contribue à l’affaissement de l’Etat de droit »… Elle a encore argumenté : « Aussi désagréable que soit une décision, son acceptation fait appel à l’esprit civique et au sens de la responsabilité, et réclame un effort de dignité au nom de l’intérêt général ». A ceux qui, dans l’opposition l’aurait oublié, elle a rappelé que « le gouvernement s’est incliné devant toutes les réserves d’interprétation et censures de dispositions législatives prononcées par le Conseil constitutionnel depuis un an" (faisant allusion à la taxe à 75%).

 

De quoi , faire méditer ces politiques qui ont oublié « le sens de l’Etat et de l’intérêt général » !

 

Sources : Le Figaro, Le Monde, Libération, Le JDD,Europe 1

Photo : capture d’image sur le site lemondepolitique.free

 

 

 

 

 

 

Sarkozy-Bettencourt : le dossier sonne le creux

Adepte du sarkobashing quasi-systématique (je ne me souviens d’aucune mesure prise sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy qui aurait pu me sembler satisfaisante et que j’aurais saluée pour telle), ce qui confine à la redondance, je ne m’en rallie pas loin à l’appréciation du Monde qui estime que « les charges contre Sarkozy semblent ténues » dans le volet abus de faiblesse du dossier Bettencourt. Tout le dossier des relations entre Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre et l’UMP, notamment en la personne de son ex-trésorier, Éric Woerth, n’en est pas forcément fragilisé, mais l’implication personnelle de l’ex-candidat de 2007 n’est guère patente.   

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UMP : mais qui en veut donc tant à Eric Woerth

Ancien trésorier de l’UMP, ancien ministre du Budget (fonctions qu’il avait un temps cumulé), Éric Woerth a évoqué l’affaire Bettencourt pour LCI, se plaignant du fait que Martine Aubry auraient eu un comportement « odieux » ou (ici, inclusif) « ignoble » à son endroit. Ce ne sont pas les seuls car après que son Audi A3 lui ait été subtilisée (et retrouvée abandonnée le 4 mars dernier), voici que c’est son appartement de Chantilly qui vient d’être cambriolé. 

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