Le scandale des fausses plaques d’immatriculation.

 

C’est un problème très inquiétant, qui prend de l’ampleur depuis plusieurs années et pour lequel il est grand temps que les pouvoirs publics prennent des mesures adaptées.

Pour l’année 2010, plus de 5 000 usurpations de plaques d’immatriculation on été recensés ce qui fait près de 40 % d’augmentation par rapport à l’année précédente.

Certains s’amusent avec ce système pour passer au travers de la verbalisation en  cas d’infraction, mais ce n’est pas sans conséquence, compte tenu des tracasseries administratives qui en découlent, pour l’ensemble des personnes honnêtes qui reçoivent de façon régulière des  PV injustifiés.

 

C’est vrai que l’on peut rire des situations ubuesques qui sont très souvent relatées par les médias sur ce sujet.  Ainsi, une mobylette  a été flashée en pleine nuit sur l’autoroute à 220 km/h à près de 500 km du lieu d’habitation de son propriétaire, un tracteur de Corrèze a été lui verbalisé pour un stationnent interdit dans une rue de Paris et plus récemment c’est une remorque qui n’a pas quitté son hangar qui  fait les frais de ce système de fausses plaques d’immatriculation.

 

C’est vrai que lorsque vous recevez ce type de PV, alors que vous n’êtes pas concerné votre première réaction c’est de dire que c’est probablement une erreur et qu’il est hors de question que vous payez l’amende. Mais les choses ne sont pas toujours si simples et très souvent l’administration vous demande de payer avant de pouvoir contester.

La première chose à faire est de déposer une plainte auprès de la Gendarmerie et d’apporter le maximum d’éléments de preuve pour démontrer qu’il s’agit d’une utilisation frauduleuse.

 

Il faut savoir que l’usurpation d’une plaque d’immatriculation est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison et 30 000 euros d’amende, mais faut-il encore que les auteurs puissent être identifiés et ce n’est pas toujours le cas.

Face à une telle recrudescence de ce type d’infraction, le Ministère de l’Intérieur a décidé à partir du premier trimestre 2013 de mettre en place un système permettant de détecter l’utilisation de fausses plaques. Ce procédé concernera essentiellement les PV injustifiés pour le stationnement, dans la mesure où il s’appuie sur le procès verbal électronique (PVE), qui permettra à l’agent de dresser le PV à partir d’une tablette numérique qui pourra détecter les fausses plaques en mettant en évidence les anomalies concernant un véhicule et au final bloquera le processus de verbalisation.

 

Souhaitons que ce système se généralise et s’amplifie pour mettre fin à ce scandale d’usurpation de plaques d’immatriculation, subi par de nombreuses personnes victimes d’injustices.

 

 

2 réflexions sur « Le scandale des fausses plaques d’immatriculation. »

  1. Il reste une solution : faites-vous immatriculer dans un pays situé à des milliers de kilomètres de chez vous. En Chine, par exemple. Ou en Russie. La Sibérie, ça doit être bien également…
    Il est peu probable qu’existe un accord entre ces pays et la France (ou les autres pays de l’Europe de l’Ouest) pour que l’on puisse jamais vous identifier.
    Mais si ça marche pour les radars automatiques, il n’en va pas de même pour les patrouilles qui vous arrêteraient…
    >:(

    À noter que c’est intéressant d’être immatriculé à l’étranger pour autre chose.
    Quand j’habitais Paris, avec une plaque française « 75 », les autres automobilistes me collaient aux fesses.
    Maintenant que je suis revenu en Belgique, ma voiture a une plaque blanche et rouge, et quand je vais à Paris (j’y circule peut-être deux jours par mois), j’ai constaté que les Parisiens étaient beaucoup plus « respectueux » et se tenaient à distance.
    Enfin, bon, je ne suis pas certain que ce soit une question de respect, mais plutôt la crainte que l’étranger que je suis ne fasse n’importe quoi puisqu’il ne connaît pas l’endroit…
    S’ils savaient…

    Bon, blague à part…
    À mon avis, le problème n’est pas tellement le fait que des [i]p’tits cons[/i] fabriquent une fausse plaque pour ne pas se faire identifier quand ils sont flashés par les radars automatiques…
    C’est une plaie, et c’est un délit, et ce n’est pas bien, oui, mais, bon, personne n’y peut rien.
    Et même si les flics utilisent des tablettes avec accès aux données complètes des immatriculations, pour ceux qui utilisent des fausses plaques pour faire un pied de nez aux radars, ça ne changera rien.

    Le problème, je pense, c’est l’administration qui impose un parcours du combattant pour arriver à se justifier !
    Enfin, quoi ?
    Prenons ce gars qui se fait flasher « en tracteur » ou « en mobylette » et qui se présente chez les flics pour demander des explications.
    Pourquoi lui demander de payer l’amende avant de la lui rembourser quelques mois plus tard ?
    Pour gagner des sous, allez-vous me répondre (oui, évidemment, les intérêts), mais à part ça ?
    Je croyais qu’il y avait, en France, un machin qui disait que, jusqu’à preuve du contraire, tant qu’on n’avait pas été jugé et reconnu coupable, on devait être considéré comme innocent… Au lieu de truffer des articles avec des mots qui ne veulent plus rien dire à force d’être employés à tort et à travers par des journalistes qui ont bien peur d’être poursuivis pour avoir accusé un (prétendu) innocent (le tueur [i]potentiel[/i], le [i]présumé[/i] meurtrier, il [i]aurait[/i] fait ceci, …), ne ferait-on pas mieux de demander à l’administration française de considérer également [i]a priori[/i] quelqu’un comme innocent quand il chope un PV « bizarre », et d’éviter de faire payer une amende inutilement ?

    Bonne route !
    Et bonne nuit !

  2. [b]Il y aurait 3 à 400 000 fausses plaques, ceci était annoncé au journal télévisé France2 de ce jour 13/11/2012 par David Pujadas , est-ce différent des 5000 usurpations ? L’écart entre les 2 chiffres mérite une explication, non ?[/b]

Les commentaires sont fermés.