Restaurer l’école comme emblème de la nation

   L’école en France, aujourd’hui, se porte mal.

On a trop rogné sur la qualité, sur la quantité, sur tout ce qui aurait peu préserver une école française digne de son passé.

Constatez: moins d’enseignants pour des classes plus chargées, des écoles primaires et élémentaires qui se ferment en province, des fonctionnaires enseignants non remplacés, des élèves enseignants moins formés…L’éducation française vacille et il faut remettre de l’ordre dans tout ça.

On ne peut pas dire que les réformes du précédent gouvernement ait amélioré le secteur éducatif en France ! Soyons clairs, l’éducation nationale a été sacrifiée !

Où est l’intérêt, par exemple, de supprimer les cours d’histoire pour les élèves de Terminale S qui, au passage sont souvent de bons élèves ?

Quel est l’avantage à moins former les étudiants de l’enseignement, à ne plus leur apprendre à enseigner (ce qui pourtant, selon moi ne doit pas s’improviser) ? "On veut moins de professeurs mais mieux rémunérés, considérés"…en sacrifiant leur apprentissage du métier d’enseignant ?

Cinq années de délitement de l’éducation nationale qu’il va falloir restaurer…

 

  Les IUFM (Instituts de Formation des Maîtres) ont permis pendant de nombreuses années de développer chez les élèves enseignants les techniques pédagogiques, comme la façon d’appréhender une classe par exemple…D’ailleurs, les parents des enfants scolarisés ont toujours apprécié que les professeurs et autres maîtres d’école soient de vrais enseignants et non de simples techniciens à qui on demande de déverser le savoir.

Le qualitatif mis en défaut puis la quantité: on ne remplace plus qu’un enseignant sur deux tout en vous affirmant que les classes des écoles françaises ne sont pas surchargés !

Sans vouloir faire du manichéisme politique, j’apprécie un peu plus l’approche du gouvernement Ayrault où on veut recruter de nouveaux enseignants (on parle de 60 000 personnes) pour répondre à une saturation des effectifs en classes. Bien sûr, vu le contexte, se pose la question du financement d’une telle promesse. Le gouvernement répond que le secteur de l’éducation est prioritaire, sous-entendu qu’il y a aura des sacrifices dans d’autres secteurs de la fonction publique.

Quoiqu’il en soit, on ne peut pas rogner sur la qualité de l’enseignement vu les difficultés à venir qu’auront les jeunes à intégrer le monde du travail plus tard. C’est dès l’enfance que les apprentissages de base de la lecture, de l’écriture, du calcul doivent véritablement être assimilés.

Dans un pays comme la France, un citoyen ne peut pas être complètement citoyen si il ne maîtrise pas les savoirs fondamentaux rappelés ci-dessus.

L’éducation est une chance pour tout citoyen français et on n’a pas le droit de la remettre en cause ou de la sacrifier au risque d’accentuer encore la précarité qui se nourrit de son absence.