Sarkozy conduit la France vers la banqueroute

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Alors que la Banque Centrale européenne mène un combat de tous les diables pour corriger l’économie névralgique et l’inflation, voilà que le président Sarkozy y va de déclarations assassines à l’égard de ses propres partenaires d’Europe. Il va de soi que le principal intéressé : Jean-Claude Trichet de la BCE, se devait de sortir de sa réserve et réagir aux critiques de Sarko.

 

 Sarkozy «semble critiquer l'action de la Banque centrale européenne, dans la période de tension que nous traversons, alors que le président l'avait auparavant approuvée positivement, au point même de l'avoir attribuée à sa propre influence.» A déclaré M. Trichet ce samedi à Porto. Avec raison, il s’agit là d’une étrange volte-face du président français au sujet de la gestion des taux d’intérêts. Certains auront pour dire que la force de l’Euro par rapport au dollar a fini par jouer contre l’U.E ; pourtant, il s’agissait là d’un mal nécessaire dans le contexte féroce de compétitivité et d’échanges commerciaux internationaux. Non, le problème est tout autre. Le fait de maintenir des taux d’intérêt élevés tout en injectant des liquidités dans le système a pour but de réduire l’inflation. Alors que le coût de la vie, en France notamment, devient de plus en plus insupportable, c’était là la meilleur réaction qu’un bon gestionnaire aguerrit pouvait avoir. Hélas cette notion semble échapper au président.  

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Sarkozy accuse la BCE de favoriser la spéculation : "On a fait des facilités pour les spéculateurs, on complique la tâche pour les entrepreneurs". Étrange, mais de telles déclarations ne sont pas sans rappeler la politique folle de Georges W. Bush, qui, il y a plusieurs mois favorisait une baisse des taux d’intérêt ; ce qui déboucha sur l’une des pires crise du crédit enregistré aux USA depuis des années. Mais tout cela, bien que navrant, n’a rien d’étonnant ; Sarkozy se complaît depuis sa nomination dans des déclarations impétueuses à l’emporte-pièce, conduisant la France par un absolutisme à l’américaine (pour paraphraser François Bayrou).Serait-il devenu le nouveau Tony Blair de Bush : l’écho de la Maison Blanche en Europe ? Pour le meilleur et pour le pire ? 

 Ce qui semble claire, à tout le moins, c’est que Sarkozy est en train de s’isoler de ses partenaires ; dirigeant la France dans le même marasme dans lequel Bush a plongé l’économie et le taux d’inflation en Amérique. God save the president…

5 réflexions sur « Sarkozy conduit la France vers la banqueroute »

  1. Le Président Sarkozy devra se méfier : la rue -et elle a commencé à le faire le 18 octobre dernier avec la grève des transports publics qui continue- risque de gronder haut et fort ! Son entêtement va mener le pays à la déroute…
    On risque fort de se retrouver dans un scénario comparable à celui de novembre 1995 : celui-ci avec provoqué la chute d’Alain Juppé…
    La Gauche pourrait très bien revenir au pouvoir, le quinquennat ne mettant pas le pays à l’abri d’une cohabitation ! Pour cela, il suffit d’une motion de censure : le Gouvernement devrait bien se méfier de ses alliés du Nouveau Centre, mais également du MoDem…
    En effet, le Centre (MoDem et Nouveau Centre) sont tous les deux les arbitres de la vie politique française.

    [HORS COMMENTAIRE : j’ai répondu à votre dernier commentaire que vous avez rédigé à la suite de mon article sur le mini traité. Amicalement, Dominique]

  2. faillite de la France
    J’ai lu votre second article sur le quinquennat présidentiel, c’est en effet une dangereuse cohabitation entre deux instances de gouvernement vivant dans un contexte assez incestueux. Sarko a en effet intérêt à se méfier de la gronde populaire et se conduire davantage en arbitre dans cette joute politique plutôt qu’en joueur. Autrement, les grèves, l’instabilité et la faillite se poursuivront de plus belle.

  3. Bonjour,

    Eh bien, j’avoue que je connais très peu l’économie, et que je m’aventure assez peu sur ce sujet. Il me semble toutefois que Sarkozy a eu un discours plein de bons sens en disant aux Etats-Unis que l’Amérique n’avait pas besoin d’avoir une valeur si basse pour sa monnaie comme… la Chine a-t-il ajouté. La Chine est en train de jouer un jeux un peu pervers avec sa monnaie qui ne me semble pas refléter la réalité de son économie, et qui est un atout pour couler les autres économies du monde, et happer tous leurs atouts, mais enfin, d’une certaine façon, c’est de bonne guerre… Les Etats-Unis dévalueraient leur monnaie volontairement dit-on, ce qui n’est pas très fair-play.

    Toujours est-il que je m’intéresse un peu à la bourse, je n’y joue pas, n’étant malheureusement pas assez fortuné, même si ce système a des atouts, j’ai entendu qu’il y aurait dix fois plus d’argent virtuel que d’argent réel qui tournerait en bourse, ce qui augure d’un crack phénoménal tôt ou tard.

    Ce ne serait pas forcément une mauvaise chose, nous en finirions avec cette illusion de l’argent roi, de la spéculation, en bourse comme dans l’immobilier ou encore sur les produits alimentaires, pour en revenir à une question simple: faut-il travailler pour vivre ou vivre pour travailler?

    La réponse parait évidente, mais pas dans les têtes qui nous dirigent!

    je ne cache pas mon hostilité à l’Union Européenne, qui n’est pas là pour les peuples, mais juste pour les financiers. Il n’est à ce titre pas étonnant qu’elle se construise sans les populations…

    C’est toujours un plaisir de vous lire Northlandnews, et bravo, car pour un Canadien, vous écrivez fort bien sur la situation européenne.

    Bien à vous

    Blaise


  4. Bonjour,

    Comme vous dites, le discours de Sarkozy au sujet du dollar américain avais du sens.

    Je vous rejoins aussi sur le fait que la Chine semble dévaluer volontairement sa monnaie en la gardant artificiellement basse. Cette situation cause beaucoup de tord à nos économies qui voient leurs entreprises faire des mises à pieds en bloc pour ensuite re-localiser les emplois en Chine. Toutefois, le petit jeu de Beijing ne durera pas très longtemps à mon avis. Viendra un temps où les travailleurs chinois réclameront d’être syndiqué, d’avoir des avantages sociaux et tout le tralala. (le syndicat de la United Auto Workers représente une part de plus en plus importante du profit brut des sociétés nord-américaines comme General Motors, qui sont au bord de la faillite). En ces temps là, ce sera probablement moins facile pour les entreprises d’encaisser systématiquement des profits astronomiques, du fait d’opérer avec une main d’œuvre à rabais, comme c’est le cas aujourd’hui. La culture d’ultra-consommation inculquée par l’Occident à la Chine en a fait un véritable colosse au berceau, un Hercule en puissance dont la chute sera aussi vertigineuse que sa montée lorsque ses travailleurs goûteront au fruit défendu que l’on appelle syndicalisation…

    Cordialement

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